
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Grève dans les centrales de Bois-Rouge et du Gol
25 novembre 2004
Plus de délestage directement imputable à la grève suite aux réquisitions lancées par le préfet, des sucreries qui reprennent leurs activités, mais des négociations laborieuses qui n’ont pas abouti. À Bois-Rouge et au Gol, il y a toujours de l’électricité dans l’air.
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Suite aux réquisitions du préfet, la production d’électricité a repris dans les centrales de Bois Rouge et du Gol, et les délestages mis en place par EDF ont disparu. Mais le problème n’est pas réglé, loin s’en faut et la grève se poursuit.
"On nous réquisitionne pour assurer un service public, mais dès qu’il s’agit de régler le problème qui a généré la grève, on nous dit qu’il s’agit d’un conflit privé, il y a là une incohérence", faisait remarquer hier matin un gréviste du Gol. D’autant que sur la réquisition du préfet remise en mains propres par le directeur de la centrale du Gol, Jean-Luc Cousin, certains propos à l’adresse des grévistes ne sont pas passés inaperçus : "Ce mouvement social est susceptible d’engendrer de graves perturbations pour l’ensemble des entreprises et des foyers réunionnais (...) vous prendriez une lourde responsabilité en faisant supporter les conséquences par l’ensemble des Réunionnais. Je vous demande donc d’adopter une attitude responsable en reprenant dès aujourd’hui le dialogue social (...)".
Demander aux grévistes d’adopter “une attitude responsable” revient, selon la CGTR, à faire porter aux grévistes la seule responsabilité du conflit. Or, fait remarquer la centrale syndicale, c’est tout de même la direction du groupe qui a pris l’initiative de dénoncer le 19 octobre un protocole signé le 20 septembre.
Depuis le début du mois de novembre, des courriers ont été adressés à la DRIRE et à la Direction du Travail, entre autres. Ces courriers sont restés lettres mortes.
Que n’a-t-on, en temps et heure, pris les dispositions pour renouer le fil de la discussion ? Pourquoi avoir fait la sourde oreille, laissé les choses pourrir, pour, au final, procéder à des réquisitions et demander aux grévistes d’adopter “une attitude responsable” ?
Pourquoi faut-il en arriver aux situations extrêmes, pour qu’ensuite l’État, par la voix du préfet demande aux deux parties de négocier, sachant que l’une des deux parties traîne les pieds. Est-il vraiment nécessaire de procéder à des sommations d’huissiers, d’assigner 25 salariés du Gol en justice pour "occupation illégale d’un site protégé", alors qu’ils sont sur ce qui est d’ordinaire leur lieu de travail ? Est-ce utile de multiplier les plaintes "pour vol" qui - et c’est sûrement un hasard - concernent uniquement deux responsables syndicaux ?
À cela s’ajoutent des arguties, des inexactitudes de la part de la direction, qui ne contribuent pas à clarifier les choses. En déclarant par exemple que la fédération CGT Mines-Energies "nous a fait savoir que cette indemnité n’était pas statutaire".
Or, dans un courrier daté du 23 novembre adressé à M. Viratelle, directeur de la maison-mère SIDEC à Paris pour lui dire, notamment : "En signant le protocole du 20 septembre, vous saviez les engagements que vous preniez et il est inacceptable de vouloir faire partager la responsabilité à des tiers, de sa non application aujourd’hui (...) la Fédération nationale des Mines et de l’Énergie CGT ne peut cautionner une quelconque approbation à la non application du protocole du 20 septembre et vous n’avez d’autre choix que de trouver une solution dans le cadre d’une concertation locale".
Hier, dans les négociations qui se sont déroulées le matin à Bois-Rouge et l’après-midi au Gol, les directions locales ont tenu à peu près ce langage : les primes de travaux pénibles et salissants ne sont pas statutaires (ce qui est discutable), mais "par une décision volontaire", elle sera attribuée à "une petite partie du personnel".
Autrement dit, après avoir clamé haut et fort que cette prime n’est pas applicable, et que l’acompte versé sur la base du protocole du 20 septembre devra être remboursé, on lâche du lest... pour une “petite partie” du personnel. Et la direction l’écrit noir sur blanc, certaines catégories de personnel seront exclues du bénéfice de cette prime, notamment les chefs de quart "fortement avantagés par le basculement au statut des IEG". En clair, ces agents qui se sont battus pour bénéficier de ce statut accordé en 2002 sont “fortement avantagés” et se retrouvent donc exclus du bénéfice de cette prime. On voudrait diviser pour mieux régner qu’on ne s’y prendrait pas autrement...
Mais cette petite avancée est conditionnée à une autre demande de la direction : la mise en place d’un accord interne "sans remettre en cause le droit de grève, de maintenir la production d’électricité pour la population réunionnaise et la fourniture de vapeur pour les sucreries". Réponse de la CGTR : d’accord, mais ce n’est ni le lieu, ni le moment. Il existe d’autres instances paritaires pour cela, fait valoir la CGTR. Manifestement, le dialogue social avance ti pa ti pa. Mais comme le somin Gran-Boi, sa lé long’...
S. D.
Vous avez dit service public ?
À peine deux heures après le débrayage du personnel de la centrale du Gol, EDF se fendait d’un communiqué concernant les délestages touchant 20.000 personnes "malgré la mise en œuvre de tous les moyens de production disponibles d’EDF Ile de La Réunion (...) qui assure sa mission de service public en mettant tout en oeuvre afin de maintenir la continuité de la fourniture électrique".
Vous avez dit “service public” ? Le 15 octobre dernier, EDF cédait les parts qu’elle détenait dans les centrales du Gol et de Bois-Rouge. La vente des13,04% des actions que détenait le service public au Gol et 35% à Bois-Rouge est intervenue, selon un communiqué officiel de la Séchilienne-Sidec "à la demande d’EDF qui reste, au travers de contrats à long terme, le repreneur de la totalité de l’électricité produite (...)"
Le même communiqué nous apprend que désormais, Séchilienne-Sidec "disposera de 99,76% du capital de la centrale du Moule (Guadeloupe), de 64,60% du Gol et de 99,60% de Bois-Rouge". Autrement dit, les deux centrales du groupe dans l’île, qui fournissent 40% de notre électricité sont aux mains du secteur privé, EDF se contentant d’acheter l’énergie et de l’acheminer...
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