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par le Dr Raymond Vergès

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"Toutes concernées, tous concernés"

25 novembre : Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

jeudi 24 novembre 2022


Dans une résolution en date du 17 décembre 1999, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a proclamé le 25 novembre « Journée internationale pour l’élimination de la violences faites aux femmes ».


A cette occasion, les gouvernements, les organismes internationaux et les organisations non gouvernementales sont invités à sensibiliser l’opinion au problème des violences faites aux femmes.

Les violences faites aux femmes sont autant d’atteintes aux droits fondamentaux, à la dignité humaine et, dans le pire des cas, à la vie. Elles sont également la manifestation des inégalités persistantes entre les femmes et les hommes.

Déclarée grande cause nationale, la lutte contre ce fléau symbole manifeste des inégalités entre les femmes et les hommes, mobilise plus que jamais l’État avec l’ensemble des acteurs publics et associatifs, Le 25 novembre marque un temps fort de sensibilisation et de mobilisation. Cette journée représente l’occasion de mesurer les efforts et engagements des nombreux acteurs œuvrant aux côtés de l’État dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

C’est aussi le moment de rappeler que le chemin à parcourir est encore long. En effet, l’année 2022 a encore été marquée par des féminicides à La Réunion.

Ces évènements témoignent de la nécessité et du devoir de continuer inlassablement le combat contre la violence, les discriminations et les inégalités envers les femmes.

Trois ans après le Grenelle des violences conjugales du 3 septembre 2019 : le renforcement et la poursuite des avancées de la politique locale de lutte contre les violences conjugales.

À La Réunion, l’impulsion donnée par les États généraux des violences faites aux femmes en 2016 et le Grenelle de lutte contre les violences conjugales en 2019, a conduit, ces dernières années, à une meilleure prise de conscience par la société réunionnaise du phénomène de violences conjugales, à une mobilisation exemplaire du réseau d’acteurs, à la faveur de la libération de la parole, d’un meilleur accompagnement tout au long de la judiciarisation des faits de violence et de la mise en sécurité des victimes.

La synergie collective des acteurs mobilisés permet de mieux accompagner, mieux prendre en charge et mieux protéger les victimes.

Les agents et les intervenants sociaux en commissariat et en gendarmerie largement impliqués dans l’accompagnement des victimes

Pour améliorer l’accueil et la prise en charge des victimes au sein des commissariats et des gendarmeries, policiers et gendarmes sont spécifiquement formés sur les violences conjugales et intrafamiliales.

55 agents en gendarmerie et 8 en commissariat sont désignés comme référents violences intrafamiliales (VIF).

Parallèlement, des intervenants sociaux (ISCG) sont présents au sein des commissariats et des gendarmeries, afin d’assurer un accueil, une écoute et une orientation actives des personnes victimes de violences conjugales ou intrafamiliales. Ils sont au nombre de 13 depuis septembre 2022, contre 11 en 2021.

La prise en charge des victimes par le réseau associatif

La fréquentation des lieux d’accueil, d’écoute et d’orientation (LAEO) et des lieux d’accueil de jour a connu un essor indéniable ces dernières années : 2 050 femmes victimes de violence ont été accueillies dans ces structures en 2021, contre 1 648 en 2020.

Ces lieux, au nombre de 9, sont répartis dans tous les arrondissements de l’île. Deux points d’accueil, au plus près de la population, dans une démarche « d’aller-vers », ont également été implantés sur le territoire : un espace au centre commercial Beaulieu de Saint-Benoît depuis novembre 2020 et un second au centre commercial les Terrass de Saint-Joseph depuis le 25 novembre 2021.

Une augmentation des capacités de mise à l’abri d’urgence pour les victimes

Afin de garantir la sécurité des victimes de violences conjugales, il est essentiel de leur offrir un espace de mise à l’abri sécurisé. En 2022, une cinquième structure d’accueil et d’hébergement d’urgence temporaire (SAUT) a été ouvert dans le Sud, portant la capacité totale d’accueil à 61 places.

Une professionnalisation des acteurs renforcée sur le territoire permettant de mieux soutenir et accompagner les victimes

La professionnalisation des acteurs est indispensable pour mieux comprendre le cycle et le mécanisme des violences conjugales, améliorer le repérage et mieux prendre en charge les victimes femmes et enfants.

En 2022, près de 80 professionnels de sphères différentes (acteurs institutionnels, associatifs et de la santé) ont participé aux journées de sensibilisations et d’information organisées par l’Observatoire réunionnais des violences faites aux femmes (ORVIFF).

L’accompagnement et l’hébergement des auteurs : un moyen efficace de lutter contre les violences

Mieux protéger les victimes implique de prendre également en charge les auteurs de violences, pour éviter le passage à l’acte et la récidive.

A La Réunion, le centre de prise en charge et d’hébergement des auteurs (CPCA), situé à Saint-Paul, est opérationnel depuis avril 2021. Ce processus est inscrit dans un mécanisme de prise en charge pluridisciplinaire de chaque membre de la famille (auteurs, victimes et enfants-parentalité). Cette approche systémique fait la spécialité de ce dispositif par rapport aux autres CPCA déployés en France métropolitaine et dans les Outre-mer.

Outre les différentes antennes réparties sur l’île, un accueil se fait également au sein de structures partenaires, d’antennes de justice et de points d’accès au droit. Au 30 septembre 2022, 505 auteurs sont en cours de suivi.

La production et la diffusion de données territorialisées pour comprendre la situation différenciée des femmes, mesurer l’action publique et guider ses priorités

La Réunion est dotée depuis 2014 d’un observatoire contre les violences faites aux femmes. Créé en 2014, à l’initiative de l’État. L’observatoire réunionnais des violences faites aux femmes (ORVIFF) a un rôle d’observation et d’analyse de l’évolution des violences faites aux femmes, notamment au sein du couple, et des dispositifs de lutte contre ces violences. A ce jour à l’échelle nationale, il existe 28 observatoires locaux.

A l’occasion du 25 novembre, l’Observatoire publie le tableau de bord 2021, articulé autour des grands leviers de la lutte contre les violences conjugales : https://www.orviff.re/fr/7_24/61ab6482fa0698c00f52f403/chiffres_cles.html

Près de 80 évènements, actions et manifestations programmés sur l’île entre le 21 et le 25 novembre

Ils reflètent la prise de conscience et de responsabilité collective en faveur du combat contre les violences faites aux femmes. Les services de l’État, les collectivités, les associations, l’université, les établissements scolaires, les forces de l’ordre, les artistes, et les partenaires privés sont pleinement impliqués pour sensibiliser chaque citoyen à cette cause.

Télécharger le livret des manifestations



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