
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Au lendemain de nouvelles liquidations d’entreprises
4 mars 2011, par
La publication dans ’l’Express’ d’un dossier sur la casse de la filière des énergies renouvelables par l’UMP à La Réunion illustre la stratégie de Didier Robert et ses amis : tout casser pour gagner et se maintenir au pouvoir. Les dégâts sont considérables. Trois syndicalistes donnent leur point de vue sur les conséquences des décisions politiques qui ont plongé notre pays dans une crise sans précédent. La liquidation de plusieurs entreprises avant-hier est là pour le souligner.
Propos recueillis par Céline Tabou
• Pierre Savigny (CFDT-BTP) : « Il n’y a plus de travail dans le BTP »
- « Le sentiment principal est que cette histoire me reste en travers de la gorge. Car les politiques ont détruit énormément de chantiers. La rocade du Tampon, le tram-train, et d’autres chantiers importants. Aujourd’hui, il n’y a plus rien. Les entreprises liquident et entraînent avec elles des licenciements massifs. La situation peut exploser à tout moment, bien que nous ne parvenons pas énormément à mobiliser à cause de l’isolement des salariés créé par certains patrons. On sent le mal être chez les salariés, et les personnes licenciés.
On n’a plus rien, on est dans l’angoisse, et chaque jour, les membres du syndicat font face à un afflux de dossiers et de salariés qui vont se retrouver dans la misère. La situation s’aggrave, et la tension monte, la contestation couve, mais on ne sait pas quand est-ce que cela va avancer. Je vis très mal le fait d’avoir vécu la suppression de ces chantiers. Je suis comme ces milliers de famille qui sont dans le désarroi et l’angoisse du lendemain.
Concernant, l’arrivée de travailleurs portugais, nous constatons une fois de plus que certains pensent que les Réunionnais ne sont pas capables. Il n’y a pas de formation pour le photovoltaïque, il faudrait en créer pour que les jeunes puissent avoir un avenir. On est tout à fait capable à La Réunion, alors pourquoi embaucher ailleurs ? »
• Max Banon (Intersyndicale) : « Le gâchis et l’irresponsabilité de politiciens »
- « Mon premier sentiment est "quel gâchis !", c’est l’irresponsabilité des politiciens. Et je dis bien politiciens et non politique, c’est bien différent. Ces politiciens se vantent d’aimer La Réunion, d’être Réunionnais, mais font tout le contraire, et détruisent l’économie de notre île.
Est-ce que ces politiciens ont pensé aux familles qui souffrent ? Et à ces 10.000 salariés du BTP qui ont perdu leur emploi ? Il a fallu se battre pour avoir une cellule de crise, car beaucoup de travailleurs vont perdre leur maison, leur véhicule... Ceux qui veulent le pouvoir pour le pouvoir n’ont pas pensé aux familles.
Le second sentiment est quelle image, est-ce que l’on donne à nos voisins de l’océan Indien, et d’Europe ? Alors que l’on parle de co-développement, ils doivent penser que l’on est fou. Parce que nous avons eu les subventions pour la rocade, le tram-train, mais des politiciens ont décidé de supprimer ces projets alors qu’ils étaient tous actés, et prêts. Qui voudra encore nous donner des subventions quand des politiciens n’hésitent pas à tout supprimer ? De plus, la crise dans le monde arabe va entraîner la hausse du pétrole, toutes les entreprises vont voir leurs difficultés s’aggraver. Les grands chantiers et les crises internationales ne trouveront pas d’aides, ni de solutions.
Les camarades syndicalistes vont se réunir, tirer une analyse, et demander des comptes à ceux qui ont le pouvoir à la Région et aux représentants de l’État, les syndicats du patronat en feront de même. On n’a déjà vu des travailleurs et patrons se réunir pour tirer la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la situation dans le BTP. La question aujourd’hui est comment va-t-on réparer tous ces dégâts ? Est-ce qu’il y a les moyens pour relancer la dynamique, stoppée nette ? Si l’on regarde le dossier, il y a eu une manipulation, des faux arguments mis en avant, mais au bout du compte ce sont des milliers de familles qui payent le prix de décision politique. Auparavant, des plans et des programmes étaient bâtis, les jeunes étaient en formation pour des secteurs porteurs à La Réunion, mais aujourd’hui, les jeunes et les travailleurs sont des laissés pour compte.
Il faut créer les conditions de la protestation avec un slogan "Plus jamais ça". Parce que nous sommes dans une situation difficile, voire explosive, avec 52% de la population sous le seuil de pauvreté, et 55% des jeunes au chômage. On doit aujourd’hui avoir à la tête du département des hommes et des femmes de conviction et non qui cherchent le pouvoir pour le pouvoir ».
• Jacky Balmine (CGTR) : « La légitimité politique ne donne pas le droit de tout arrêter »
- « La légitimité politique ne donne pas le droit d’arrêter toute la dynamique économique mise en place depuis la route des Tamarins. La fin des grands chantiers a entraîné la perte d’emplois, sans aucune perspective à la place. Quatre entreprises ont été liquidées hier, entraînant le licenciement d’une soixantaine de personnes. On vit cette situation tous les jours. ce qui me gêne ce sont toutes les personnes qui arrivent en fin de droit, parce qu’elles n’ont pas pu trouver de travail depuis la route des Tamarins. On est pauvre, et on est en train de négocier des salaires, alors qu’il n’y a plus rien. Au vu de la situation, on a l’impression que la crise et tout ce qui arrive sont de la faute des travailleurs.
Les politiques censés doivent se poser et réfléchir sur ce drame. Mon souci est que cette entreprise qui va employer des Portugais ne donne pas la priorité aux plus de 10.000 salariés réunionnais, qui sont au chômage dans le BTP. Ceux qui ont donné un coup de pied dans la dynamique économique peuvent-ils encore dormir, alors que nous les travailleurs n’y arrivons pas ? Les gens sont de plus en plus dans la misère, avec la fin des grands chantiers et des liquidations d’entreprises.
Est-ce que les résultats aux élections de quelqu’un lui donnent-ils le droit d’arrêter les grands chantiers ? Car ils tirent une balle dans le pied, et on n’a toujours pas entendu parler de relance. Il y avait 25.000 emplois avant mars 2010, aujourd’hui, il n’en reste que 16.000.
Je ne fais pas de politique, il y a une réelle inquiétude dans notre secteur. Je dirai que ce qui a été fait touche plus que le BTP, l’auto/moto, l’industrie, etc. Nos politiques doivent trouver des solutions pour relancer l’économie réunionnaise. Aujourd’hui, ce sont plus de 2 milliards d’euros qui ont été balayés, alors on est inquiet pour demain. Car ceux qui ont supprimé les grands chantiers sont ceux qui ont donné un coup de main à Nicolas Sarkozy pour économiser de l’argent sur le dos des Réunionnais. Cet acte volontaire de casser les grands chantiers, qui étaient gérés correctement et qui auraient pu lancer l’économie, a détruit l’économie de La Réunion. Onze mois après, il n’y a aucun projet, ni perspective d’avenir pour nous. Je n’ai pas le sentiment que cela va rebondir ».
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