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Social
Les représentants de l’Intersyndicale et de la Coordination invités par le président du Conseil régional
3 juin 2003
En recevant hier matin les représentants de l’Intersyndicale (FO-CGTR-UNSA-FSU-UIR CFDT) et de la Coordination de l’Éducation nationale, le Président de la Région a tenu à soulever d’emblée l’importance du rôle des services publics aujourd’hui mis en cause les uns après les autres.
En France comme à La Réunion, l’Éducation nationale a permis d’évoluer vers une société industrielle et de services. Mais ici cette modernisation a été beaucoup plus rapide. Ce qui fait dire au président du Conseil régional que « sans l’Education nationale nous n’aurions pas eu cette société moderne ».
À La Réunion ce rôle a été d’autant plus important : « compte-tenu de la misère coloniale de l’époque, l’Éducation nationale a servi dans une société très inégalitaire et a été à partir de 1946 un ascenseur social des couches pauvres ». C’est ce rôle primordial qui fait que les Réunionnaises et les Réunionnais soutiennent la lutte actuelle.
La quasi-totalité des présidents de Région sont contre le projet actuel de transfert des personnels ATOSS vers les collectivités. Paul Vergès faisait remarquer que « pour nous, la situation est plus catastrophique encore, car nous sommes une petite région monodépartementale. Dans les circonstances actuelles, le transfert des ATOSS poserait un grave problème de gestion du personnel à la Région. Les délégations de responsabilités ne s’accompagnent pas toujours de moyens humains ou financiers. De plus, la confusion la plus totale s’installerait en ce qui concerne le rattrapage des postes, pour l’instant lié au ministère ».
Une nouvelle phase de la lutte
Les grévistes entrent dans une phase nouvelle dans la lutte, où la pression la plus forte s’exerce autour des examens. C’est cette question qui était au centre de la rencontre d’hier. Une problématique résumée par le président de la Région à l’issue de sa rencontre avec l’Intersyndicale : « Devant l’impossibilité matérielle de la tenue des examens dans quelques jours, il faut imaginer comment on peut à la fois faire en sorte que les parents et la communauté éducative trouvent une solution à ce problème qui ne porte pas atteinte à la lutte des grévistes ».
Raymond Mollard (SNES/FSU) rejoignait le propos de Paul Vergès concernant le rôle de l’Éducation nationale aujourd’hui menacée : « En une génération, la société réunionnaise a connu une vraie révolution et nous livrons une société radicalement différente. La société que nous préparons est solidarisée autour de la fonction de service public. C’est un type de société que nous défendons tous, du plus profond de nous ».
Armand Hoarau (UNSA) a affirmé la détermination des grévistes : « Les manifestants sont convaincus qu’ils ne mènent pas un combat corporatiste ». Il s’agit de dire « leur refus du changement de société à venir, pour maintenir un service public de qualité. L’Ecole de la République est en danger : qu’il s’agisse des maternelles, du choix d’un remplacement sur deux des départs en retraite et la multiplication des vacataires. L’école de demain ne sera pas celle qui nous a faits. Le gouvernement veut modifier la société française. Si nous perdons la bataille sur ce transfert de personnel, c’est la porte ouverte vers la destruction des autres secteurs ». Il a tenu à préciser qu’il est « pour une décentralisation mais réfléchie et négociée ». Il souhaite que le débat soit également porté au niveau européen.
Les représentants de Force Ouvrière confirmaient : « nos collègues tiennent car si nous perdons, toutes les autres réformes vont passer. Tous les acquis antérieurs sont bafoués. Nous représentons ainsi tous les salariés du pays ».
Ivan Hoareau (CGTR) déclarait : « Le mouvement garde une forte mobilisation. L’ensemble des forces syndicales appelle à l’amplification du mouvement au reste de la fonction publique et au privé ». Si le dossier des retraites « rassemble tous les travailleurs, la bataille n’est pas encore gagnée ». Ivan Hoareau ajoutait : « Nous sommes dans une logique globale, nous essayons de faire comprendre qu’aujourd’hui c’est l’Éducation nationale et les retraites, demain la protection sociale qui sont menacées. Il faut faire passer ce message à tout le monde. Le privé doit multiplier les réunions d’information, dans les entreprises et ailleurs ».
« Les Réunionnais ont droit à de vrais examens »
Le problème immédiat reste celui des examens. Pour Vincent Cellier (FSU), les élèves réunionnais sont face à de « vraies inégalités de chances, il est impossible de trouver une solution adaptée pour le 12 juin ». L’ouverture des négociations reste un préalable et les organisations syndicales ne croient plus dans les effets d’annonce que le gouvernement renouvelle chaque semaine. « Cette désinformation, ces mensonges répétés ne nous mettent pas en position de baisser les bras », déplore Jean-Louis Belhôte (CFDT), qui fait noter que « l’Intersyndicale n’a jamais demandé le boycott des examens ».
Pour la Coordination de l’Éducation, « les enseignants, mobilisés depuis 9 semaines, sont déterminés à continuer la grève jusqu’au bout. Au-delà des examens, c’est aussi l’orientation des élèves qui est perturbée, car les conseils de classes ne peuvent se faire sans l’équipe pédagogique et le conseiller d’orientation. La rentrée pourrait être compromise. Le recteur a pu constater que la tenue des examens ne sera pas possible dans les conditions actuelles. Il fait une annonce qu’il ne peut pas tenir. Il veut à tout prix essayer d’organiser les épreuves, ce qui n’est pas cohérent avec l’état des lieux ».
Il est clair que la responsabilité de cette situation incombe entièrement à ceux qui voudraient imposer sans concertation une réforme non justifiée.
Même si les sujets d’examens sont faits et qu’ils sont arrivés dans les établissements, la Coordination estime que « les Réunionnais ont droit à de vrais examens ». Le reste du programme doit être étudié pour que les élèves gardent leurs chances. Mais la reprise des cours dépend d’une réponse très claire du gouvernement et de l’ouverture de vraies négociations, affirme en substance la Coordination.
Les jours qui viennent s’annoncent décisifs pour l’intervention d’une solution à ce problème urgent des examens et qui en aucun cas ne compromette l’essentiel : la bataille engagée pour la sauvegarde du service public de l’éducation.
« À Saint-Denis et à Saint-Pierre, mobilisons-nous pour que s’ouvrent enfin de véritables négociations sur les projets de réforme envisagés (retraites, décentralisation, protection sociale…) » |
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Déclaration de l’Intersyndicale et de la Coordination |
Dans une déclaration diffusée hier après-midi, l’Intersyndicale CGTR, FO, FSU, UIR-CFDT, UNSA et la Coordination de l’Éducation nationale rappellent que « la politique frontale et globale du gouvernement Raffarin/Fillon/Seillière de casse (et de précarisation) des emplois, des acquis sociaux (remise en cause des trente-cinq heures, du SMIC…) et des services publics (Éducation nationale, protection sociale…) de paupérisation des retraités concerne l’ensemble des salariés et des chômeurs, et au-delà les plus pauvres. Devant le mépris du gouvernement qui entraîne un blocage de la situation, l’ensemble des organisations appelle à amplifier les actions et à leur meilleure coordination. Tant la question des retraites que celle de la décentralisation, appellent une réponse nationale des salariés du privé et du public. Le mouvement syndical et social à La Réunion doit, tout en gardant son indépendance dans le choix de ses actions, s’inscrire dans le processus national. À La Réunion, nous devons nous atteler à construire encore un meilleur rapport de forces nous permettant de faire reculer le gouvernement. Ce rapport de forces doit être élaboré à partir de situations diverses, de mobilisations diverses tant dans leur nature que dans leur montée en puissance en fonction des secteurs concernés (public, privé, intra public, intra privé). La diversité des situations appelle des modalités d’action diverses. À La Réunion, l’heure est à la préparation et à l’organisation de la montée en puissance du mouvement afin de se préparer à toute éventualité, à tous types d’actions d’envergure décidées au niveau national. Face au mépris et à la volonté de répression du gouvernement, les organisations appellent au renforcement de l’action, et dans l’immédiat à préparer des mobilisations puissantes tant à Saint-Pierre qu’à Saint-Denis le 3 juin pour que s’ouvrent enfin de véritables négociations sur les projets de réforme envisagés (retraites, décentralisation, protection sociale…). À Saint-Denis et à Saint-Pierre, le 3 juin 2003, mobilisons-nous ». |
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