3ème édition des Journées régionales des missions locales

UIR-CFDT dénonce ’certains faits inacceptables’

17 novembre 2005

Hier matin à Saint-Gilles les Bains, l’UIR-CFDT a dénoncé certains dysfonctionnements au sein des Missions locales de La Réunion à l’occasion de la première journée de la 3ème édition des Journées régionales des missions locales.

La 3ème édition des Journées régionales des missions locales, commencée hier matin, se tient jusqu’à demain dans un hôtel saint-gillois. Avant de rejoindre l’assemblée, les représentants UIR-CFDT, Jean-Pierre Marchau, Thierry Leroux et Raphaël Mithra tenaient à mettre sur la table "certains faits inacceptables".
Dans la lettre de présentation de cette action, Pierre Heideger, président de l’Association régionale des missions locales (ARML), propose comme thème de débat : “travailler ensemble pour la construction des parcours des publics”. Les représentants de l’UIR-CFDT ne s’y opposent pas. Mais selon eux, "la réalité serait tout autre".

Discrimination syndicale

Ils notent "l’inexistence d’un plan de formation professionnelle continue pour les salariés, l’incohérence entre la soi-disant volonté de venir en aide aux jeunes en difficulté et le non respect des instances représentatives du personnel composé de jeunes employés précaires, le cumul par un directeur de la responsabilité des missions locales Est et Ouest depuis plus de 4 ans, le cumul de responsabilités par ce même directeur dans d’autres associations, ce qui le rend juge et partie, la pression exercée par certaines directions sur plusieurs salariés, les conduisant à démissionner, le constat d’impuissance des missions locales en matière d’insertion professionnelle au prétexte de la pénurie de l’emploi à La Réunion, l’auto-attribution par l’encadrement de l’essentiel des moyens de fonctionnement au détriment des autres salariés et le dysfonctionnement des conseils d’administration des missions locales".

40.000 inscrits

"Aujourd’hui à La Réunion, 40.000 jeunes sont inscrits au sein des Missions locales - Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-André - et un encadrant soutient 1.000 jeunes", rappelle Raphaël Mithra. D’après les représentants de l’UIR-CFDT, "la précarité se développe dans des Missions locales". Récemment, "les contrats de Serge Gironville et Camille Laville, tous deux en CDD et représentants du personnel, n’ont pas été renouvelés. Une procédure est en cours". Raphaël Mithra précise que "des employés sont en arrêt maladie et certains d’entre eux ont démissionné".
Face à cette situation, "l’ARML a abandonné le contrat de progrès", déplorent les élus de l’UIR-CFDT. Ils "exigent le respect des droits des représentants du personnel et plus largement celui des salariés et un réel fonctionnement de l’ARML composée de politiques responsables qui œuvrent pour l’insertion des jeunes âgés entre 16 et 25 ans".

Jean-Fabrice Nativel


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