Un 1er Mai « combatif et revendicatif »

28 avril 2007

L’Union régionale des syndicats de l’Ouest, de la CGTR, a fait le point hier sur sa semaine d’action préparant le 1er Mai : très mobilisé contre “la casse sociale”, le syndicat ne donne pas de consigne de vote pour le 6 mai : il invite les travailleurs « à ne pas se faire hara-kiri ».

Les syndicats affiliés à la CGTR sont mobilisés dans presque toutes les branches d’activité : pour les salaires, pour une CGTR forte et pour un 1er Mai « combatif et revendicatif ».
La semaine d’action a été lancée le 21 avril lors d’une Assemblée générale régionale qui a réuni 87 délégués au Foyer des dockers (CCIR) et a débouché, mardi matin, sur un premier rassemblement de masse, l’assemblée des 300 dockers et travailleurs du Port, précédée d’une large distribution de tracts aux entrées de la ville.
La CGTR est également à l’initiative d’une pétition demandant « le SMIC à 1.500 euros et la renégociation des grilles de salaires ». A ce sujet, Jean-Marc Gamarus a mis en parallèle la « smicardisation rampante [qui] touche la majorité des salaires » et les cadeaux phénoménaux faits aux dirigeants des sociétés du Cac 40 qui s’octroient « des augmentations de salaire 20 fois supérieur au SMIC », tandis que 12 de ces dirigeants sont passés, entre 1999 et 2005, à des rémunérations allant « de 59 fois à 221 fois le SMIC ». Si les salariés, les retraités, les allocataires des minima sociaux s’appauvrissent, ce n’est pas la pauvreté pour tout le monde.
« Contre les inégalités, la casse des droits sociaux et du Code du Travail, la précarité et la paupérisation, les souffrances au travail, la détresse des demandeurs d’emploi et des exploités, il faut des organisations syndicales fortes, combatives et déterminées », a déclaré le Secrétaire général de l’Union régionale Ouest.
Pour le 1er Mai, qui prend place cette année entre les deux tours de l’élection présidentielle, les syndicalistes mettent en première ligne des revendications : l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat, la protection sociale, les services publics et les retraites. Ils veulent en faire une journée unitaire « pour peser sur les décisions politiques qui, actuellement, font la part belle au MEDEF, au monde de la Finance, des affaires et de la spéculation tout azimut... ».

Pour autant, l’URSO-CGTR, pas plus que les autres membres de l’Intersyndicale, ne donne de consigne de vote concernant le 6 mai. Par souci de préserver leur indépendance à l’égard des politiques. La CGTR dénonce pour sa part « la menace lourde » que fait peser sur le monde du travail le tandem MEDEF/UMP. « Sans donner de consigne, nous voulons faire comprendre aux travailleurs que c’est à eux de mettre en avant le camp des travailleurs ; c’est à eux de peser le plus lourd possible. Il est vain de compter “sï l’baton gran frèr po travèrs la rivièr”. C’est à eux de choisir, et nous espérons que, comme dans la vieille tradition japonaise du code de l’honneur, ils ne se feront pas hara-kiri », a conclu Jean-Marc Gamarus.

Pascal David


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  • Quand reviendra le temps d’un nouveau Raffarin en pire, les salariés et les retraités n’auront pas fini de souffrir de la régression sociale. c’est ce que propose Sarko,quant à Sego, elle ne comprend pas les gens autres que sa propre classe.


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