Dans un contexte difficile, les Réunionnais doivent se battre pour faire capoter un système politique antisocial. "On dit que La France est malade : grippe aviaire ; La Réunion aussi est malade : chikungunya, mais malade surtout de la politique de Villepin, Sarkozy", dira Maurice Gironcel, maire et conseiller général de Sainte-Suzanne.
Parce que oui, notre île est malade, du chômage, de la misère croissante chez de nombreuses familles, du manque de logement. Sans parler du chômage des jeunes. "La situation va encore s’empirer en raison notamment de la suppression de certains contrats aidés et de la baisse du nombre des nouveaux contrats". La Préfecture, digne représentante de ce gouvernement, ne pourra pas dire que tout se passe pour le mieux en matière d’emploi, rien n’est fait. Et le maire de poursuivre : "c’est ainsi par exemple que sur Sainte-Suzanne, pour environ 3.800 demandes, seuls 200 postes de contrats aidés ont été accordés par la Préfecture".
Où sont les quotas ? L’assemblée applaudit, comprenant bien toute la démagogie d’un ministre de l’emploi, qui soi-disant défend corps et âme la cohésion sociale. C’est faux. Il est l’agent de la casse sociale. Ansanm ansanm, il faudra bien que nous puissions licencier un gouvernement incompétent.

Un rassemblement d’espoir

Les propos du maire Maurice Gironcel furent très bien compris par les défenseurs de l’emploi réunionnais, tous réunis pour combattre les destructeurs de l’emploi. "C’est un rassemblement de lutte et de mobilisation, d’espoir pour gagner, car le combat continue", poursuit Maurice Gironcel. C’est peu dire. Tous sont côte à côte pour faire reculer l’UMP. C’est dit. "Nous sommes là pour appeler chacun d’entre nous à occuper toute sa place dans les futurs combats à mener. Comme tout le monde le sait, Sainte-Suzanne a en effet toujours été au cœur de toutes les luttes. 1946 : départementalisation. 1953 : lutte des planteurs autour de l’usine de Quartier Français, etc. Sainte-Suzanne a toujours occupé une place privilégiée en matière de luttes pour le respect de la dignité des Réunionnais et la bataille pour le développement. Et cela dans tous les domaines : politique, économique, sociale, et également en matière des droits humains aux côtés notamment de l’UFR. Toutes les avancées ont donc été obtenues grâce aux luttes menées. Et demain, nous sommes appelés à nous confrontés dans cette démarche de lutte, car la situation va encore s’aggraver", déclarera Maurice Gironcel. En conclusion, le maire appelle la population à se mobiliser pour l’emploi.

Rendez-vous les 1er mai et 3 mai

Récemment, la bataille de l’emploi prenait forme aux côtés de Jean-Hugues Ratenon, président du collectif Agir Pou Nout Tout et des présidents d’associations employeuses d’emplois aidés. Les membres de l’association EDE ont d’ailleurs bloqué le tournage du téléfilm “les yeux du volcan” pour faire valoir l’utilité de leur poste de travail, pour les Réunionnais, pour les touristes de passage, pour les réalisateurs en mal de beaux paysages. Comment se fait-il que ces mêmes personnes ne bénéficient pas de salaire, ou que tous les mois ils doivent guerroyer avec la CNASEA ou le FEDOM pour pouvoir prétendre à leur revenu ?
Les Réunionnais doivent se préparer à l’action, surtout dans la région Est. "Notre objectif est de nous rassembler chaque jour davantage pour agir", dira Maurice Gironcel. Rendez-vous donc le 3 mai à Saint-Denis. La bataille pour l’emploi est en marche.

Bbj