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Des aides éducatrices luttent pour travailler et assurer leurs rôles de mères et de femmes indépendantes
1er avril 2004
La situation vécue par des aides éducatrices du collège Hippolyte Foucque de Sainte-Suzanne est révélatrice d’un drame qui touche la jeunesse réunionnaise : à la fin de leur contrat, elles ont peur de ne plus subvenir à leurs besoins élémentaires. La suppression des emplois-jeunes condamne des milliers de jeunes qualifiés et formés au chômage. Pourtant, ils ont travaillé cinq ans dans des services qui sont aujourd’hui des outils indispensables au développement du pays. C’est un gâchis intolérable qui se déroule sous les yeux d’un gouvernement qui, pendant ce temps, applique une politique de diminution des crédits affectés aux emplois dit aidés.
Plusieurs aides éducatrices du lycée Hippolyte Foucque de Sainte-Suzanne se mobilisent pour sauver leur emploi. Elles ont un niveau de formation d’au moins bac+2, et travaillent depuis 5 ans dans l’Éducation nationale pour trois d’entre elles, une est en poste depuis 18 mois. Vendredi dernier, une note de service du principal du collège a annoncé une terrible nouvelle : à la fin de leurs contrats, un poste d’assistant d’éducation sera créé pour pallier au licenciement de quatre aides éducatrices, résultat : elles seront donc au moins 3 à être condamnées au chômage. Sophie Manglou Illan, Chrislène Boyer et Sabrina Bourly ne savent pas ce qu’elles feront lundi, quant à Sylvie Cojondevelou, le couperet risque de tomber le 2 mai. Un drame loin d’être isolé : ce sont des milliers de jeunes de familles pauvres, pour qui arriver à un haut niveau de formation est le résultat de nombreux sacrifices, qui risquent d’être privés de travail après cinq années d’expérience professionnelle pendant lesquelles ils ont réussi à se rendre indispensables. On imagine sans peine les conséquences d’une fin de contrat au mépris de tous les espoirs légitimes que nourrissaient ces jeunes réunionnaises qui ont choisi de s’impliquer dans le système éducatif. "Nous avons toutes des obligations personnelles et familiales (enfants à charge, factures et loyer à payer...) et nous avons peur de ne plus subvenir à nos besoins élémentaires", soulignent-elles.
Pourtant, cela fait déjà bien longtemps qu’elles pensent à la fin de leur contrat. "En octobre 2003, nous nous sommes inscrites sur Internet pour un poste d’assistant d’éducation", rappelle Sophie Manglou Illan, "depuis, malgré nos démarches, nous n’avons eu aucune réponse concernant notre avenir" : "on est désespéré, on vit dans le doute". Sylvie Cojondevelou souligne que si le rectorat a mis en place des formations, "nous n’avons pas eu la chance d’en bénéficier". La jeune femme souligne également qu’elles ont passé des concours, "mais nous n’avons pu accéder qu’à des concours externes, où 500 personnes se présentent pour quelques places". Déjà, leurs camarades qui sont arrivées au terme de leurs contrats n’ont pas vu toutes leur emploi pérennisé. Sur quatre situations similaires l’an dernier, deux aides éducatrices ont pu devenir assistante d’éducation, mais deux ont repris leurs études, un projet par défaut, pour échapper à la misère.
Mardi, les jeunes femmes ont écrit aux élus une lettre qui décrit leur situation. Elles y indiquent qu’elles ont toutes accompli leur "devoir de citoyenne en allant voter". "Nous espérons vivement qu’à votre tour, vous nous aiderez à trouver une issue favorable à cette situation", poursuivent-elles en rappelant la célèbre déclaration de la ministre de l’Outre-mer : "personne sur le bord du chemin". Hier, elles ont rencontré la députée Huguette Bello à sa permanence de Saint-Paul. Aujourd’hui, rendez-vous est pris ce matin au rectorat, où les aides éducatrices et Huguette Bello doivent rencontrer le secrétaire général adjoint de cette administration. Solidaire de la mobilisation des jeunes réunionnaises, la parlementaire de la 2ème circonscription va adresser un courrier à la ministre de l’Outre-mer, Brigitte Girardin, et au ministre de l’Éducation nationale. "Les aides éducatrices sont issues de familles défavorisées", souligne Huguette Bello qui précise qu’elles ont toutes à faire face aux charges de la vie courante et que deux d’entre elles sont mères de famille. Qu’y a t-il de prévu pour elles, s’interroge la députée qui signale qu’elles sont "désemparées".
"Elles ne doivent pas être seules", estime Huguette Bello, "c’est une vague". L’élue PCR constate que ce genre de situation ne peut que favoriser l’individualisme : de créations de postes insuffisantes pour faire face aux conséquences de la suppression du dispositif emploi-jeune.
Les signataires de la lettre remplissent en effet des tâches indispensables, et leur départ va créer un vide. Ainsi, Sophie Manglou Illan et Chrislène Boyer aident les élèves de troisième à élaborer un projet d’avenir au sein du service d’orientation et d’insertion. Sabrina Bourly est responsable du secrétariat et du soutien scolaire dans la classe de SEGPA. Quant à Sylvie Cojondevelou, elle remplit des missions de vie scolaire, comme par exemple la surveillance et la gestion des absences.
Sylvie Cojondevelou relaie l’indignation de ses camarades : "nous n’aurions rien à la sortie dans une semaine, on a fourni un travail, on est utile".
Huguette Bello déplore un véritable gâchis : "alors que dans le système éducatif à La Réunion, nous avons un encadrement déficitaire, on pousse vers la sortie des jeunes qui se sont formés sur le tas et qui sont aujourd’hui irremplaçables. Les aides éducateurs pallient tout un certain nombre de carences".
M.M.
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