Grève à la S.C.P.R

Un exemple de manque de dialogue social

13 octobre 2006

Depuis mardi matin, les 7 sites d’exploitation de la SCPR, société du Bâtiment qui produit des parpaings au Port (2 sites), à Saint-Louis, l’Etang-Salé, la Rivière des Pluies, La Mare et Saint-Benoît, sont paralysés par une grève "suivie par la quasi-totalité des salariés", soit un peu plus de 200 ouvriers, affirme Vivien Dijoux, responsable de la section syndicale du Port.
En fait, la grève a démarré à Saint-Louis, mardi matin, où les salariés n’ont pas obtenu le versement d’un arriéré (de 6 mois) de leur prime.
Les causes générales d’un aussi large suivi de la grève, dans cette entreprise leader sur le marché local, seraient "un gros malaise" causé par une absence de relations entre les ouvriers et l’encadrement. Les embauches récentes d’une DRH puis d’un autre cadre ont été mal perçues. "On se demande à quoi ils servent", disent les ouvriers, qui demandent à ce qu’on fasse aussi un effort sur leurs salaires (entre 1.200 et 1.700 euros). "Si on descend aujourd’hui dans la rue, ce n’est pas pour récolter encore des miettes", disent les grévistes.
Les salariés syndiqués (CGTR) évoquent un surcroît de travail pour les effectifs ouvriers et ETAM - dans le cadre de l’accord conclu pour les 35 heures + 130 heures supplémentaires annuelles -, des discussions sur les conditions de travail et les salaires, qui n’auraient pas abouti de façon satisfaisante depuis l’an dernier.
Ils réclament 3 points de plus en prime, soit l’équivalent d’un 14ème mois, l’instauration d’un “ticket restaurant” et la prise en charges totale de la mutuelle des ouvriers.
Une réunion avec la Direction est prévue ce matin à partir de 8 heures.

P. D.


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