Jean-Marc Gamarus aux “Matinales”

Un moment fort

5 février 2005

Jean-Marc Gamarus, responsable de la CGTR, était hier l’invité des “Matinales” de Radio-Réunion pour présenter la manifestation syndicale d’aujourd’hui.

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Sans doute, le temps fort de l’entretien d’hier matin entre les représentants de RFO-Radio et Jean-Marc Gamarus aura-t-il été le moment où le syndicaliste - un peu à l’étonnement du journaliste qui l’interrogeait - a fait état de la grande détresse d’une grande partie des travailleurs.
Jean-Marc Gamarus a usé de mots simples et a illustré son propos à partir de cas concrets ou de données chiffrées. Il a fait état de pressions exercées par certains patrons, voire même d’harcèlement. Il a rappelé les conclusions d’un rapport du Secours catholique expliquant que la pauvreté avait tendance à augmenter en France, qu’elle atteignait même des gens au travail dont certains se retrouvaient SDF.
Il y eu un grand silence dans le studio. Comme si tout d’un coup les journalistes - et indirectement une grand partie des auditeurs - se rendaient compte d’une situation qu’ils connaissent mal.
En dehors de quelques rares passages de ses dirigeants syndicaux, le monde du travail a rarement accès aux grands médias. On parle de lui lors de grandes occasions comme les journées de grève. Souvent de manière péjorative. Et puis, tout d’un coup - comme ce fut le cas hier -, on se rend compte que les travailleurs sont aussi faits de chair et de sang, qu’ils ont une vie, une âme et que l’on parle peu d’eux.
La veille, invité de la même émission, le maire de Saint-André avait été interpellé par plusieurs de ses administrés sur des problèmes concrets de la commune (état des écoles, décharges sauvages, aménagement du Colosse). Là-aussi on s’était rendu compte que ce que l’on pourrait appeler les “petites gens”, les “citoyens ordinaires” avaient leur mot à dire sur les choses de leur commune. Cela loin de toute polémique politicienne. Or, eux-aussi ont rarement droit à la parole.
Radio-Réunion veut être une radio de proximité. Pour atteindre cet objectif, va-t-elle tenir compte des expériences que nous venons de vivre ?

J. M.


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