Un nouvel essor pour les travailleurs sociaux et familiaux

20 octobre 2008

En ces temps de restrictions budgétaires, les travailleuses sociales et familiales ne se résignent pas à la chronique d’une mort annoncée. La loi donne des appuis pour un renouveau de la profession. Une association s’est créée en juin pour la défense de cette profession. Elle était samedi à Grand Anse pour une journée de détente et de réflexion.

Les travailleurs de l’intervention sociale et familiale - qui sont surtout des travailleuses - ont organisé samedi une sortie militante pour la défense de leur profession.
(Photo PD)

L’association créée en juin 2008 à La Réunion par plus de 120 membres de la profession des techniciens de l’intervention sociale et familiale a pour but de promouvoir, défendre et faire connaître cette profession, mise à mal par l’étiage des financements du Conseil général. Il existe aussi des financements de la CAF et de la CGSS, mais c’est surtout le Conseil général qui est en charge de ces actions et de leur accompagnement financier. Or le Département embauche des éducateurs spécialisés ou des assistantes sociales mais il n’existe dans l’île qu’une seule structure embauchant des TISF : l’ARAST, sur des financements que le Conseil général menace chaque année de diminuer. « Tous les ans, l’IRTS forme de 60 à 70 nouveaux diplômés qui ne trouvent pas à travailler sur place. Cela conduit la profession soit au chômage, soit à s’expatrier ou alors nous changeons de métier » expose Valérie Bénard, de l’ARTISF.
La loi de rénovation de l’action sociale du 5 Mars 2007 permet pourtant aux élus de maintenir les actions de ces travailleuses auprès des familles dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance. La loi crée notamment deux nouvelles aides aux familles - une mesure d’accompagnement budgétaire et judiciaire - et prévoit les financements rattachés sur des lignes budgétaires obligatoires...
« Il existe des réserves dans les CAF, mais il faut aller les chercher et c’est le travail des services sociaux. Cela permettrait de donner un nouvel essor à la profession des TISF, à La Réunion » poursuit la jeune femme.
Les élus peuvent également demander que ces travailleurs soient représentés dans d’autres structures : foyers, services d’action éducative en milieu ouvert, établissements médico-sociaux... pour de meilleures perspectives d’évolution.
La profession existe depuis les années 60, plus précisément, quand fut introduite la formation et le métier, alors porté par l’ARFUTS, une association (loi de 1901) créée sous l’impulsion de l’Etat et de Mère jean de la Croix, avec l’objectif de former et de faire travailler des travailleuses familiales.. Elles étaient encore environ 350 en 1990. Elles ne sont plus aujourd’hui que 120 en activité avec l’ARAST.
En 1999, la formation des TF a été réformée pour devenir « un diplôme d’Etat de Technicien de l’Intervention Sociale et Familiale qui atteste les compétences acquises pour effectuer une intervention sociale préventive et réparatrice à travers des activités d’aide à la vie quotidienne et à l’éducation des enfants ».
Cette profession intervient auprès des familles et des personnes en difficulté de vie ou en difficulté sociale, auprès des personnes âgées ou des personnes handicapées, soit à domicile, soit en établissement ou dans les services s’inscrivant dans les politiques d’action sociale.

P. David


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus