Huguette Bello interroge le gouvernement sur la situation préoccupante du système hospitalier

Un scénario catastrophe à éviter à La Réunion

22 juin 2005

Dans le cadre des questions orales au gouvernement, Huguette Bello a interrogé hier le ministre de la Santé et des solidarités sur la situation des urgences hospitalières à La Réunion. Plus largement, la députée réunionnaise a attiré l’attention du gouvernement sur les retards considérables en lits et places d’hospitalisation à La Réunion. On lira ci-après le texte intégral de la question posée au gouvernement.

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La canicule de 2003 a révélé à tous, la situation des urgences hospitalières. La Réunion n’échappe pas au triste tableau que les Français ont alors découvert. Chaque mois, des centaines de patients attendent sur des brancards, parfois pendant plus de 24 heures, dans les couloirs des Urgences.
Pourquoi une telle situation persiste-t-elle ? Parce que, aux Urgences, le personnel manque et les surfaces sont trop exiguës. Parce que la permanence des soins de ville est insuffisante et qu’elle prive des communes entières de médecins de garde. Parce que les maisons médicales sont quasiment inexistantes. Parce que, surtout, le nombre de lits et de places d’hospitalisation est largement insuffisant. Quelle que soit la durée du séjour, le taux d’équipement accuse un retard considérable par rapport à la moyenne métropolitaine. Il est même 12 fois inférieur pour les services de long séjour.
Le Plan "Urgences", lancé en 2004, n’a pas permis d’améliorations notables. Et pour cause. Il s’est concrétisé, pour l’essentiel, dans la réaffectation de crédits déjà affectés.
De l’avis de tous, des mesures fortes et urgentes s’imposent pour éviter de mettre en péril la sécurité des soins à La Réunion.
L’amélioration des Urgences passe, a minima, d’une part, par la dotation de moyens financiers supplémentaires et non déjà affectés, d’autre part par un mode de financement mieux adapté à un secteur non rentable par définition, c’est-à-dire largement déconnecté des critères prévus par la tarification à l’activité, par la T2A.
De façon plus générale, dans un contexte prévisible d’augmentation et de vieillissement de la population, la création de nouveaux lits d’hospitalisation est indispensable.

Etes-vous prêt, Monsieur le Ministre, à agir pour éviter le scénario catastrophe vers lequel se dirige le secteur hospitalier de La Réunion et dont les Urgences sont un des révélateurs ?


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