
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Après l’accord signé à la Holcim
28 juin 2006
L’accord signé le 23 juin dernier dans l’entreprise Holcim éclaire d’un jour différent, dans le BTP, la situation héritée des négociations pour l’accord salarial de branche. Et si toutes les entreprises suivaient la voie ouverte ?
On se souvient que le terme mis aux négociations pour l’accord de branche, le 8 juin et le départ de la CGTR ce même jour, suivie par la CFTC, la CFE-CGC et FO, a débouché sur un protocole que seule la CFDT, parmi les syndicats de salariés, a accepté de cautionner.
L’accord finalement signé le 19 juin par la FRBTP et la CAPEB pour les employeurs, la CFDT pour les salariés, apporte une augmentation moyenne (3,10% pour 35h ; 4% pour 39h) que l’ensemble des syndicats, à l’exception de la CFDT, a jugé insuffisante.
"Au final, l’inflation mange les salaires", déclaraient conjointement les syndicats qui se sont retirés des négociations à la 9ème réunion. Ils anticipaient sur la hausse du Smic, signalant que la revalorisation du 1er juillet risquait de creuser encore l’écart pour les plus bas salaires, surtout ceux des ouvriers encore à 39h dont les premiers indices sont déjà inférieurs au Smic, selon les syndicats non-signataires. Sur ce point, les débats sont loin d’être épuisés, car les patrons du BTP soutiennent quant à eux que les salaires de la branche (pour 35h) sont à La Réunion "les plus élevés de France et de l’Outre-mer", dit-on à la FRBTP.
Une confrontation s’impose, pour le moins : on comprendrait mal qu’à la Holcim et les partenaires - CFDT comprise ! - aient accepté de signer une revalorisation de 8,5% des plus bas salaires (soit +5,40% ajouté à l’augmentation de 3,10% dans l’accord de branche), s’il ne s’agissait pas d’un rattrapage - qui, dans le cas de la Holcim, concerne un faible nombre de salariés.
Lors des dernières négociations de branches, les organisations patronales - FRBTP et CAPEB - ont négocié les salaires minima conventionnels pour environ 2600 entreprises et artisans employeurs. La plupart de ces employeurs arguent de la petite taille des sociétés et de leurs “difficultés économiques” - en dépit d’une activité florissante ! - pour s’en tenir à l’augmentation minimale annuelle. Mais d’autres, dont l’importance est déjà significative - comme les entreprises du chantier du Basculement des eaux - tiennent le même discours et se réfugient derrière l’accord de branche pour refuser de tenir dans leur entreprise des négociations annuelles obligatoires (NAO). D’autres rappellent opportunément que ces négociations, certes "obligatoires", ne sont pas tenues d’aboutir...
Mais lorsqu’elles aboutissent, c’est forcément pour abonder l’accord de branche puisque ce dernier - après un (long) parcours ministériel qui l’officialise par un “arrêté d’extension” - fixe le salaire minimal en dessous duquel aucun employeur de la branche ne peut descendre. Ils ne peuvent que l’améliorer et lorsque les salariés d’une branche disposent de deux accords - celui de la branche et un accord d’entreprise - le plus favorable s’applique.
Marge de progression
C’est ce qui laisse entrevoir une large marge de progression dans les entreprises, après l’accord signé à la Holcim. Il est remarquable de noter que, sur la base d’une solide unité syndicale, l’augmentation apportée aux plus bas salaires (3,10% + 5,40%) a reçu le soutien de la section de la CFDT d’entreprise, qui contredit ouvertement la ligne suivie par sa Fédération du Bâtiment, dont le secrétaire général a pris sur lui, lors des négociations de branche, de descendre en-dessous des 4%.
L’unité syndicale réalisée à la Holcim vient montrer à tous les salariés maintenus au plus bas niveau par l’accord de branche, la voie à suivre pour obtenir de réaliser, dans les entreprises, les augmentations auxquelles une activité florissante - et elle va l’être pendant encore une dizaine d’années, au moins - leur donne droit.
C’est une question d’unité et de souplesse dans les négociations, mais c’est à la portée d’une large partie des salariés du BTP.
P. David
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