Alors que toute notre économie dépend de l’électricité
Un seul groupe privé contrôle la majorité de la production électrique
8 janvier 2011, par Céline Tabou
De nombreux exemples attestent la dépendance de la société réunionnaise à l’électricité. Commerces, entreprises, et autres services de santé ont dû fermer leurs portes, faute d’électricité. De même, la Cilam n’a pas pu traiter le lait produit dans la journée, conduisant certains éleveurs à déverser 80.000 litres de lait devant l’usine du Gol.
L’absence de responsabilité nuit à la population
Cet état de dépendance technique et technologique se révèle être un point faible majeur de notre mode de vie. En effet, télécommunication, santé, transport, et l’économie tout entière reposent sur l’électricité. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, il devient vital de trouver des moyens de secours, comme les groupes électrogènes, ou des énergies alternatives, pour faire face à des coupures de courant, dues à un cyclone, un sabotage, ou encore un "lock-out" patronal de l’industrie électrique.
Force est de constater que des systèmes protégés comme les réseaux d’eau et d’assainissement des eaux usées, qui devraient être assistés par une alimentation de secours pour éviter tout délestage nocif pour la population, n’ont pas eu de courant.
Cette grève montre les lacunes ou les atouts des plans de secours des entreprises, centres médicaux, et autres acteurs socio-économiques de La Réunion. Alors que, d’un côté, des responsables laissent des réseaux d’eau et d’assainissement des eaux usées se couper sans aucune solution à apporter, d’autres, plus prévoyants, ont pris leur disposition pour éviter la panne sèche. La clinique de Sainte-Clotilde avait prévu des groupes électrogènes pour éviter la panique. Prenant en charge des personnes dialysées, le personnel a pu travailler normalement, et apporter les soins nécessaires, grâce à ces groupes électrogènes.
Seule La Réunion connait la privation sur réseau électrique
Cet assujettissement à l’électricité repose à La Réunion entre les mains d’EDF, en lien avec la Séchilienne-Sidec. Cette dernière distribue, à elle seule, 60% de la production électrique de La Réunion. Pendant qu’en France, les travailleurs manifestent et dénoncent la privatisation de l’énergie, à La Réunion, le privé a pris le pas sur le public. En effet, dans les années 1990, EDF décide de réduire ses investissements dans l’île, bien que la demande soit en hausse constante. La société Électricité De France la place à des sociétés privées, comme la Séchilienne-Sidec, qui est parvenue à monopoliser les moyens de productions électriques à La Réunion. En effet, les deux centrales thermiques fournissent ce qui est appelé la puissance de base, c’est-à-dire la production électrique continue 24 heures sur 24. C’est sur ce socle que viennent se greffer les centrales thermiques d’EDF pour apporter un complément de puissance la journée. Quant aux pics de consommation, c’est EDF qui les couvre avec les centrales hydroélectriques et les turbines à combustion.
Il est à noter que cette dépendance technique et technologique va de pair avec la dépendance financière au capital privé. Car, en laissant privatiser l’industrie électrique de l’île, EDF a permis à des fonds de pension américains de s’enrichir sur le dos des Réunionnais, tant des salariés que des consommateurs.
Céline Tabou
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