Manifestation contre la réforme des retraites à Saint-Pierre

Un sit-in improvisé devant les grilles de la sous-préfecture

21 octobre 2010, par Sophie Périabe

Mardi 19 octobre, c’était la 6ème grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites partout en France. À l’appel de l’intersyndicale, des centaines de manifestants se sont retrouvés devant la Mairie de Saint-Pierre. Un sit-in improvisé a été organisé devant la sous-préfecture, un signe d’avertissement en direction du représentant de l’État.

À la veille du vote des sénateurs sur le projet de loi de la réforme des retraites, la rue a, une fois de plus, fait entendre sa voix. Les sondages le prouvent, « plus de 70% des Français sont contre la réforme présentée par le gouvernement », annonce Max Banon, représentant de la CGTR. Malgré cela, le président de la République campe sur ses positions et a assuré que la réforme sera adoptée coûte que coûte.
Devant une telle attitude, la population a également durci le mouvement, notamment en France métropolitaine.
« Dans notre île ici, le mouvement va se radicaliser. Les dockers sont en grève, les salariés de la SRPP également. Ce matin, nous allons demander au sous-préfet de nous recevoir afin de faire remonter les revendications réunionnaises », poursuit le syndicaliste.
À 10h30, le cortège de manifestants arrive devant les grilles de la sous-préfecture où des hommes de la Compagnie d’intervention les attendent déjà.
Une délégation d’une douzaine de représentants syndicaux a été reçue par Jean-Luc Lhemanne, sous-préfet de Saint-Pierre.
Pendant ce temps à l’extérieur, les manifestants ont bloqué les rues Archambaud et Marius et Ary Leblond, perturbant la circulation dans le secteur.
Après 45 minutes d’entretien, les représentants ressortent les visages fermés. « On ne s’attendait pas à un miracle aujourd’hui », a déclaré Max Banon, qui note, par ailleurs que le sous-préfet a entendu leurs revendications mais n’a pris aucune note. « L’accueil et l’ambiance y étaient glacials », rapportent les syndicalistes.
Une dizaine de militants a poursuivi l’occupation des jardins de la sous-préfecture jusqu’à midi, heure à laquelle l’ensemble des troupes a rejoint le parvis de la Mairie de Saint-Pierre afin de décider des actions à mener. Des blocages et opérations coup de poing ne sont pas à exclure dans les jours à venir pour faire reculer le gouvernement.
Les syndicats l’assurent, « s’il ne veut pas que la France soit bloquée, le gouvernement doit annoncer le retrait pur et simple de ce projet. Nous restons plus déterminés que jamais ».

Sophie Périabe

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