
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
7 juilletAlors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
Quels vœux pour cette année ?
9 janvier 2007
Une année chasse l’autre, mais les problèmes demeurent... un travail, un logement, ce sont les souhaits exprimés par la plupart des Réunionnais si l’on en croit le stylo-trottoir réalisé le week-end dernier dans le Nord. Des réactions qui traduisent également une radicalisation contre la classe politique dans son ensemble.
Bruno : mi espèr Réyoné va rouv les yeux
« Lé toujours aussi cher, comment mi fait ek mon rmi ? ». Au détour d’un rayon, un jeune crie son indignation.
Cela fait des années que Bruno est à la recherche d’un emploi. Seule bouffée d’air : un petit contrat de jardinier à la mairie. Il se souvient qu’à cette occasion, il a pu s’initier à l’informatique. Mais en ce début d’année, pour Bruno comme pour l’immense majorité de la population, 2007 ne rime pas avec changement.
Pour Bruno, ce samedi n’est pas comme les autres. C’est certes le premier samedi de l’année, mais c’est aussi aujourd’hui qu’il a reçu son dû : le revenu minimum d’insertion.
« Ma lève grand matin pour aller la Poste, ma tiré mon ti monay. Heureusement le mois dernier ma gagne mon prime de noël. sinonsa a partir le 20, mi sa va ruelle Turpin pou manzé. Mais kan sa ma gagne un travay ? Et kan sa mi pourra vivre dans un loyer ? ».
Dans le quartier où Bruno partage un appartement avec un camarade lui aussi privé de travail, une résidence se construit, dit-il en substance. Et sûrement des appartements hors de prix pour lui.
« Zélektion y arriv, mi espèr Réyoné va rouv les yeux et chang tout. Mi espèr que i sa va chavir tou sak lé en place et pa la èk nous ! ».
Sandra V. : “Sa, pa un vi” !
Sandra V. a trente-cinq ans. Cette mère célibataire de deux jeunes enfants vit à La Renaissance (Sainte-Suzanne). Sans emploi, elle se débat depuis des années contre les problèmes matériels et estime que son existence n’en est pas véritablement une. Réaction recueillie alors qu’elle attendait le bus ralliant Bagatelle au centre-ville :
« Avant, kan lané té komans, moins té di : “Dézà”, aster, mi di : “Enfin, lané i termine, moins lé kontan, mi pans pi lo tan i pas, moins lé zis soulazé li la terminé. Mé, sa i vé pa dir pou otan mi lé éré. kan sa ma war lo bout ? San travay, koman ou vé i moun i an sort a li ? Mi pri bon Dié pou don a mwin la fors ténir mé dé foi mi domand si i vo pa mié krévé : sa pa in vi, sa ».
Henri-Paul : “Lo kou i fé mal”
Henri-Paul est ce qu’il est convenu d’appeler un “Sans Domicile Fixe”. Un jeune homme qui conjugue plusieurs vies dans de nombreuses communes de l’île mais toujours sous le signe de la précarité et du ... danger. Propos saisis au vol alors qu’il allait chercher à manger au centre situé ruelle Turpin à Saint-Denis :
« Mi cache pa di a ou, moins la poin la kaz, pa travay. Par kont, mi nana dé trois madames, bon pé zanfants, par si, par là... Sak foi, lé parey, mi boi in kou, batay i pèt é banna i fou a mwin déor, ou bien, parfoi, sé mwin i trace la route. Lané i sanz, mé lé soz sora parey po do moun konm mwin. Bann politik lé pa là ek nou. La vi lé dir, ni doi batay, é kroi mwin, mésié, dé foi lé pa fasil é le kou i fé mal, le kou la vi, lo kou batay. Mi kroi pi an rien,mi esay pa mor, sé tou ».
Martine : « un retour de bâton »
Martine est un agent du Conseil général. C’est une rescapée des emplois-jeunes dont le contrat a pu être sauvegardé sous le poids des luttes menées notamment par l’Association “Agir Pour Nout Tout”. Elle avoue ne pas savoir de quoi cette nouvelle année sera faite, professionnellement, pointant du doigt, les tensions qui existent. Témoignage de cette jeune mère de famille des Camélias, consciente que les changements se se produiront que si “l’on accentue la lutte” :
« Je travaille au Conseil général depuis quelques années déjà. Pour me protéger, je ne dirai pas précisément dans quel service, mais je peux vous assurer que les agents précaires comme moi, n’ont vraiment pas le sentiment d’être reconnus. On nous fait sentir que nous devons quelque chose à la collectivité alors que le travail est un droit et qu’on est exploité. Personnellement, je pense qu’on sert de caution à la politique soit-disant sociale menée au conseil général. Je souhaite ardemment qu’un jour, il y ait un retour de bâton, et que tous les élus qui méprisent le peuple soit rayés de la vie politique ».
Antoine V. : « Pour s’en sortir, il faut se battre »
Antoine travaille à la Région. Titulaire depuis trois ans, il estime que cette année, un effort particulier devra être fait en faveur de l’emploi :
« Je travaille au Conseil régional depuis plus de dix ans... Non, je n’ai pas d’affinités particulières avec la direction actuelle, pas plus qu’avec l’ancienne équipe. Je suis un agent, un point c’est tout ! Par ailleurs, je pense que tous les politiques, une fois élus, sont tous les mêmes.
Avant les élections et pendant, c’est la démagogie, après, on renie les promesses faites. Je pense que pour s’en sortir, il faut se battre, personne ne le fera à notre place. Je souhaite aussi que tous les candidats s’engagent sur un plan en faveur de l’emploi ». “
Patricia : « Être débarrassé tout bann lamprofitèr »
Patricia C. est caissière dans une grande surface située à Sainte-Marie. Après avoir vivoté de petits boulots et effectué de multiples remplacements au sein de plusieurs magasins de la chaîne, elle vient de décrocher un CDI. Confidences de cette jeune fille :
« Avant, c’était pénible, un CDD par ci, un CDD par là. Ensuite, une agence d’intérim m’a contactée pour travailler dans une grande surface... Je faisais des remplacements, j’étais obligée d’accepter les postes libres le temps d’un congé, quel que soit le lieu géographique. Enfin, j’ai pu avoir un CDI. J’étais soulagée pour moi, mais quand je mesure la difficulté de mon parcours, je comprends mieux la détresse de ceux condamnés au chômage depuis des années et des années. Je rêve qu’un jour, tous bann boug politik, mi di bien tout sans exception i retrouve a zot dans la même situation qu’un SDF. Créole i di “Bon Dié i dor pa”,moins mi souhaite li antann mon voi et li exauce le pèp : être débarassé tout bann lamprofitèr ».
M.M.
Un fonds européen d’ajustement à la mondialisation
Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation est opérationnel depuis le 1er janvier. Désormais, les ouvriers européens victimes des conséquences de la mondialisation sur leur entreprise (délocalisations, licenciements etc.) vont pouvoir bénéficier d’un soutien financier de la part de l’Union européenne.
Doté d’un budget de 500 millions par an ce Fonds viendra compléter les différents programmes européens soutenant le développement socio-économique des régions européennes : le Fonds structurel d’aides à la reconversion industrielle, le fonds social européen, le nouveau programme “Progress” etc.
Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation intervient à la demande d’un État dans le cas de licenciements collectifs de plus de 1000 salariés en raison de restructurations liées à des « modifications dans les structures dans le commerce mondial entraînant des perturbations économiques ». Mais il ne soutient pas les entreprises elles-mêmes. Les destinataires de ce nouveau fonds seront, en effet, uniquement les salariés. Il permettra notamment de financer des formations individuelles, des créations d’entreprises ou encore d’aider à la mobilité géographique.
Alors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
Mézami, dimansh soir dann télé, banna la anparl in mess roganizé laba dann Sin-Bénoi avan la rouvertir la koupe kann dan lèst. A s’ki paré lété (…)
Dans son nouveau rapport annuel sur la conjoncture financière des collectivités territoriales, les analyses de la Cour des comptes sur les (…)
Médam zé méssyé, la sossyété, mi panss zot i koné la doulèr tonm dann in ni fourmi, sirtou fourmi k’i morde,kalité fourmi i pike aou in landroi é (…)
Les dirigeants du groupe des BRICS ont condamné les attaques contre l’Iran, Gaza et le Cachemire lors de leur sommet le 6 juillet, présentant le (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)