Colère des agriculteurs dans le Sud

Une addition salée

4 juillet 2006

La Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitations Agricoles de La Réunion chiffre - au centime près - à 16 millions 580.692 euros le montant total des pertes des agriculteurs victimes des pluies diluviennes du début d’année. Cette addition, elle l’a remise au Sous-préfet de Saint-Pierre hier.

Des adhérents de l’organisation présidée par Jean-Bernard Hoarau, la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitations Agricoles de La Réunion (FDSEA) ont, hier après-midi, manifesté leur mécontentement dans les rues de la capitale du Sud. À Saint-Pierre, des horticulteurs, aux côtés des éleveurs bovins et laitiers, et des agriculteurs - des planteurs de canne -, précédés par un tracteur, ont défilé de la zone industrielle 3 à la sous-préfecture. On pouvait lire sur les pancartes "éleveurs en colère" ou encore "la filière fleurs en danger". Aujourd’hui, ils sont à court de trésorerie.

16 millions 580.692 euros de pertes

Cette situation est la conséquence des pluies abondantes du début d’année et du passage de la tempête Diwa en février. La micro-région Sud n’a pas été épargnée. Les chemins des exploitations agricoles ont été ravinés, les champs de cannes lessivés de leurs engrais et les infrastructures horticoles dévastées. Des maraîchers ont tout perdu, et jusqu’à présent, ils éprouvent les pires difficultés pour joindre les deux bouts. D’autres manifestations ont déjà eu lieu pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur la situation d’hommes et de femmes qui ont misé sur l’activité agricole. Mais en vain !
Jean-Bernard Hoarau, après des rencontres auprès des acteurs de cette filière, a estimé leurs pertes très précises à 16 millions 580.692 euros. Cette somme qui semble astronomique est l’addition des dégâts des productions maraîchères et fruitières, de la culture du géranium, de l’horticulture hors et sous serre, de l’élevage et l’aquaculture, sans compter la canne à sucre et l’aquaculture. L’addition paraît salée, mais selon les responsables syndicaux, elle est justifiée.

Jean-Fabrice Nativel


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