“Agir pou nout tout” lance une campagne d’informations

Une bataille pour l’intérêt collectif

6 août 2004

L’association “Agir pou nout tout”, ce sont des femmes et des hommes qui sont confrontés aux problèmes de l’emploi, du logement, de la santé. Vigilance et action sont leurs mots d’ordre. Ils ont choisi la voix de l’information pour sensibiliser et impliquer la population et ont retenu, pour cette semaine, d’aborder les thèmes des TOS et du Contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS).

“Agir pou nout tout” a choisi le jardin de la préfecture pour rencontrer hier la presse et lui faire partager ses sujets de réflexions et d’inquiétudes. En premier lieu, l’incontournable problème de l’emploi, "une priorité car nécessaire pour nous permettre d’accéder convenablement au logement, à la santé, aux transports, aux loisirs".
“Agir pou nout tout” sait que "la crise de l’emploi reste constante dans notre département", comme le soutient son président Jean-Hugues Ratenon. Et la grande question est posée : "Les mesures du gouvernement en faveur de l’emploi sont-elles véritablement suivies d’effets ?"

Où sont les CIVIS annoncés ?

Considérant que le décret d’application du CIVIS date déjà du 11 juillet 2003, il apparaît clairement que Brigitte Girardin s’est enthousiasmée pour une nouvelle mesure en faveur de l’emploi, mais qui n’est jusqu’à présent suivie d’aucun acte. Ce contrat, d’une durée maximale de 6 ans, concerne les jeunes de 18 à 25 ans, avec une prise en charge de 66% du SMIC à temps plein par l’État, qui concède également une aide à l’encadrement de 2.400 euros par an. Formidable ! Mais où sont passés ces contrats ?
Pour Jean-Hugues Ratenon, "il est temps de recenser les besoins, les services non rendus, pour créer des CIVIS, pour voir évoluer l’emploi, pour définir de nouvelles niches et obtenir du travail pérenne". Parce que la dissémination des emplois-jeunes a entraîné une démultiplication de services non-satisfaits dans de nombreuses communes et que de beaucoup de jeunes diplômés attendent d’obtenir un travail, “Agir pou nout” tout souhaite "la tenue d’une table ronde dans les plus brefs délais entre l’État, la Région, le Département, l’Agence départementale d’insertion, la Direction départementale de la jeunesse et des sports, et l’Association des maires". Ainsi, des commissions techniques de validation du CIVIS pourraient voir le jour et se concerter sur le co-financement, les modalités d’encadrement et de formation afin de faire vivre ce dispositif.

Nous vivons "un moment historique"

Comment parler des problèmes et des inquiétudes de notre société sans aborder le transfert des TOS ? “Agir pou nout” tout estime que le rattrapage concédé par le gouvernement n’est qu’une "pirouette pour ne pas perdre la face devant l’opinion publique". "C’est une forme de marchandage qui prouve, par la même occasion, que pendant des décennies, notre département a été écarté de l’égalité des chances face à l’éducation, et sûrement dans d’autres domaines relevant du service public".
Le chômage le prouve : les conséquences d’un tel mépris et d’une telle injustice qui perdurent sont graves, comme le soulignent en chœur les membres de l’association. "La résistance de l’intersyndicale, l’article 128, les analyses de Paul Vergès nous font vivre un moment historique. Cette situation nous oblige à exiger que très rapidement s’applique l’égalité des chances dans l’Éducation nationale car un tremplin essentiel est nécessaire pour notre développement et la création d’emplois durables".

Estéfany


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