Ce projet est novateur et pilote par son mode d’application. D’une part, une structure associative, l’OMDA, emploie les Contrats d’avenir et assure la gestion des dossiers administratifs. D’autre part, une entreprise, la SAPHIR, accueille au sein de ses activités ces Contrats d’avenir et les place en parcours de professionnalisation. Cette opération est financée pour l’essentiel par le Département et l’Etat.
Cette association de moyens va être déployée pour augmenter le niveau de maintenance et d’entretien du réseau départemental de distribution d’eau du Sud de l’île. Ce réseau s’étend de Saint-Joseph à Saint-Leu et permet à la fois l’irrigation des champs et l’alimentation en eau d’une grande partie de la population du Sud de l’île. Par ailleurs, elle va permettre d’effectuer un transfert de compétences au bénéfice de personnes qui ne sont pas actuellement intégrées dans le monde du travail. Les personnes embauchées suivront un parcours d’insertion et professionnalisation sur la période 2006-2011 pour le premier groupe.

Un dispositif original

L’intérêt et l’originalité de ce dispositif est qu’auparavant, les différents types de contrats aidés, CES, CAE... permettraient « de rendre service », mais dans ce cas précis, « ce Contrat d’avenir permet d’acquérir un véritable savoir-faire, des bases professionnelles que les personnes pourront faire valoir ensuite sur le marché du travail », précise la SAPHIR.
L’opération se déroulera de la manière suivante : Une première phase concerne la création de 12 postes de travail répartis sur 6 activités distinctes au sein de la SAPHIR. Ces activités vont de l’entretien des espaces verts des sites d’exploitation à la réhabilitation des pièces du réseau ou des bornes d’irrigation. Chaque poste sera occupé par 2 Contrats d’avenir intervenant successivement 26 heures chacun par semaine. Ce sont ainsi 24 personnes qui seront employées pendant cette première tranche. Il est prévu que 3 autres tranches soient mises en place sur les 5 prochaines années.
Au total, 100 à 130 personnes auront été concernées.

Cette opération permettra non seulement à des chômeurs de retrouver un emploi et, en cette fin d’année, c’est un beau cadeau pour le travailleur et sa famille. De plus, il pourra envisager l’avenir sous un autre angle, puisque ce contrat lui permet d’acquérir une formation professionnelle qu’il pourra mettre en avant par la suite. Il est vrai que cela ne garantit pas un emploi, néanmoins, c’est un atout de plus. Il serait quand même logique que la SAPHIR embauche par la suite un maximum de personnes, n’est-ce pas ?

Sophie Périabe

Et l’organisation, qui fait quoi ?

L’OMDA est l’employeur et assure la gestion du personnel tout en confiant le suivi du parcours individuel à l’AREP.
La SAPHIR assure la formation à 6 types d’emplois décrits par des fiches action, l’encadrement et l’évaluation professionnelle. Elle assure également le financement du matériel et des équipements de travail ainsi que toute la logistique professionnelle.
L’ADI contribue à l’accompagnement des parcours d’insertion et au financement de l’action.
L’Etat et le Département assurent l’essentiel du financement des frais salariaux.
Un dispositif d’évaluation est également en place de manière à pouvoir assez rapidement réorienter si nécessaire la démarche.
Le coût global de l’action s’élève à 3 millions d’euros sur 5 ans, et 100 à 130 personnes seront concernées.