
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Rassemblement hier soir au Barachois
5 novembre 2008, par
Le ministre de l’Education nationale Xavier Darcos a annoncé la suppression de 3000 postes d’enseignants des Réseaux d’aides spécialisés aux élèves en difficulté. A La Réunion, on compte plus de 280 maîtres spécialisés et psychologues au sein des RASED. Les enseignants ont manifesté hier soir au Barachois pour défendre le droit à l’éducation pour tous les enfants.
Rencontre avec Christiane Arnaud (du Snuipp), maître E qui intervient dans le secteur de Saint-Paul.
Comment fonctionne le RASED, réseau d’aide spécialisé aux élèves en difficulté ?
- L’enseignant de RASED n’est pas un maître isolé. Il travaille au sein d’une équipe composée d’un psychologue, d’un maître G et d’un maître E. L’enseignant spécialisé intervient dans ce cadre précis, dès que les enseignants n’arrivent plus à intervenir en classe. C’est-à-dire quand le soutien scolaire, la variation des exercices, l’aide ordinaire ne suffisent pas à résoudre les difficultés d’apprentissage. Et que, même en accordant plus de temps à l’élève, il n’arrive pas à apprendre.
L’enseignant spécialisé n’intervient donc pas dans le cadre ordinaire, il ne propose pas non plus des heures de soutien scolaire. Le RASED définit d’abord les difficultés précises des enfants, difficultés d’apprentissage qui ne relèvent pas de la didactique pour la maîtrise du français, de la lecture ou des maths, par exemple.
Les indications sont donc données par une équipe, et cette équipe apporte une réponse aux difficultés de l’élève parfois avec des spécialistes, comme le pédopsychiatre, l’orthophoniste, l’ergothérapeute, tous partenaires de l’école.
Comment travaillez-vous au quotidien ? Comment sont pris en charge les élèves ?
- Les élèves sont pris en charge sur le temps scolaire, sur les six heures par jour en partenariat avec le maître de la classe. Pour ces enfants, il est nécessaire de créer une rupture avec la classe. Pour qu’ils deviennent élèves, il faut d’abord prendre en compte leur réalité d’enfant. Autrement dit, ces élèves doivent s’identifier en tant qu’enfant pour pouvoir investir l’école, et pour cela il faut ouvrir un espace de parole. Les parents sont associés à cette démarche, nous recueillons ce qu’ils ont à dire.
Nous prenons les élèves une à trois fois par semaine pour une aide spécialisée. Nous les sortons donc de leur classe pour une rééducation qui s’étale sur des semaines, jusqu’à ce que l’on constate un progrès. Nous disposons dans le meilleur des cas d’un local particulier. Les enfants sont accueillis seuls ou en groupe de 4 à 6 pour des séances très dirigées, sous forme de rituel. Les séquences sont très rigoureuses, d’une durée de 45 minutes au maximum.
Quelles sont les difficultés rencontrées par ces élèves à La Réunion ?
- Généralement, le psychologue, le maître G et maître E n’interviennent pas en même temps. Et chaque élève est différent. Le RASED dispose d’outils d’évaluation complémentaires à ceux utilisés en classe, pour déceler les compétences, tels la maîtrise de l’espace, la logique, la compréhension. Nous intervenons sur ces champs, et non sur l’appropriation des contenus par l’enfant, puisqu’il ne dispose pas des éléments pour les appréhender. Par exemple, pour que l’enfant entre dans l’apprentissage de la numération, nous devons construire avec lui la droite numérique.
A La Réunion, les élèves qui nous prenons en charge connaissent les mêmes difficultés qu’en métropole, notamment le manque de concentration. Mais nous devons en plus faire face au problème du créole et de la langue française, qui limite la capacité d’expression et de langage. Il est nécessaire de travailler en petit groupe d’élèves pour établir un climat de confiance.
Le gouvernement dit vouloir lutter contre l’échec scolaire. Mais il supprime les RASED et propose depuis la rentrée un accompagnement de deux heures hebdomadaire pour les élèves en difficulté à l’école primaire et du soutien pendant les vacances. Est-ce adapté aux élèves des RASED ?
- Non. On ne parle pas des mêmes enfants. Ceux qui suivent les deux heures de soutien n’ont pas, dans la majorité des cas, le même profil que les élèves des RASED. Avec ces derniers, on aura beau refaire les exercices, on n’y arrivera jamais tant que les problèmes d’apprentissage ne seront pas résolus.
Propos recueillis par Edith Poulbassia
Repères
3000 postes en moins dès 2009 : Au niveau national, le ministère annonce la suppression de 3000 postes de maîtres G et maîtres E à la rentrée, 11.000 sur les trois ans à venir. 150.000 élèves vont ainsi être privés de l’intervention de maîtres spécialisés dès la prochaine rentrée. A La Réunion, on compte 180 maîtres E, 54 maître G et 49 psychologues au sein des RASED. Ces réseaux ne sont pas tous complets dans l’académie. Le dispositif existe depuis 1990.
Le maître E ou maître d’adaptation, est chargé des aides à dominante pédagogique auprès des élèves qui ont pour objectifs, la maîtrise des méthodes et techniques de travail, la prise de conscience des progrès de l’élève, de ses connaissances et compétences, une meilleure adaptation aux exigences de la classe, l’amélioration de sa capacité à dépasser ses difficultés.
Le maître G ou rééducateur, est chargé des actions d’aide à dominante rééducative qui ont pour objectifs de restaurer le désir d’apprendre et l’estime de soi, favoriser l’ajustement progressif des conduites émotionnelles, corporelles, intellectuelles, l’efficience dans les différents apprentissages et activités proposés dans l’école.
Pétition : Sauvons les RASED
Les fédérations des maîtres spécialisés et les syndicats ont obtenu 90.000 signatures. Alors qu’il y aura 20.000 élèves en plus à la rentrée, 6000 suppressions de postes sont annoncées à l’école primaire, dont 3000 RASED.
Pour signer la pétition :
http://www.sauvonslesRASED.org/index.php?p=4
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