La CFE-CGC réagit sur la remise en cause des 35 heures

« Une erreur sociale, une faute économique grave »

5 juillet 2004

Le gouvernement envisage de revenir sur les 35 heures. Que ce soit en réaugmentant le temps de travail à l’allemande, que ce soit par le jeu des heures supplémentaires assouplies et minorées ou que ce soit par le biais d’accords d’entreprise plus ou moins imposés, pour la Confédération française de l’encadrement et la Confédération générale des cadres, il s’agirait là d’une double erreur économique.
"En son temps, le passage aux 35 heures avait suscité de la part des entreprises une course à la productivité qui avait minoré l’impact positif de la loi sur l’emploi", estime la CFE-CGC, "par contre, un retour aux 39 heures s’accompagnerait "plein pot" d’une diminution des embauches et des emplois".
"Deuxième erreur : qu’il s’agisse de l’impact sur l’emploi ou d’un assouplissement du régime des heures supplémentaires, c’est le pouvoir d’achat et la consommation qui en souffriront", poursuit la confédération, pour qui cette remise en cause des 35 heures est un "mauvais coup pour la croissance".
"Et cerise sur le gâteau, le MEDEF entend conserver les milliards d’euros alloués aux entreprises en compensation des 35 heures", rappelle l’organisation syndicale. D’ailleurs, pour Michel Lamy, secrétaire national chargé de l’Économie à la CFE-CGC, mener une telle politique serait non seulement une erreur sociale mais une faute économique grave.


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