Une expérimentation du RSA sur 25 départements estimée entre 90 et 180 millions d’euros

16 juillet 2007

Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives, a annoncé, le 11 juillet dans un entretien au "Parisien-Aujourd’hui en France", une réunion avec le Medef, les syndicats, les associations, les régions et départements en vue de réduire la pauvreté.

Le haut commissaire évoque la lettre de mission que lui a adressée le président Nicolas Sarkozy fixant l’objectif de réduire la pauvreté en France « d’au moins un tiers en cinq ans ». « Cette réduction est nécessaire et elle est possible », affirme Martin Hirsch, « mais elle ne pourra se réaliser qu’avec tous les acteurs ».

Environ 7 millions de personnes, chiffre cité par le chef de l’État dans la lettre de mission de Martin Hirsch, sont considérées comme pauvres en France, avec un revenu inférieur à 60% du revenu médian de la population (environ 780 euros par mois), selon l’indice Eurostat.

Martin Hirsch précise que l’expérimentation sur 25 départements du revenu de solidarité active (RSA), destiné à permettre aux Rmistes de reprendre un emploi sans perdre d’argent, concernera 90.000 personnes et coûtera de 1.000 à 2.000 euros par personne. Devant les députés le 4 juillet, il avait chiffré à 25 millions d’euros en 2008 le coût pour l’État de la mise en place du RSA.

« L’État prévoit de verser un forfait de l’ordre de la moitié de ce coût par allocataire du RMI qui entre dans le RSA, le reste étant à la charge du conseil général », indique-t-il.

Interrogé le 11 juillet sur RTL, à propos de la dette « de 1 milliard d’euros que l’État devrait aux départements pour financer le RMI », Martin Hirsch n’a pas confirmé ce chiffre, mais a reconnu qu’« il y a une polémique entre les départements et l’État pour savoir ce qui s’est passé depuis le transfert du RMI aux départements ». « On ne fera pas cette réforme sans avoir tiré cela au clair, c’est-à-dire sans avoir demandé à des personnalités indépendantes de regarder qui doit de l’argent, quel montant, à qui, pour que cela se fasse sur des bases nouvelles et saines », a-t-il assuré. « On ne va pas créer une commission nouvelle, on va utiliser les gens qui sont reconnus pour le faire », a précisé Martin Hirsch.


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