
C’était un 30 juin
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À l’appel de l’Intersyndicale CGTR-FO-FSU-Solidaires-SAIPER
6 mars 2013, par
De nombreuses personnes étaient réunies, hier matin à Saint Denis, devant le Jardin de l’état pour manifester contre l’Accord national interprofessionnel conclu entre le Medef et certains syndicats.
Drapeau et banderoles ont défilé dans la matinée pour dénoncer la précarisation de l’emploi, mais surtout la remise en cause du code du travail. Menés par la CGTR et FO, les manifestants ont dénoncé l’accord sur la sécurisation de l’emploi, qui vise à accorder plus de flexibilité aux entreprises. En période de crise ou de difficultés économiques, les employeurs auront la possibilité de licencier plus simplement et à moindre coût, mais également de réduire les salaires, et d’exiger des heures supplémentaires non payées.
Propos recueillis par Céline Tabou, Photos de Toniox et de Céline Tabou
Réactions
« Ces accords sont mauvais parce qu’ils diminuent les droits des travailleurs. Pour La Réunion, c’est encore plus grave parce qu’ils fragilisent les travailleurs réunionnais dans leurs droits. Les travailleurs, ici, sont déjà fragilisés par le nombre de chômeurs qu’il y a, ce qui donne des possibilités aux employeurs de faire du chantage à l’emploi. Avec ces textes, si jamais ils sont traduits en loi, cela va donner aux employeurs les moyens supplémentaires pour, à la fois sur le plan des salaires, du temps de travail et sur le plan des licenciements, avoir beaucoup plus de facilité qu’aujourd’hui. C’est pour ces raisons que nous sommes ici, à cette manifestation, pour dire au gouvernement de ne pas présenter de texte de loi qui reprend l’intégralité des accords. Si c’est fait, nous demandons aux parlementaires réunionnais de ne pas voter un tel texte ».
« A l’Alliance, nous avons souhaité être aux côtés des travailleurs plutôt qu’en Commission permanente à la Région parce que le texte des accords va à l’encontre de l’intérêt des employés. La crise que l’on voit aujourd’hui est en Europe et d’autant plus grande à La Réunion. Ces accords ne peuvent pas se faire sans la confiance entre les employés et les employeurs. Tant que le texte ne conviendra pas, il faut tout mettre en œuvre pour qu’il ne soit pas voté en l’état et ainsi continuer à mettre tout le monde autour de la table. Plus globalement, à l’Alliance, nous sommes convaincus qu’un modèle de société sur la base de la compétitivité ne peut pas nous sortir de la crise. Il faut imaginer un nouveau modèle ensemble ».
Denis Irouva « On vit dans un système où les capitalistes sont à la recherche du profit maximum »« Les syndicats qui ont signé ces accords font partie d’un complot orchestré par le patronat et le grand capital. Ils remettent totalement en cause tous les acquis obtenus pas le passé. Ils permettent de licencier comme ils veulent. On vit dans un système où les capitalistes sont à la recherche du profit maximum. Tout ce qui n’est pas rentable est cassé, notamment les travailleurs ».
« Au-delà de la question des travailleurs, les retraités sont aussi représentés aujourd’hui, car les mesures proposées pour faire des économies, comme la taxation de l’allocation retraite, remettent en cause tout ce pour quoi on s’est battu. Il faut aussi penser aux travailleurs retraités qui, après des années et des années de travail, se retrouvent à payer le loyer de leurs petits-enfants, qui n’ont pas de travail ».
« Ce texte introduit ce que l’on appelle plus de flexibilité dans le droit du travail. En d’autres termes, c’est remettre en cause les acquis obtenus par les luttes depuis 1936 pour arriver à ce droit du travail qui, à mes yeux, a vocation à protéger les travailleurs. L’introduction, si elle se fait, de cette loi viendra casser les droits des travailleurs. Il suffit pour s’en convaincre de regarder ce que l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a dit. Pour lui, ce texte est bon, mais les Réunionnais savent que quand il dit qu’un texte est bon, c’est que, finalement, c’est un danger. Si le texte est proposé, nous appelons nos parlementaires à voter contre, car c’est une copie conforme des propositions du MEDEF ».
« Nous sommes ici par solidarité envers les camarades du secteur privé, car comme on le sait, quand une proposition de loi est votée pour le privé, elle sera appliquée au secteur public. Ces accords ne sont pas normaux, c’est un recul pour les travailleurs, car les employeurs pourront licencier sans laisser de temps aux employés pour se défendre. Ces licenciements sont abusifs. Il suffit qu’un agent refuse la mobilité pour être licencié. Si demain le patron a des problèmes financiers, il pourra demander des heures supplémentaires non payées, l’employé sera alors obligé, sinon ce sera le licenciement. Ces accords sont des abus, on ne peut pas accepter cela ».
« Nous sommes venus soutenir les syndicats contre ces accords qui vont contre le Code du travail. Le gouvernement n’attendait que l’excuse des organisations syndicales pour pouvoir faire une loi sur le marché du travail. Nicolas Sarkozy en a rêvé, François Hollande l’a fait ». De son côté, Jean-Hughes Savigny a indiqué que ces accords sont « une déclaration de guerre. On ne peut pas parler de défense des intérêts généraux pour ensuite ériger la précarité comme modèle ».
« Les travailleurs aujourd’hui ont des raisons d’être dans la rue, d’autant plus qu’on assiste avec cette loi à un recul social au nom de la flexibilité et avantageant la précarité. Il s’agit surtout de la diminution des salaires, et au-delà, de la possibilité pour les employeurs de licencier en douceur sans demander l’avis des délégués syndicats. Cela pose également les problèmes de compétitivité et du droit du travail. En effet, on ne prend pas le problème du bon bout, alors que les travailleurs sont payés correctement et que leurs droits sont respectés, alors il y aura la relance de la consommation, de la croissance et, à terme, la relance de l’activité, créatrice d’emplois. Aujourd’hui, c’est le contraire, on est dans une spirale inverse, moins de travail, moins d’activité, donc moins de croissance et d’emploi. Il faut une autre direction pour notre pays. A La Réunion, la relance des grands chantiers avec le tram-train, la construction de logements, le BTP, ou encore l’aménagement du territoire permettront la relance de l’activité et la création d’emplois. On voit que les choses ne sont pas prises par le bon bout ».
Stéphane Maillot « Nous dénonçons un accord scélérat »« Nous dénonçons un accord scélérat entre le gouvernement socialiste et certains partenaires sociaux. Le présent accord va permettre des licenciements abusifs et remettre en question le droit du travail ».
« Notre présence ici est pour manifester notre soutien aux travailleurs en lutte. Nous sommes aujourd’hui à la croisée d’un chemin, si le gouvernement met en place les mesures préconisées par le MEDEF, c’est la fin assurée des droits des travailleurs. C’est la fin des droits pour un salaire décent. C’est la fin des droits pour un travail pérenne et à temps plein. C’est aussi la fin des droits à la défense des intérêts des travailleurs face au patronat qui est de plus en plus exigeant. Nous nous acheminons donc vers la fin de tous les droits acquis, obtenus par les luttes constantes de nos anciens, et c’est cela qui est inacceptable ».
« Ce sont encore les petits travailleurs qui vont en pâtir. Ils sont les plus exposés à la pénibilité et leurs droits sont bafoués. C’est un réel recul social surtout pour ceux qui seront obligés d’aller travailler loin, sinon ils seront licenciés ».
« Nous avons organisé aujourd’hui cette manifestation parce que demain (aujourd’hui - NDLR) seront présentés en Conseil des ministres les accords visant à transformer le Code du travail. La manifestation d’aujourd’hui est un avertissement. Après la réunion du Conseil des ministres, nous maintiendrons la pression contre cette proposition de loi. C’est pour cette raison que nous appelons tous les travailleurs et adhérents à se mobiliser pour prendre connaissance des accords. La CGTR, de son côté, lancera une alerte rouge à toutes ses antennes pour informer la population et surtout les travailleurs du danger sur les contrats de travail et les salaires. Nous rendrons coup par coup. Nous interpellons les parlementaires réunionnais pour leur dire qu’il ne faut pas voter la loi, car à La Réunion, la situation est extrêmement grave. Il existe des micro-entreprises à La Réunion qui n’ont pas de syndicat et qui pourront licencier facilement. Cela va être un abus, c’est pourquoi le rapport de force sera présent ».
« Ces accords remettent profondément en cause le droit du travail. Il est aujourd’hui inacceptable de laisser certains patrons licencier aussi facilement sous couvert de problème financier, alors que leurs bénéfices sont exorbitants. Si la loi passe sera la fin de toutes les luttes passées pour le droit des travailleurs à avoir des conditions de travail acceptable et un emploi sécurisé. Ces accords sont un moyen de protéger le patronat et le grand capital. Le gouvernement fait le jeu du patronat et du capitalisme aux dépens des travailleurs. Plus que jamais, il faut mener la lutte pour sauver notre Code du travail et ainsi remettre en cause la précarité de l’emploi. Nous sommes aujourd’hui dans un contexte de crise à La Réunion, le taux de chômage ne fait qu’augmenter et les mesures engagées ne devraient pas réduire ce taux. Si les accords du MEDEF sont traduits en loi alors le taux de chômage risque d’exploser tout comme la situation sociale. Nous allons vers une précarisation de l’emploi et des travailleurs. Il faut dès maintenant dénoncer ces accords et demander à nos parlementaires réunionnais de ne pas voter cette loi, si elle est proposée ».
Ces trois hommes expliquent que les accords engagés par le gouvernement vont non seulement remettre en cause leurs droits, mais aussi leurs conditions salariales. En effet, avec le coût de la vie, « comment va-t-on faire si les patrons décident de diminuer nos salaires ou de ne pas payer nos heures supplémentaires ? », a indiqué Jean-Pierre. Pour ce dernier, « on nous a dit travailler plus pour gagner plus. Mais aujourd’hui, c’est travailler plus pour eux et gagner moins pour nous ». De son côté, Patrice est en colère contre les patrons qui licencient sans négocier et qui parviennent à avoir des salaires énormes au détriment des travailleurs. « Tout rale a nou derrière », a indiqué ce dernier. D’autant plus que « les départs à la retraite ne sont plus remplacés. Aujourd’hui, on travaille avec des effectifs réduits, des salaires réduits, qui ne prennent pas en compte la cherté de la vie et les conditions de travail de plus en plus dégradées ». |
Communiqué du député européen de La Réunion
Younous Omarjee s’oppose à l’accord sur l’emploi et salue la mobilisation d’aujourd’hui Younous Omarjee, député européen dans ce communiqué se déclare solidaire de tous ceux qui ont exprimé leur refus de voir émerger l’annihilation des droits salariaux. « L’accord national interprofessionnel, conclu le 11 janvier par les partenaires sociaux, vise à créer davantage de flexibilité dans les relations entre employeurs et employés, au bénéfice prononcé des employeurs. Il est censé créer aussi parallèlement de nouveaux droits pour les salariés. Ainsi, il prétend pénaliser les abus patronaux, en mettant en place des mécanismes tels que la taxation des contrats courts ou des accords de maintien dans l’emploi. En contrepartie, il donne aux entreprises des instruments de flexibilité pour leur permettre de trouver des solutions rapides en temps de crise, en s’attaquant notamment à la mobilité interne des salariés, à la baisse des salaires, ou encore au temps de travail. Cependant, à la lecture de l’accord, on s’aperçoit que la plupart des éléments censés constituer de nouvelles protections pour les salariés sont en réalité très limitées dans leur application et facilement dérogeable par les employeurs. En plus de la baisse des salaires, de la hausse du temps de travail et de la suppression des RTT, rien n’est prévu pour garantir le retour au contrat de travail initial à la fin de la durée de l’accord. Rien n’est non plus prévu pour exiger des entreprises qu’elles aient à prouver leurs difficultés économiques. Cet accord sur l’emploi pourra donc être utilisé de manière très libre par les entreprises et sans que les salariés ne puissent s’opposer à son application, sauf à risquer le licenciement économique. Ainsi, dans un contexte de crise où le chômage explose, l’accord interprofessionnel ouvre la voie à des régressions sociales considérables. Le Député européen Younous Omarjee ne se satisfait pas des dispositions contenues dans l’accord sur l’emploi. Elles conduisent, pour lui, à un très net recul des droits individuels et collectifs des salariés au bénéfice des employeurs. La flexibilisation du travail, aujourd’hui érigée en dogme, ne peut être une réponse satisfaisante au problème du chômage. La flexibilisation du travail ne fait qu’augmenter le nombre de travailleurs pauvres en créant du travail par le biais d’emplois peu rémunérés. Younous Omarjee se déclare solidaire des citoyens qui ont exprimé leur refus de voir émerger l’annihilation des droits salariaux, tout comme il se déclare solidaire des syndicats qui ont manifesté leur opposition à cet accord ». |
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Messages
8 mars 2013, 05:49, par Patrick
Je rend hommage a Hugo chavez bizzar(CIA ! ?????????)