L’entreprise publique privatisée

Une mobilisation d’ampleur autour d’EDF

31 octobre 2005

Le PCF, le MRC, la LCR, les Alternatifs et la Gauche républicaine ont présenté leurs initiatives au cours d’une conférence de presse conjointe.

En France, les organisations de gauche engagées dans la mobilisation contre l’ouverture du capital d’EDF ont tenu une conférence de presse dans un restaurant de l’entreprise publique à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
En présence de représentants de la FNME CGT, de l’union départementale CGT, de SUD et du vice-président communiste du Conseil général de Seine-Saint-Denis, Ronan Kerrest, le PCF, le MRC, la LCR, les Alternatifs et la Gauche républicaine ont confirmé leur participation à la journée d’action organisée par les fédérations CGT et FO de l’énergie le 8 novembre prochain, la tenue d’un meeting le même jour à la Mutualité à Paris et leur appel à prendre part à la manifestation du 19 novembre prochain à l’initiative de la Fédération des collectifs de défense du service public.
"Les élus des organisations politiques parties prenantes de ce mouvement sont invités à faire adopter par les assemblées dans lesquelles ils siègent des motions contre l’ouverture du capital d’EDF et pour la défense du service public", a rappelé la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, qui souhaite créer "une mobilisation d’une ampleur comparable à celle que l’on a connue en faveur de la défense de l’école publique le 16 janvier 1994".
La responsable communiste a également réaffirmé l’engagement des forces politiques réunies à Saint-Denis en faveur d’"une renationalisation d’EDF et de GDF en 2007 si la gauche revenait au pouvoir". "Un gouvernement qui ne le ferait pas ne serait pas un gouvernement de gauche", estime Georges Sarre. Mais pour l’instant, "l’heure est à la mobilisation et au rassemblement le plus large possible pour empêcher l’ouverture du capital", insistent les forces de gauche qui précisent que les organisations syndicales hostiles à la privatisation sont invitées au meeting de la Mutualité et pourront "si elles le souhaitent y prendre la parole".
Pour Alain Krivine : "Contrairement à ce qu’affirme une partie de la presse, le mouvement contre la privatisation d’EDF n’est pas désuni. Au contraire, il est en train de se rassembler".
Les syndicats présents ont salué les initiatives politiques prises. Éric Roulot, membre de la Direction de la fédération CGT de l’énergie, a rappelé que son organisation "a interpellé les partis de gauche parce que nous estimons que la question de la privatisation d’EDF dépasse le cadre syndical. Elle intéresse tous les citoyens. Il est donc normal que les partis interviennent et contribuent à l’émergence d’un grand débat démocratique sur l’avenir énergétique".


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