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Prévention et lutte contre l’illettrisme
29 août 2007, par
Faire de la prévention et de la lutte contre l’illettrisme « une priorité partagée » car le développement durable de la Réunion en dépend, c’est l’objectif de cette Charte signée hier par l’Etat, la Région, le Département, le Rectorat, et la CAF. Tous les partenaires s’accordent sur ce point : avec environ 120.000 illettrés, tous les efforts pour créer des emplois, construire des infrastructures, etc n’auront aucun effet. Seule une réelle volonté politique commune peut mettre fin à ce fléau.
L’illettrisme est un “fléau”. Le mot est revenu à plusieurs reprises dans la bouche des différents intervenants lors de la signature de la nouvelle Charte de Prévention et de Lutte Contre l’Illettrisme. Un propos nuancé toutefois par le recteur Paul Canioni, soulignant que la situation de La Réunion n’est pas exceptionnelle par rapport à la France entière. « L’illettrisme n’est pas spécifique à La Réunion. Sur le plan national, 40% des élèves dans les réseaux ambition réussite rencontrent des difficultés, ne maîtrise pas la langue française, dont 15% connaissent des difficultés sévères. L’académie de La Réunion se situe quelques points au-delà de ce chiffre national, entre 43 et 46% des élèves », a t-il précisé. Pour autant, pas question de laisser cette situation perdurer. C’est en ce sens que la Charte qui lie l’État, le Rectorat, la Région, le Département et maintenant la CAF, va permettre d’unir les efforts pour prévenir et lutter contre l’illettrisme.
Comment ? Une première charte avait déjà été signée en 2001, des actions ont donc été menées et maintenant, affirme Paul Canioni, « nous savons où nous diriger pour mieux faire ». L’objectif de cette nouvelle charte pour la période 2007-2013, est d’établir une réelle coordination entre les partenaires : analyser en commun les projets et les financer en commun, mieux cibler les publics, former les acteurs, et évaluer les résultats des actions, leur efficacité, avant de recommencer. Le comité de pilotage (composé des signataires) se réunira au moins deux fois par an pour définir une politique régionale concertée interministérielle de prévention et de lutte contre l’illettrisme, les moyens d’actions et d’évaluation. Comparé à la Charte de 2001, le double des moyens financiers va être investi, soit plus de 31.200.000 euros pour la seule année 2008, pour des « projets coordonnés, ambitieux et pérennes », souligne le Préfet Pierre-Henry Maccioni pour atteindre des objectifs chiffrés clairs, des résultats mesurables. La grande nouveauté, c’est surtout la possibilité donnée aux acteurs de terrain (associations, maison de l’emploi, entreprises de formation, chef d’établissement, etc) de proposer des projets d’actions. Le Préfet l’a précisé, cette nouvelle charte laisse la place à l’initiative car la lutte contre l’illettrisme doit être prise en charge par l’ensemble de la société, et non uniquement par l’éducation nationale. Un séminaire est d’ailleurs prévu le 7 septembre pour le lancement des appels à projets, qu devraient aboutir avant le mois de décembre.
Tenir compte du milieu créolophone
Loin d’être un sous-objectif, la prévention et la lutte contre l’illettrisme doit être « une priorité partagée ». Au rectorat, les partenaires ont souligné la « volonté politique commune et réelle » de mettre fin à ce fléau. « Nous ne sommes pas là pour signer une belle charte dans les locaux du rectorat, a affirmé le Préfet, mais j’ai la ferme intention politique » de lutter contre l’illettrisme, « facteur majeur d’exclusion ». Pour Paul Vergès, Président du Conseil Régional, c’est « un obstacle considérable » au développement durable. 120.000 illettrés, 300.000 personnes dans la population active, 444.000 en 2030 : tous les efforts seront vains si la proportion de la population touchée par l’illettrisme ne diminue pas.
Enfin, cette rencontre des partenaires n’a pas fait l’impasse sur la place de la langue créole dans la maîtrise du français à l’écrit comme à l’oral. Presque tous ont fait allusion à cette question centrale ou l’on clairement soulevée. « La Réunion est une partie de la République où la tradition orale est encore très vivante : le créole est la langue la plus répandue dans une région française. Nous devons nous demander comment concilier l’apprentissage de la langue officielle de la République avec le créole », a déclaré Paul Vergès. Rappelant, une fois de plus, qu’en milieu créolophone l’apprentissage du français dès la petite enfance doit tenir compte de la langue maternelle. De son côté, Paul Canioni a reconnu la nécessité de mieux cadre l’enseignement du créole. Une convention devrait être signée avec M. Bentolila (auteur du rapport sur les langues régionales) et des outils informatiques mis en place pour aider les enseignants à mieux travailler en milieu créolophone.
Edith Poulbassia
L’illettrisme en chiffres
Le chiffre avancé de 120.000 personnes de plus de 15 ans est une extrapolation d’une enquête de l’INSEE en 1996 qui révélait que 23% de la population était concerné (suite à des tests de lecture-écriture-calcul). Une nouvelle étude, demandée par l’État et la Région, est en cours pour des chiffres plus actuels. Résultat en 2008.
Mais grâce aux évaluations de l’éducation nationale en 2006, et du service national, il semble que les résultats ne soient pas bons pour les jeunes.
Dans les Réseaux Ambitions Réussite, 46% des élèves réunionnais ont des difficultés importantes contre 43% en métropole. Ce chiffre est de 45,7% dans les réseaux de réussite scolaire (36% en métropole). Les évaluations en 6è en français révèlent que le score moyen académique est de 44,6% contre 57% en métropole, soit un écart de 12,5 points. 13 à 15% des élèves quittent le système scolaire sans qualification.
Enfin, les journées d’appel de préparation à la défense indiquent que 22% des jeunes testés ont des difficultés de lecture. En métropole, c’est deux fois moins. 11% sont en sévère difficulté, contre 4,8% en métropole.
E. P.
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