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Restructuration du SDIS
14 mars 2007
Quarante à cinquante pompiers permanents se sont retrouvés hier au Bocage (Sainte-Suzanne) pour exiger une nouvelle fois leur intégration comme “pompiers professionnels” sur la seule base d’un « examen spécifique ». Un “examen professionnel” que ne prévoit aucun texte dans le cadre de la réorganisation des SDIS. La « reconnaissance » réclamée par les pompiers, si elle peut être jugée légitime, n’en est pas moins dans l’impasse...
Ils étaient entre quarante et cinquante pompiers, hier matin, au Bocage de Sainte-Suzanne. Jean-Max Gangnant, du centre d’incendie et de secours de Saint-Benoit, se dit le porte-parole de « plus de 162 permanents » dont il a gardé au passage la convocation au concours, en leur disant qu’il se faisait fort d’obtenir leur intégration auprès de la Présidente du Conseil Général.
De fait, une petite délégation s’était rendu la veille (lundi, Ndlr) au Palais de la Source dans l’espoir de faire valider ce qu’ils estiment avoir obtenu lors de leur précédente rencontre avec Nassimah Dindar, le 6 mars dernier, à savoir : « l’organisation d’un examen d’intégration pour les permanents ; le paiement d’heures supplémentaires ; l’annulation du concours commencé les 7, 8 et 9 mars et le maintien des permanents en équipes 24/48 h ». Les pompiers réunis autour de Jean-Max Gangnant n’en démordent pas : ils veulent garder leur statut de permanent et intégrer sous ce statut le corps des pompiers professionnels, une activité qu’ils disent avoir toujours exercée. Ils auraient rencontré en fin d’après-midi le nouveau président délégué du SDIS, Ibrahim Dindar.
Simon Ferrère, 41 ans, simple pompier volontaire depuis 1984 : « Je n’ai pas le savoir technique qu’on me demande d’exercer aujourd’hui. J’ai toujours été formé comme pompier. A aucun moment le SDIS ne m’a reconnu comme agent technique. Je suis sapeur-pompier professionnel, comme tous ceux qui sont ici. Nous voulons notre dû, une reconnaissance de ce qu’on a fait depuis des années » exprime-t-il devant ses camarades.
A côté de lui, Alain Pothin, 43 ans, est pompier à Sainte-Suzanne depuis seize ans. Lui aussi veut « être reconnu comme pompier » et dénonce le fait qu’on déduise ses années de service pour le rapprocher de la limite d’âge exigée pour le concours. « Ce concours, c’est une arnaque politique et une arnaque syndicale » ajoute Simon Ferrère.
Caüs Catapoullé est pompier depuis 1989. Sur liste d’aptitude, il est écœuré de voir « qu’on ne reprend rien de [son] ancienneté ». Il a servi dans les unités mobiles, une création dont les équipes du Conseil général reconnaissent qu’elles ont constitué une catégorie sans aucune réalité légale. 120 à 150 personnes, pour l’essentiel des volontaires au chômage, ne relevant d’aucune commune, ont été constitués en unités pour combattre les incendies de forêts des hauts de l’Ouest, ou encore intervenir après Firinga (1989). Puis ils ont été pris en charge par le SDIS sur des contrats précaires. Et lorsque ces contrats n’ont pas été renouvelés, les membres de ces unités mobiles ont continué d’être employés par le SDIS comme volontaires, sur des vacations ! Une situation précaire qui ne leur donnait accès à rien. Mais d’un autre côté, depuis 1992, c’est aussi pour eux qu’ont été organisés les six concours qui ont précédé celui de la semaine dernière. Des concours dont ils ne veulent pas entendre parler.
Ces pompiers permanents, qui ont refusé de passer les épreuves physiques la semaine dernière, dénoncent « les magouilles » de l’organisation et un taux d’élimination qui contredit à leurs yeux les promesses faites de « ne laisser personne en chemin ».
« Il n’y a eu que 72 présents aux épreuves physiques. Ils ont eu des promesses que les postes étaient créés pour eux. Ils y ont cru jusqu’à la fin. Quand ils sont sortis de la piscine, il restait 36 permanents admis à l’écrit » raconte Jean-Max Gangnant, en faisant état de “désaccords” parmi les examinateurs. Les épreuves physiques étant éliminatoires, certains ont été écartés pour une poignée de secondes en trop sur un 50 m nage.
Selon les contestataires, 24 pompiers “hors rang” ont été convoqués vendredi matin, 17 se sont présentés aux épreuves. « Le mot d’ordre donné a été “d’arrêter l’hécatombe”, parce que les chiffres étaient jugés trop bas » ajoute Jean-Max Gangnant. « Ils ont fermé les portes pour changer les critères ; si on respecte les règles, il faut qu’elles soient les mêmes pour tous et il faut les respecter du début à la fin », renchérit Simon Ferrère.
Ainsi, tout en se situant hors des règles disposées par la loi, ces hommes qu’étouffe la frustration de promesses - réelles ou imaginaires - non tenues, tiennent un discours hyper normatif, pour ne pas dire moralisateur. Mais où est la morale dans cette histoire de dupes ?
En laissant de côté le cas Gangnant - qui tout en prenant la tête de la fronde anti-concours, cache à tous qu’il a poussé son fils, pompier à Sainte-Marie, à aller passer le concours en France - ces hommes et ces femmes sont très certainement sincères. Et totalement fourvoyés, probablement depuis longtemps. C’est un immense gâchis.
P. David
Presque mis hors course lors des précédentes élections professionnelles, Jean-Max Gangnant prépare celles de 2008. Avec la CGTR ? Encore faudrait-il qu’il puisse prouver sa légitimité à la tête de la section CGTR des pompiers. Où sont passées les cotisations des adhérents ? Jean-Max Gangnant en revendique « 300 ». « J’ai chargé mon adjoint de s’occuper de cette question » répond-il, pas gêné. Peut-il produire ne serait-ce qu’un procès-verbal d’assemblée générale de la section ? Pas sûr... Mais comme il le dit si bien : « Quand c’est blanc, c’est blanc ; et quand c’est noir, c’est noir » (air connu...Ndlr) « Il y a le Gangnant syndicaliste et l’homme Gangnant politique et moi je suis ouvert à tout le monde » dit-il en confirmant ses ambitions électives sur Saint-Benoit. Il ne resterait plus qu’à choisir le canton, tantôt le 1er, tantôt le 3e.
Le syndicaliste dénonce « trop de pressions sur les adhérents pompiers. Aujourd’hui, ils ont compris qu’on leur a fait croire n’importe quoi » dit-il. Mais si c’est « n’importe quoi », pourquoi les pousser à s’y accrocher ? Car la volonté exprimée hier est d’aller « jusqu’au bout, comme en 93 ! » Sauf qu’on n’est plus en 93...
P. D
William Justine, SNSTP-CFTC : « On les envoie au casse-pipe... »
Pompier depuis 32 ans, William Justine est membre du conseil syndical du SNSTP-CFTC, membre du bureau exécutif et délégué du secteur Ouest.
Que pensez-vous de l’opposition de vos collègues au concours ?
- En tant que syndicaliste, nous sommes là aussi pour faire du social... mais pas à n’importe quel prix. J’étais aux côtés de Jean-Max Gangnant il y a une dizaine d’années. À l’époque, les pompiers n’avaient aucune garantie d’emploi. Donc, on s’est dit qu’il n’était pas question de rejeter des gens qui faisaient un travail de pompier. On a fait d’eux des agents de la Fonction publique territoriale. Il faut toujours se rappeler cela lorsque certains disent qu’ils vont être mis à la porte. Ils sont dans la FPT et leur cadre d’emploi correspond à la filière technique, filière dans laquelle il peuvent encore avancer, toujours par concours. Et ils ne veulent pas !
Certains - et il m’a semblé que c’était le cas de bon nombre de ceux et celles rassemblés à Sainte-Suzanne - n’ont-ils pas dépassé l’âge ?
- Mais même pour ceux qui ont passé l’âge du concours, qu’est-ce qui les empêche, après leur temps journalier ou hebdomadaire, de servir comme pompier volontaire sur des vacations ? C’est le 7e concours qu’on organise, et il l’a été dans la plus grande transparence. Ceux qui ont aujourd’hui une quarantaine d’années et plus, ils étaient encore jeunes il y a dix ans. Ils pouvaient gravir les échelons les uns après les autres.
Est-ce qu’un examen d’intégration est possible ?
- Nous sommes à l’origine de l’organisation de ce concours. Et au début, nous avons demandé un examen d’intégration. Le ministère (de l’Intérieur - Ndlr) a refusé pour nous proposer le concours n°2, où une part plus importante est faite aux candidatures internes.
La référence à 1993 est-elle valide selon vous ?
- En 1993, il y a eu un examen d’intégration départemental, découlant des premières lois. C’est là qu’ils se mettent le doigt dans l’œil... Nous avons demandé des conditions spécifiques, elles ont été refusées. Il n’y a pas de solution sur cette voie là. La seule voie légale, c’est le concours. Quand Jean-Max Gangnant a pris les convocations des pompiers, il leur a dit que c’était pour obtenir l’intégration au Conseil général. Or, il n’y a aucun texte qui permet cette intégration. Je peux vous dire pourquoi les pompiers étaient nettement moins nombreux au Bocage : les gens commencent à se mordre les doigts. Il s’est permis de jouer avec la carrière des gens. Il a prétendu faire annuler le concours du 7 mars et il a échoué. Si les agents qu’il a trompés veulent porter plainte, ils trouveront des oreilles compatissantes. On les a envoyés au “casse-pipe” !
Propos recueillis par P. David
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Messages
14 mars 2007, 07:50, par nicolas de l’ouest
Dura lex...sed lex.
Que ceux qui ne veulent pas passer le concours et s’arrogent le droit de vouloir imposer par la pression et le chantage, une titularisation "par la force", soit virer manu militari du SDIS.
Si l’on se demande pourquoi ce service départemental fait la honte du service public réunionnais par sa mauvaise gestion, c’est sans doute que ceux qui en font partie, hormis une capacité à effectuer leur travail, n’ont aucune légitimité légale, pour être là où ils sont.
Pour un non titulaire ne voulant pas passer le concours "virer", il y aura forcément un jeune ou un moins jeune apte de par le concours, à occuper un poste au SDIS.
Ouvrir la porte à la titularisation "par ancienneté" est un scandale et il faudra que toute décision allant dans ce sens, soit attaqué avec force au tribunal administratif afin de rappeler à chacun, que dura lex, sed lex !
Ce qui est dommage, c’est que les politiques ne soient pas eux également poussés devant les tribunaux pour ces recrutements affinitaires ou discrétionnaires