Accueillant familial

Une profession à connaître

11 septembre 2006

Accueillant familial est un métier où une personne reçoit chez elle soit une personne âgée, soit une handicapée, soit les deux. Le Conseil général lui donne l’agrément après observation des normes d’hygiène et de sécurité de la maison et des aptitudes professionnelles de l’accueillant. Ce volet, on le détaillera ultérieurement. Aujourd’hui, on exposera les difficultés rencontrées par l’accueillant puisque récemment, l’Observatoire du Développement de La Réunion - une structure du Conseil général — a réalisé une enquête sur cet aspect de ce métier.

Une étude de l’ODR

L’année dernière, Séverine Jetter, chargée d’études pour cet observatoire, a réalisé une étude auprès d’une vingtaine d’accueillants familiaux de l’ADEFA et de la Fédération des familles d’accueil. Les données ont été publiées en juin de cette année dans la revue de l’ODR. Le métier d’accueillant familial est "à mi-chemin entre le maintien à domicile et le placement en établissement spécialisé". L’accueillant familial a signé avec la personne accueillie un contrat. Il doit lui apporter en permanence tous les soins nécessaires pour une vie digne et décente. Apparaît ici la première difficulté : la présence 24h sur 24 et 365 jours sur 365 de l’accueilli chez l’accueillant. Ce dernier ne peut s’accorder ni de congés, ni de repos. Il n’a pas un instant à lui et ce n’est pas pour autant qu’il se plaint, car il aime son métier. Deuxième difficulté : la précarité de la situation financière. Si l’accueilli est hospitalisé, part ou décède, l’accueillant n’est plus rémunéré.

Les difficultés de l’accueillant

Ces difficultés, ils les surmontent bon gré, mal gré car cette profession est un acte mûrement réfléchi avec les autres membres de la famille. Les accueillants proposent pour l’amélioration de leurs conditions de travail des pistes de réflexion. Elles commencent par des solutions de remplacement pour le week-end ou les congés, la mise en place d’activités extérieures pour les accueillis et les accueillants, et des échanges professionnels. Mais aussi une évolution de leur statut, du mode de rémunération et leur formation.

311 familles d’accueil

L’île dispose de 311 familles d’accueil permanent, soit 540 places de disponibles. La plupart d’entre elles sont concentrées dans la région Sud (50%) et la région Nord (9%). Le Sud représente en effet la localité où l’on recense le plus de personnes de plus de 60 ans.

J.-F. N.


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