
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Rencontre... Avec une éducatrice spécialisée
20 juillet 2006
Mardi, 186 travailleurs sociaux ont vu leur formation à l’Institut Régional du Travail Social de La Réunion récompensée par la remise de leur diplôme. En interviewant une nouvelle diplômée, nous avons voulu savoir comment et pourquoi une jeune réunionnaise s’engage dans cette voie. Aujourd’hui, elle est éducatrice spécialisée.
“Témoignages” : Avant de vous inscrire à l’IRTS quel a été votre parcours ?
- M. L. : J’étais animatrice sportive, avec des enfants. J’ai fait aussi deux ou trois années de fac sans succès parce que je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire après mon bac littéraire.
Pourquoi avoir choisi de suivre cette formation ?
- Dans le domaine sportif, j’étais axée sur un plan technique. En fait je rencontrais des situations d’enfants où je décelais des problèmes de comportement et je ne pouvais pas aller plus loin parce que je n’avais pas les outils ni les moyens de le faire, en tant que simple entraîneuse. J’avais des amis éducateurs et éducatrices qui dans nos discussions me donnaient le goût de leur métier. Plus je les écoutais, plus je réalisais que c’était ce que je voulais faire. C’est ainsi que je me suis décidée à passer le concours d’entrée à l’IRTS et j’ai eu la chance de l’avoir du premier coup.
"Se connaître pour aller vers les autres"
Ces trois années ont-elles été difficiles ? Sur quels plans ?
- Ces années sont dures au niveau personnel, car c’est une formation qui vous renvoie d’abord à votre propre personne. Avant d’aller vers les autres il faut se connaître, et en se découvrant on doit faire un travail sur soi-même. Ce qui réserve des remaniements.
Sur un plan purement financier, bien que nous ayons une bourse, il était difficile de joindre les deux bouts pour la plupart d’entre nous. D’autant plus qu’il n’est pas évident de mener en parallèle des activités rémunératrices. La troisième année est la plus difficile, car le rythme est accentué, le contenu est dense, et les enjeux se précisent.
Quelles expériences avez-vous acquises lors de cette formation ?
- Les stages sont riches tant au niveau professionnel qu’humain. Nous ne travaillons pas avec des dossiers, mais avec des gens, des enfants, des adolescents souffrant d’autisme par exemple pour moi. Ce que je trouve aussi intéressant, c’est cette expérience de mobilité obligatoire qui dépasse le plan professionnel. Là vous devez vous surpasser, quitter La Réunion, ce qui nous bouleverse sur tous les plans. J’étais dans le département du Gard. La spécialité de ce stage nous permet de découvrir des lieux de stage innovants, différents d’ici.
Le social c’est l’affaire de tous
Qu’est-ce qui a conforté en vous l’âme de la travailleuse sociale ?
- C’est la relation aux gens, c’est aussi en voyant tout ce qu’il y a à faire ici et à pérenniser. Quand je vois la demande des gens, la détresse des parents, leur envie aussi d’avoir des projets pour leurs enfants, pour eux, pour leur famille... Tout simplement, quand une équipe mène un projet à bien et que nous voyons qu’une famille en grande difficulté qui remonte petit à petit la pente, qu’un rien redonne à tout le monde la joie, nous ne pouvons qu’être confortés à continuer et à croire que c’est possible.
Mais cette action est toujours collective, elle est le fruit de la mobilisation de l’ensemble de la société. L’idéal serait que tout citoyen puisse participer au travail que nous faisons, à un niveau préventif par exemple. Nous avons une responsabilité, un statut, des moyens, mais nous ne sommes pas les seuls à pouvoir agir. Cette formation nous apprend à penser autrement, à changer nos mentalités. Et c’est bien des mentalités dont il est question.
Francky Lauret
Qu’est-ce que l’IRTS ?
L’Institut Régional du Travail Social à La Réunion, association 1901, est un organisme de formation agréé en date du 13 janvier 1999 par le ministère de l’emploi et de la solidarité.
L’institut a pour but de contribuer au développement social de La Réunion, à la valorisation et à la promotion des hommes. Pour cela, il mène des actions de formation, réalise des études et des actions d’aide et de conseil, organise des rencontres d’échanges et d’informations au bénéfice des décideurs et des professionnels.
Préparation aux diplômes
L’institut prépare donc à l’ensemble des diplômes donnant accès aux métiers du social : assistants de service social, éducateurs spécialisés, éducateurs techniques spécialisés, moniteurs éducateurs, aides médico-psychologique, techniciens de l’intervention sociale et familiale. Ces formations se déroulent dans le cadre d’une pédagogie de l’alternance en étroite collaboration avec les lieux d’exercice professionnel. Cette année voit récompensée la première promotion de tuteurs majeurs protégés. Cette année 217 personnes étaient inscrits à l’IRTS, 199 d’entre elles ont été admises, soit un fort taux de réussite de 91%.
Et formation continue
L’institut assure également la formation continue des professionnels, la formation supérieure et la formation des cadres. Il mène des études et contribue à l’échange et à la capitalisation des expériences en organisant des conférences, des journées d’études, des groupes d’échanges et de pratiques.
Cet engagement, l’IRTS le porte aussi dans la zone puisqu’il est membre de l’université de l’océan indien, aide à la formation dans les pays de la zone, se développe en réseau, participe au programme d’Handicap international dans la zone et réalise des évaluations de programme ou de dispositifs.
Sur le terrain, près des personnes
Les travailleurs sociaux en première ligne
Toutes les politiques sociales, nationales ou locales, qu’il s’agisse du traitement du chômage, du développement social, de la prévention de la délinquance, du RMI, du logement, de la santé, des personnes âgées, de l’insertion des handicapés, placent les travailleurs sociaux en première ligne.
À la croisée des élus, des acteurs économiques, des bénévoles, ils ont une place essentielle parce que leur formation, leurs compétences en font des professionnels de l’intervention sociale.
Les travailleurs sociaux assurent une présence sur le terrain auprès de ceux qui, confrontés à des difficultés de tout ordre, ont besoin d’une aide ponctuelle ou durable pour recouvrer ou préserver leur autonomie.
Fourmis de la solidarité
Les métiers du social ont connu ces dernières années d’importants bouleversements d’une part en raison des profonds changements intervenus dans leur cadre d’exercice suite à la décentralisation, au changement dans la politique de la ville, face à la diversification des intervenants et des politiques menées dans le champ social, et d’autre part du fait des évolutions qui ont affecté les problématiques auxquelles ils sont confrontés : montée du chômage, exclusion sociale, vieillissement de la population...
Parce qu’ils savent être à l’écoute, parce qu’ils savent accompagner des personnes, parce qu’ils savent créer des liens, reconstituer des réseaux de solidarité, parce qu’ils savent négocier, monter des projets, être acteur du développement social, ils sont investis de responsabilités très importantes et c’est ce qui rend ces métiers passionnants.
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