
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
SUD Éducation et le SAIPER dénoncent la réduction de personnel
4 octobre 2004
Les syndicats SUD Éducation et SAIPER ont fait hier un bilan de la rentrée scolaire 2004, qu’ils jugent ’calamiteuse’. Favorables à un plan de rattrapage et à une titularisation des TOS, ils regrettent le ’piège’ de l’amendement Virapoullé, qui liait le transfert au rattrapage.
Dès le lendemain de l’adoption de l’amendement Virapoullé, SUD Éducation avait réagi en qualifiant ce texte d’"arnaque". Il ne remettait pas en cause le principe du transfert, à moins que les personnels de l’académie de La Réunion ne mettent "en sourdine" la revendication du "plan de rattrapage".
Il s’agissait pour le syndicat d’un véritable "piège" car, si les personnels de l’Éducation nationale ne souhaitaient pas le transfert des TOS, alors ils n’avaient pas intérêt à revendiquer un plan de rattrapage. Car une fois cet éventuel plan de rattrapage obtenu, le transfert était automatique, car c’était écrit dans la loi. La suite s’est révélée être un mauvais feuilleton "tragi-comique" : 49.3 de Raffarin, vacances tranquilles de Jacques Chirac à La Réunion, avis du Conseil constitutionnel, discussions entre l’intersyndicale et les collectivités locales, retour à la case départ.
Au-delà du cas particulier des TOS, SUD (solidaires unitaires démocratiques) éducation et le Syndicat autonome des instituteurs et des professeurs des écoles de La Réunion (SAIPER) rappellent que "la démolition sociale n’a pas commencé avec Raffarin, que les années 1997-2002 ont été "riches" de coups-bas contre les travailleurs et contre les services publics".
Selon SUD Éducation et le SAIPER, la rentrée s’avère "comme prévu calamiteuse", en termes d’encadrement en personnels de surveillance (MI-SE, assistants d’éducation). La disparition des aides éducateurs (emplois jeunes) laisse "des vides béants" au sein des écoles, et "de nombreuses activités - par exemple l’informatique - ne peuvent plus être assurées".
Les syndicats prennent l’exemple d’un lycée de l’Ouest qui dispose d’une centaine d’heures de travail par semaine pour la vie scolaire. Ouvert 50 heures par semaine, il obtient donc un maximum de deux personnels de surveillance disponibles simultanément. Sachant que ces personnels doivent assurer dans leur service des tâches administratives, on aboutit, comme le rappellent SUD Éducation et le SAIPER, à "une surveillance quasiment inexistante".
La situation de ce lycée reflète celle de nombreux établissements de l’île. Pour les deux syndicats, "ce n’est pas un hasard si les incidents au sein des établissements se multiplient depuis la rentrée". Selon eux, l’annonce par le rectorat de la création de 25 postes d’assistants d’éducation est "un gadget : c’est une goutte d’eau dans l’océan de pénurie que nous constatons au quotidien au sein des établissements".
Par ailleurs, les deux syndicats remarquent que "la précarité n’a pas régressé". Des tâches essentielles (entretien, secrétariat, restauration) sont assurées par des emplois aidés. Ainsi, selon l’exemple qu’ils prennent, le lycée de l’Ouest évoqué précédemment dispose actuellement de 9 emplois aidés (CES, CEC, CIA, 20 heures hebdomadaires chacun). Ces 180 heures de travail permettraient de créer 5 postes d’ATOS titulaires (35 heures hebdomadaire).
Ainsi, SUD Éducation et le SAIPER prennent acte de l’intention du préfet de réduire le nombre d’emplois aidés, préférant créer des emplois dans le secteur marchand (le secteur privé) ; mais ils lui rappellent que le service public d’éducation fonctionne en partie grâce à des emplois aidés, et qu’il faudrait aussi songer à créer des emplois durables (notamment d’ATOS) dans les services publics.
Ils estiment en outre que les réductions de personnels et de moyens sont "un acte de sabotage du service public", pour faire en sorte qu’il ne fonctionne pas correctement et ainsi le discréditer auprès de ses usagers : "il s’agit de pousser un maximum d’élèves vers le secteur privé pour banaliser l’idée que l’éducation est une marchandise qui s’achète. C’est une attaque contre la société tout entière, et c’est à la société de réagir".
Perspectives et rapport Thélot
Suite au grand débat de novembre 2003, le rapport Thélot, préliminaire à la future loi d’orientation sur l’école, ne s’oriente, pour SUD Éducation et le SAIPER, que dans une direction : "la poursuite des réformes engagées depuis une dizaine d’années dans la voie de la libéralisation de l’école et de la marchandisation de l’éducation".
Et de poursuivre : "L’étape suivante sera la privatisation totale, stipulée par l’Accord général du commerce des services (AGCS, accord négocié au sein de l’OMC). Dès lors qu’un service est fourni sur fond privé (payant), il entre dans le cadre de l’AGCS et la concurrence ne doit plus avoir de limite. C’est bien sûr aussi le cas des activités non pédagogiques (entretien, restauration, etc.) qui sont livrées au secteur privé par le biais d’appels d’offre".
Pour terminer, SUD Éducation et le SAIPER invitent chaque citoyen à réagir sur cet "enjeu de société", estiment que les "contre-réformes" allant dans la direction de la privatisation de l’Éducation nationale ont déjà été engagées sous les gouvernements précédents.
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)