Nouvel exécutif et élargissement de la FSU

Une rentrée revendicative dans la fonction publique

25 juin 2004

Dominique Herrbach, élu nouvel exécutif de la Fédération syndicale unitaire (FSU) à La Rénion, a tenu à se présenter à la presse hier. L’occasion pour lui de réaffirmer l’action revendicative à mettre en œuvre par une FSU qui s’élargit à l’ensemble de la fonction publique. Les syndiqués présents ont tous rappelé la nécessité de faire front à la politique libérale du gouvernement pour protéger nos services publics largement menacés.

C’est avec 70% des suffrages à la tête de la liste “Pour une alternative fédérale”, que Dominique Herrbach a été élu secrétaire de la FSU-Réunion, le 15 juin dernier. Il parle d’une "liste d’unité et d’action", d’une "union conviviale de syndiqués respectueux des principes fondateurs et des courants de pensées de la FSU". Il fait état d’un élargissement du syndicat, qui répond aux sollicitations de différentes branches de la fonction publique et qui traduit ainsi la nécessité de dépasser les clivages pour travailler ensemble autour de ce qui unit.
Pour le nouvel exécutif, "on doit avoir une conscience citoyenne face aux enjeux de notre temps, que sont l’ultra libéralisme, la mondialisation, la marchandisation, etc.". Plusieurs questions brûlantes vont accompagner la prochaine rentrée scolaire.
Ainsi, avec le passage en force du dossier relatif à la décentralisation, "on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé", s’inquiète Christian Picard, secrétaire adjoint de la FSU, qui dénonce le projet de transfert des TOS (Techniciens ouvriers de service).
Marie-Hélène Dor, secrétaire à l’organisation de la FSU et membre du SNES, s’inquiète des "perspectives de précarisation dans le second degré".
Éric Soret, Secrétaire adjoint du SNUipp/FSU (Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs d’écoles et professeurs d’enseignement général de collège), dénonce à nouveau "la dégradation des conditions de travail dans le 1er degré". Il parle de gros problèmes de scolarisation pour les enfants de 3 ans qui annoncent une rentrée particulièrement tendue. Enfin, Lionel Leduc, membre du SNESUP (Syndicat national d’enseignants du supérieur), et du collectif “Sauvons la recherche”, parle d’un gouvernement qui est revenu partiellement sur ses mesures relatives à l’enseignement supérieur. Un poste d’enseignement chercheur va être créé (pour dix demandés) et trois postes administratifs (au lieu des 100 nécessaires). Il souligne qu’actuellement la recherche universitaire est menée par des élèves chercheurs précaires et qui même en poursuivant leurs études, avec un BAC+8, toucheront moins qu’un fonctionnaire de police. "On ne prend pas compte les besoins de l’enseignement et de la recherche".

Estéfany


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