Une réunion de haut niveau de l’ONU consacrée à la jeunesse

16 août 2011, par Céline Tabou

Les 25 et 26 juillet s’est déroulée une réunion de haut niveau au siège des Nations unies à New York sur la jeunesse. Celle-ci a réuni plusieurs centaines de jeunes venus du monde entier pour échanger sur la « responsabilité des jeunes tout en tirant parti de leur dynamisme pour faire avancer le développement ».

Quinze jours après une réunion de haut niveau au siège des Nations unies à New York, l’Année internationale de la Jeunesse s’est clôturée par la célébration de la jeunesse sous le thème "Changer le monde". Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé la jeunesse à concrétiser ce mot d’ordre.

Faire le bilan de l’année

Deux tables rondes ont été mises en place dans l’idée de renforcer la coopération internationale en faveur de la jeunesse et d’améliorer le dialogue, la compréhension mutuelle et la participation active des jeunes « en tant qu’éléments indispensables des mesures à prendre pour réaliser l’insertion sociale, parvenir au plein emploi et éliminer la pauvreté ». De même, les 500 jeunes présents ont pu échanger sur les obstacles qu’ils rencontrent et les possibilités qui s’offrent à eux en matière d’élimination de la pauvreté, de création d’emplois et de réalisation d’un développement durable.

A l’ouverture de cette réunion, le président de la 65ème session de l’Assemblée générale, Joseph Deiss, a indiqué que malgré les avancées en matière de développement dans le monde, des millions de jeunes vivent encore dans des zones où la pauvreté reste un défi majeur à relever.

Les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent 18% de la population mondiale, parmi lesquels 87% vivent dans les pays en développement. Un représentant brésilien de l’Alliance universelle des unions chrétiennes de jeunes gens a déclaré qu’il était temps « de nous engager réellement pour améliorer le sort des jeunes dans le monde, notamment celui des plus marginalisés ». A la sortie de cette réunion, un message a été lancé : « Il faut travailler avec les jeunes et pour les jeunes ».

Laisser les jeunes jouer leur rôle

Les constations faites tout au long de l’année sur les conditions de vie des jeunes et des étudiants ont interpellé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a invité les États membres à répondre à « l’appel légitime » des jeunes pour la dignité et le travail décent. Il leur a demandé d’investir dans la jeunesse « qui est synonyme de plus de richesses pour tous ».

Des responsables politiques présents ont suggéré d’établir des partenariats pour intégrer les jeunes au développement de leurs pays respectifs et leur permettre ainsi de devenir « non pas les dirigeants de demain, mais ceux d’aujourd’hui ». « Il faut aider les jeunes à être des décideurs, et pas uniquement des consommateurs », a proposé le représentant de la Jordanie.

Globalement, les responsables politiques, pénalistes, et les participants ont souhaité que les gouvernements aillent au-delà de la rhétorique, en adoptant des mesures concrètes.

Une fin qui n’en est pas une

Une quinzaine de jours après cette réunion a eu lieu la clôture de l’Année internationale de la Jeunesse, le 12 août. Cette journée a célébré la jeunesse et a été l’occasion pour l’ONU d’appeler la jeunesse à « changer le monde ».

Au moment où la jeunesse du monde entier (Monde arabe, Chili, Royaume-Uni, Espagne, Grèce...) commence à se soulever contre un système qui a atteint ses limites, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a souligné le rôle décisif des jeunes dans le renversement des dictatures à travers le Printemps arabe, grâce à leur courage, leur énergie et leur conscience aiguë. « Ne pas investir dans la jeunesse revient à faire de fausses économies », a-t-il indiqué. En effet, au-delà des luttes contre des dictatures, la situation économique et financière internationale porte un coup à la jeunesse et aux étudiants, qui sont les premières victimes des plans de rigueur.

Dans son discours de clôture, Ban Ki-moon a ajouté que « les investissements qui seront réalisés en faveur des jeunes apporteront de précieux résultats dans un avenir meilleur pour tous ». Ce dernier a appelé la communauté internationale à « continuer d’œuvrer de concert afin d’élargir l’horizon des possibilités pour ces jeunes femmes et ces jeunes hommes et répondre à leurs revendications légitimes pour la dignité, le développement et un travail décent ». Aujourd’hui, par la voix du secrétaire général des Nations unies, les États membres devraient s’engager à donner aux jeunes la place qu’ils méritent.

Céline Tabou


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