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Emploi
Un espoir pour les aides éducateurs
12 juin 2003
Le Collectif Emplois en Danger et les aides éducateurs ont rencontré hier les responsables des collectivités locales et leur ont remis une motion. À la Région, Paul Vergès s’est engagé à envoyer au Premier ministre la motion en y joignant sa propre demande, chose faite dans la journée. Par ailleurs, les jeunes ont retenu la proposition de la tenue d’une réunion extraordinaire, ouverte à toutes les forces vives réunionnaises. Au Département, ils ont rencontré Jean-Luc Poudroux et Nassima Dindar qui ont proposé une réunion mardi. La motion du collectif et le résultat des rencontres d’hier avancent, comme mesure transitoire, la solution ’assistant éducation’. Pour que cette dernière soit réellement retenue et acceptée, des garanties doivent être apportées. Pendant ce temps, France Neige entame aujourd’hui son 7ème jour de grève de la faim. Elle est soutenue par des Réunionnais issus de tous les milieux.
Le premier rendez vous s’est tenu à la pyramide inversée, où le président de la Région les a reçus. Il s’est engagé à envoyer la motion remise par le Collectif Emplois en Danger au gouvernement, en y joignant sa propre demande (voir encadré) .
Cette discussion entre Paul Vergès et les aides éducateurs a permis de souligner l’existence de solutions. Bien évidemment, sur le long terme, il s’agit de la pérennisation de tous les postes de service. Mais, comme mesure transitoire, la solution "assistant éducation" est avancée. Certes, pour qu’elle soit réellement retenue et acceptée, des garanties doivent être apportées. Ces garanties sont de deux ordres : le premier concerne le nombre de postes d’assistants d’éducation à créer. Paul Vergès et les jeunes sont d’accord : il doit correspondre au nombre de postes d’aides éducateurs. Deuxième garantie à obtenir : le maintien du salaire au niveau de celui perçu aujourd’hui par les aides éducateurs. En effet, les postes d’assistants d’éducation n’étant pas à temps plein, les salaires sont calculés en fonction du temps passé, en prenant pour base le SMIC. Les aides éducateurs, eux, sont à temps plein, et perçoivent le SMIC. Sur ce deuxième point aussi, les aides éducateurs et les emplois jeunes ont obtenu le soutien de Paul Vergès.
Par ailleurs, les jeunes ont retenu la proposition de la tenue d’une réunion extraordinaire, ouverte à toutes les forces vives réunionnaises, quelles soient politiques ou économiques, syndicales ou associatives. Une réunion que le Collectif aura pour mission de mener à bien.
À salaire moindre ?
Deuxième étape : au Conseil général. Le Collectif Emploi en Danger a rencontré Nassima Dindar et Jean-Luc Poudroux à qui il a remis la motion. Sur la question du nombre de postes d’assistant d’éducation a créer, les élus du Département ont accepté l’idée que ce nombre doit être équivalent à celui des postes d’aides éducateurs.
En revanche, sur le deuxième point, à savoir la garantie du maintien du salaire au niveau de celui perçu, il y a divergence. Pour le Collectif, bien évidemment, il n’est pas question de baisse de salaire. Mais les élus du Département leur ont demandé de « faire un geste » et d’accepter un revenu révisé à la baisse.
Enfin, sur le troisième point, à savoir celui de la réunion, les élus ont donné leur accord. Une date a été retenue : mardi prochain, à 9 heures. Quant au lieu, il reste encore à déterminer.
Tous concernés
Cette réunion est donc ouverte à toutes celles et tous ceux qui se sentent concernés par la question des aides éducateurs. Si bien sûr, les collectivités locales (Région, Département, Association des maires) sont invitées, les associations de chômeurs, de précaires, de mal logés le sont aussi, au même titre que les syndicats, notamment les syndicats d’enseignants. Bien évidemment, les parlementaires sont invités à y participer. Et le Collectif compte fermement sur la participation des services déconcentrés de l’État, à savoir la Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle et le rectorat.
Le Collectif et les aides éducateurs misent beaucoup sur cette réunion extraordinaire, afin que des solutions immédiates soient trouvées, et que des pistes de réflexion soient lancées pour que ces postes précaires se transforment en postes pérennes.
An plis ke sa |
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• Réunion du Collectif vendredi
Au vu de la situation, des perspectives qui se dessinent avec la tenue de cette assemblée extraordinaire, Jean-Hugues Ratenon réunit le Collectif vendredi 13 juin, à 9 heures 30, à la salle paroissiale de la Trinité. Principal objet de l’ordre du jour : l’organisation de la réunion extraordinaire et les actions à mener. La réunion est ouverte non seulement au membre du bureau mais à toutes celles et tous ceux qui se sentent concernés. Les responsables du Collectif Emplois en Danger ont rapidement rencontré le directeur départemental du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, Alix Séry, mardi soir, avant son départ pour Paris. Alix Séry doit y rencontrer François Fillon, notamment pour étudier la question des "quotas" de CES, CIA et CEC pour le second semestre 2003. Le directeur du travail a promis au Collectif de relater la situation des aides éducateurs, de France Neige. Jean-Hugues Ratenon confie qu’Alix Séry l’a appelé, avant d’entrer en réunion, pour avoir des nouvelles de France Neige. |
7ème jour de la grève de la faim pour France Neige |
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Pour France Neige, jeudi est le 7ème jour de grève de la faim. Bien évidemment, son poids continue à diminuer. Plus de 4 kilos déjà. La tension reste stable à 11. Des examens de sang, d’urine seront faits ce matin, pour déterminer si France Neige a ou non "entamé" ses réserves naturelles, et jusqu’à quel point.
« Mais, plus que jamais, France Neige est déterminée. Elle a un moral d’enfer. Quand on lui a annoncé que les choses commençaient à bouger, cela lui a redonné de l’énergie. Elle tiendra encore longtemps, avec un moral comme elle a », confient ses amis Pierrette et Jean-Luc. Quant à Gladys, le comité de soutien explique que mercredi soir, elle était encore en observation à l’hôpital. Elle devrait sortir dans les prochaines heures, et réapprendre, doucement, à se réalimenter, à vivre plus "normalement". Mais comme s’interrogeait une aide éducatrice : « Peut-on vivre normalement quand on sait que dans 15 jours, on sera peut-être au chômage, que tout ce que nous avons appris pendant ces 5 ans, c’est à jeter à la poubelle, et qu’on devra recommencer à chercher. Et à chercher dans des postes pour lesquels on n’est pas formés... ». |
Toujours de très nombreuses visites |
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La salle paroissiale ne désemplit pas : le nombre de Réunionnaises et de Réunionnais venant apporter leur soutien à France Neige en particulier et aux aides éducateurs en général, est toujours aussi important. Il y a les connaissances des jeunes filles, bien sûr, leurs professeurs, leurs voisins, leurs collègues. Il y a les politiques comme Huguette Bello, Élie Hoarau... Il y a les enseignants, des agents de la fonction publique, des salariés du privé, des privés d’emplois, des religieux... Bref, c’est une grande partie de La Réunion qui soutient le combat de France Neige, Gladys et de leurs amis.
Et même s’ils ne viennent pas, les Réunionnais pensent à France Neige. Notamment les jeunes, pour qui « elle est un exemple ». Bien des conversations portent sur ce geste imposant que fait France Neige. Enfin, sur sollicitation du Collectif, tous les élus de l’UMP ont été interpellés ou vont l’être, pour qu’ils expliquent si oui ou non ils soutiennent le combat mené par France Neige et les aides éducateurs. Si Nassima Dindar s’est rendue à la salle paroissiale de la Trinité, Jean-Luc Poudroux a fait savoir qu’il comptait le faire aujourd’hui jeudi. D’autres viendront-ils ? |
Le texte de la motion du Collectif Emplois en Danger |
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« Considérant l’engagement de Mme la ministre de l’Outre-mer de ne laisser aucun emploi jeune « sur le bord du chemin ».
Considérant que cela s’adresse aussi de fait aux aides éducateurs emplois jeunes de l’Éducation nationale. Considérant l’urgence d’une situation à apporter à la situation des aides éducateurs dont les contrats arrivent à échéance dans les prochains jours. Considérant l’utilité prouvée des aides éducateurs pendant 5 ans au sein de l’Éducation nationale. Considérant la mise en place du nouveau dispositif instituant les assistants d’éducation. Considérant que les emplois jeunes du monde associatif et des collectivités locales ont pu bénéficier de dispositions transitoires (convention pluriannuelle - prolongation de 3 ans de l’aide de l’État). Et prenant en compte la déclaration du préfet de La Réunion proposant le transfert des postes d’aides éducateurs sur les postes d’assistants d’éducation. - de créer les conditions favorisant la pérennisation des contrats et des services des emplois jeunes de l’Éducation nationale exerçant à La Réunion ; - de proroger tous les contrats d’aides éducateurs qui arrivent à échéance en attendant la mise en place desdites conditions ; compte-tenu de l’urgence demande : - au préfet de La Réunion de transmettre sans délai cette motion au gouvernement ; - le soutien des assemblées locales (Région et Département) et des parlementaires à notre démarche en faveur des aides éducateurs ». |
La lettre envoyée par le président de la Région au Premier ministre |
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« Monsieur le Premier ministre,
J’ai l’honneur de vous transmettre la motion qui m’a été remise ce matin par le Collectif "Emplois en Danger", relative à la situation dramatique des 1.832 aides éducateurs de La Réunion dont 600 contrats expirent le 30 juin 2003. Depuis près d’une semaine, deux aides éducateurs ont d’ailleurs engagé une grève de la faim, et hier, l’une d’entre elles a été hospitalisée. J’attire donc votre attention sur la gravité et l’urgence de la situation des aides éducateurs de La Réunion qui ont apporté une contribution unanimement appréciée au service public de l’Éducation nationale, qui ne comprendraient pas, après cinq années d’activités, de se voir remerciés. Vous connaissez, Monsieur le Premier ministre, la gravité de la situation sociale de La Réunion, et le problème dramatique du chômage que connaît notre île. Dans ce contexte, personne ne comprendrait qu’aucune solution ne soit trouvée à la situation de jeunes Réunionnais qui ne demandent qu’à poursuivre le travail pour lequel ils ont été recrutés par l’État dans l’Éducation nationale. C’est pourquoi, je vous saurai gré de tout mettre en œuvre pour que les solutions proposées dans la motion ci-contre (recrutement prioritaire sur le nouveau dispositif d’assistants d’éducation dans les conditions au moins équivalentes aux aides éducateurs, et dans l’attente, prorogation des contrats d’aides éducateurs arrivant à expiration), puissent être concrétisés dans les meilleurs délais. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de ma très haute considération ». |
Le président du Conseil général écrit à deux ministres |
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Un communiqué du Département signale que « dans une lettre qu’il vient d’adresser aux ministres de l’Outre-mer et de l’Éducation nationale, le président du Conseil général, Jean-Luc Poudroux, attire leur attention sur le problème des emplois jeunes "aides éducateurs" dont le contrat arrive à échéance à la fin du mois de juin.
Le président du Conseil général souligne notamment que ces personnes ont rempli leur mission au sein de l’académie et qu’il est important qu’elles puissent continuer à participer à la bonne marche du service public. Jean-Luc Poudroux demande au gouvernement que les aides éducateurs puissent intégrer le cadre des nouveaux contrats d’assistants d’éducation, même si certains d’entre eux ont dépassé la limite d’âge afin de tenir compte des difficultés du marché du travail à La Réunion, et ceci dans une démarche d’équité par rapport aux autres emplois jeunes qui bénéficient d’une prolongation de leur contrat pour une durée de trois ans ». |
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