Plan de relance de 500 milliards d’euros présenté par la France et l’Allemagne

Union Européenne : des milliards et des milliards, mais toujours rien pour les travailleurs et précaires

22 mai 2020, par Mathieu Raffini

L’Union Européenne, qui s’est étonnement montrée absente depuis le début de la crise du COVID-19 avec une absence totale de solidarité - qui aurait normalement dû être organisée entre les différents États en fonction de leurs capacités - est réapparue le 19 mai dernier. En effet, un plan de relance économique a été proposé pour l’Union Européenne à l’initiative des gouvernants français et allemands.

Photo Toniox.

Cependant, les travailleurs ou les précaires sont encore les grands oubliés de ce plan, car ils n’en sont pas bénéficiaires. Ce projet consiste grossièrement à une mutualisation de la dette des États européens par l’injection de près de 500 milliards d’euros.
Pour autant, si tant est qu’il soit accepté par les autres États, il n’existe pour l’instant aucune garantie sur l’utilisation de ces fonds. Or, comme on peut le voir depuis le début de la crise, partout dans le monde et évidemment également dans l’UE, les travailleurs et les précaires sont les plus impactés par cette crise.

Chômage partiel payé par les peuples

Ce n’est malheureusement pas le premier plan annoncé depuis le début de la crise par l’Union Européenne qui exclut de fait les travailleurs et les précaires.
Ainsi, le 9 avril dernier, un autre plan de relance avait été adopté. Si des mesures d’urgences ont bien été prises pour soutenir le financement du chômage partiel, l’essentiel n’est pas en leur direction. De plus, il s’agit là d’un prêt aux États, il faut donc comprendre que ce financement du chômage partiel devra au final être payé par les peuples, qui ne sont donc au final absolument pas bénéficiaires de ces mesures.

Si nous ne parlons que de mesures économiques, c’est bien parce que l’UE s’est effectivement montrée absente dans l’ensemble des autres domaines et n’a par exemple pas protesté lors des divers épisodes de vols de masques entre États membres, le meilleur exemple de cette absence étant la situation italienne.
En effet, alors que leur situation sanitaire était catastrophique depuis le début de la crise - situation qui est notamment due aux différentes mesures qui ont visé l’Italie ces dernières années pour réduire leur dette - il n’y a eu aucune aide de la part des autres États européens. Elle est venue d’Etats communistes, à savoir la Chine et Cuba.

Défiance envers l’Union Européenne

Dès lors, le peuple italien a fait savoir sa défiance envers l’Union Européenne en retirant en de nombreux endroits ses drapeaux et serait pour près de la moitié favorable à une sortie de l’UE.
Cette défiance risque de se développer dans les différents peuples qui constituent l’UE si des mesures rapides ne sont pas prises pour protéger les travailleurs et les précaires. A notre échelle, on pourrait ainsi exiger qu’une grande partie des fonds soit dirigée directement pour protéger les travailleurs et précaires Réunionnais qui sont les plus impactés par cette crise du coronavirus.

Mathieu Raffini

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