’Nout lané, nout voix’

Utilisons des transports modernes à La Réunion

5 septembre 2011

Organisé le 14 juillet dernier à Saint-Louis, le Festival international de la jeunesse réunionnaise est l’événement le plus important à La Réunion de l’Année internationale de la jeunesse. Ses retombées vont d’ailleurs bien au-delà des plus jeunes d’entre nous puisqu’il est question de présenter des propositions pour gagner le pari du développement durable. Depuis le 8 août dernier, ’Témoignages’ publie chaque semaine un chapitre du document ’Nou lé kapab pou nout péi’. Après l’alimentation et le logement, voici les propositions relatives au transport, sur la base d’un état de la situation.

État de la situation

Chaque jour, des milliers d’automobilistes traversent Saint-Denis d’Est en Ouest, ou d’Ouest en Est. Le Boulevard Sud est pris d’assaut dès les heures scolaires et de bureau. Le Boulevard Lancastel se restreint sur une voie entre l’ancienne gare routière et le Barachois. La Route des Tamarins est encombrée lors des heures de bureau, en raison de la mauvaise conduite de certains automobilistes. La Réunion reste majoritairement une île dont le parc automobile compte actuellement 350.000 véhicules et pourrait atteindre 600.000 d’ici à 2025.
Les Réunionnais sont champions dans l’utilisation de leur véhicule personnel.
Bien plus qu’un constat, l’achat et l’utilisation d’une voiture est ancrée dans les mœurs de la société. Des alternatives sérieuses et attractives ainsi qu’une éducation au respect de l’environnement doivent être proposées. L’insularité de l’île fait que cette dernière n’est pas extensible et en vue de l’augmentation des besoins, on ne peut envisager une société durable si la construction de route et le tout-automobile sont les uniques réponses.
Le réseau des bus et taxis à La Réunion n’est pas développé, peu de bus avec des horaires pénalisant les jeunes et les personnes sans véhicule. Les Hauts sont isolés en raison de l’absence de bus et de taxis à toute heure. Les jeunes et les personnes âgées n’ont pas la possibilité de bouger à cause du manque de bus, taxis et d’infrastructures routières. Il est aujourd’hui nécessaire d’offrir aux jeunes mais aussi aux personnes âgées des transports en commun accessibles partout.


Des véhicules


- Débloquer et appliquer les dispositifs « permis » grâce à la recherche afin de permettre l’émergence de véhicule électrique. Cela suppose la création de centrale destinée à la recharge des véhicules et axée sur de l’énergie propre, produite, par exemple par de l’énergie solaire.

- Créer des partenariats avec des usines, par exemple sud-africain pour que les voitures puissent être construites là-bas suivant les normes en vigueur en France. Cela abaisserait de toute évidence le coût des voitures à l’achat à La Réunion.


Des autres moyens de déplacements


- Les réseaux de transports en commun doivent être mieux organisés et surtout mieux connus du public.
Cela peut passer par la numérisation des données, la vente en ligne de tickets ou de formulaires pour les cartes d’abonnement

- Création d’un véritable maillage de réseaux de transports à la fois entre les quartiers et les cœurs de villes, entre les villes et entre les centres attractifs

- Repenser les réseaux de transports en association avec l’aménagement des espaces économiques, politiques, sociaux par rapport aux viviers de populations.

- L’installation d’un réseau ferré.

- Mettre en place de vrais horaires de bus pour les salariés et les jeunes.

- Mise en place d’un service 3x8heures pour les transports en commun (bus et taxi-bus) afin de permettre aux jeunes de sortir plus longuement et aux personnes qui travaillent d’avoir un transport à toute heure.

- Mettre en place des bus verts sur tout le réseau routier réunionnais.

- Mettre en place un réseau de bus ou taxi-bus pour les personnes âgées

- Pérenniser et développer le transport scolaire.


De l’accès aux transports


- La création d’un « pass », tel que le « pass navigo » qui permettra à chacun de souscrire à un abonnement lui permettant d’accéder toute l’année aux transports.

- Les populations les plus fragiles comme les jeunes, les personnes âgées et les personnes sans emploi doivent pouvoir bénéficier d’un tarif adapté à leur situation financière.

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