Scandale de l’ARAST

Valérie Bénard, avocate de l’AGS

3 mai 2011

Enième développement, hier, du scandale de l’ARAST. Comme on pouvait s’y attendre – et comme "Témoignages" n’a cessé de le souligner - l’AGS a reçu hier du Tribunal des prud’hommes l’ordre de payer leur dû aux travailleuses et travailleurs de l’association déchue. L’AGS, c’est cet organisme destiné à assurer le paiement des indemnités, prestations et salaires des travailleurs en cas de liquidation judiciaire. L’écroulement de l’ARAST entrant dans ce cas de figure, l’AGS aurait dû dès le départ exécuter son obligation envers les salarié-e-s. On le sait, l’organisme et son dirigeant, Eric Marimoutou, ont mis à profit les développements politiques de l’affaire pour refuser de payer les travailleuses, pourtant licenciées en 2009 à la veille des fêtes.

Une ancienne cadre, Valérie Bénard, s’est employée à orienter le mouvement social mené par les ex-ARAST contre le Conseil général. Adoptant l’argumentaire développé par les dirigeants de l’AGS pour ne pas procéder aux versements dus, Mme Bénard n’a cessé d’affirmer que le Conseil général avait « repris » les activités de l’Association. À l’appui de cette affirmation, la syndicaliste autoproclamée invoquait la décision, prise par la présidente de l’Assemblée départementale, d’accorder environ un millier de CDD aux salariées en souffrance, dans le but de pallier l’immédiate urgence sociale. Un argument sans valeur, mais utilisé alors par l’UMP pour attaquer la direction du Conseil général. Les élections régionales virent Mme Bénard accéder au poste de vice-présidente de la Région… après son élection sur la liste UMP, pour « services rendus ».

La réalité reprenant ses droits, les anciennes salariées de l’ARAST se tournent aujourd’hui vers l’AGS, par des actions en justice dont Valérie Bénard les avait jusque-là éloignées. Lors de la décision d’hier cette dernière a bien confirmé qu’elle défendait avant tout les intérêts de l’AGS : loin de se réjouir de la victoire des travailleuses, qui vont enfin toucher leur dû, la vice-présidente de la Région a annoncé que « l’AGS ferait appel ». Preuve que les salariés ne doivent pas relâcher la pression…

G.G.-L.

ARAST

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