Saint-Gilles : fin de la grève à Champion

Vente programmée du magasin

29 décembre 2006

Il aura fallu au personnel de Champion Saint-Gilles une grève de 15 jours pour obtenir du PDG du groupe, François Caillé, l’information d’une vente programmée du magasin et d’un déplacement d’une partie du personnel.

Au départ, la quasi totalité du personnel de Champion s’est mis en grève le 12 décembre pour protester contre des discriminations dont le personnel s’estimait la victime de la part du directeur. Ce dernier, en poste depuis mai 2006, accusait des salariés de vol, sans avoir jamais pu en apporter la preuve. Jusqu’au jour, à l’approche des fêtes de fin d’année, où le personnel a surpris le directeur en flagrant délit de détournement de marchandises.
Les salariés s’attendaient à une sanction, qui n’a pas été prise par la Direction du Groupe et, en protestation, tout le monde s’est mis en grève. Celle-ci a duré jusqu’au lendemain de Noël et s’est conclue par la signature d’un protocole de fin de conflit, le 27 décembre, après une rencontre avec le PDG du groupe, M. François Caillé.
La principale clause du protocole de fin de conflit, selon le délégué CGTR du personnel, est l’annonce faite par le PDG du groupe (franchise Carrefour/Promodès) de son intention de vendre ce magasin, l’un des 4 Champion détenus par le groupe Caillé. La vente serait accompagnée du déplacement de 10 à 12 salariés sur 65.
La décision n’est pas prise officiellement, de sorte que le personnel se demande encore si elle sera effective et à quelle date. Le PDG du Groupe a évoqué « un repreneur », qui pourrait être un cadre d’une des sociétés du groupe, mais là encore, rien d’officiel. Le personnel a été le premier surpris de voir un protocole de fin de conflit ne rien dire des motifs du conflit et déboucher sur une question qui n’a aucun rapport. Il en vient à se demander si ces histoires de “vols” n’ont pas servi tout simplement de prétexte pour faire passer le message de la Direction : elle trouve le personnel trop revendicatif !
Non seulement il est revendicatif, mais il est aussi très solidaire et, la surprise passée, personne ne regrette le mouvement : les salariés ont au moins appris quelque chose d’important les concernant.

P. D .


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