Billet d’humeur

Victime des erreurs des administrations

11 octobre 2007, par Sophie Périabe

Après un petit passage au bureau de l’Assedic, hier, j’ai souhaité mettre par écrit ce que de nombreuses personnes disent tout bas, entre elles, sur le fonctionnement des administrations publiques.

Comme beaucoup d’entre nous, j’ai une personne dans mon entourage qui bénéficie des allocations de l’Assedic et de l’ANPE. Cette personne, donc, suit actuellement une formation de 3 ans, ponctuée par des périodes de stage obligatoires, dont un en Métropole pendant 3 mois.
D’abord, au niveau de l’ANPE, il y a les rendez-vous mensuels de rencontre avec votre conseiller pour discuter un petit peu de votre situation, de vos avancées concernant votre recherche d’emploi, etc... C’est effectivement une bonne chose, il me semble, de garder ce contact permanent avec votre conseiller. Mais lorsque vous êtes en formation, vous êtes dispensé de ce rendez-vous. Donc, dès réception du premier courrier pour les rendez-vous, on s’empresse d’appeler l’ANPE pour leur expliquer la situation : étant en formation tous les jours, il est donc impossible de se rendre aux rendez-vous. « Pas de problème, répond la dame, ne tenez plus compte de ces courriers puisque vous êtes en formation ».
Le mois suivant, bien sûr, nouveau courrier vous notifiant de vous rendre tel jour, telle heure pour rencontrer votre conseiller. Comme tout bon citoyen, vous ne tenez donc pas compte de ce courrier.

Radié de l’ANPE et de l’Assedic à cause d’une erreur

20 jours plus tard, vous recevez un courrier vous informant que votre êtes radié de l’ANPE et donc de l’Assedic à cause de non présentation au rendez-vous mensuel. Ils en concluent que vous n’êtes plus en recherche d’emploi.
Au lieu de passer un coup de fil, dans ces cas-là, il vaut mieux passer directement sur place. Un seul agent vous accueille au comptoir d’accueil, vous patientez 5, 10, 15, 20 minutes, dans cette file d’attente interminable, parfois même plus pour avoir un petit renseignement.
Après avoir expliqué votre cas, l’agent ne peut que vous dire : « désolé, il s’agit d’une erreur de notre part ». Mais, pendant ce temps, pas d’allocations versées.
Heureusement, dans le cas de cette personne, il n’y a pas d’enfant à charge et la famille est présente en cas de coup dur. Mais pour les autres, qui ont peut-être des enfants à nourrir, des loyers à payer, cette erreur peut engendrer beaucoup de difficultés, même si, nous l’admettons, l’erreur est humaine.
Puis arrive le temps des préparatifs du départ en stage en Métropole pour 3 mois. Il faut donc régler tous les problèmes administratifs avant de partir. Tous les documents demandés pour les bourses de l’ANT sont fournis dans les délais. La notification d’attribution de bourse nous informe du montant de cette bourse. Du côté de l’Assedic, il faut absolument renvoyer l’attestation d’entrée en stage de formation, remplie par le centre de formation et par le stagiaire, etc...
Tout est réglé avant le départ.

Privé des allocations de l’Assedic à cause d’une erreur

Au bout d’un mois de stage, je reçois donc, pour cette personne, une attestation d’entrée en stage de formation à remplir de l’Assedic.
Je m’empresse donc de me rendre sur place pour les informer que ce document avait été signé et renvoyé. La personne, que je représente, a réglé tout cela avant de partir pour ne pas avoir de surprise par la suite. « Ah non ! Madame, il faut faire remplir ce papier absolument pour continuer à percevoir les allocations », me répond une dame.
Bon, je m’empresse donc encore une fois d’envoyer le document en question à l’organisme de formation, ici à La Réunion, puis je le renvoie à la personne stagiaire en Métropole.
Dès réception de cette attestation, si précieuse, je le dépose donc dans la boîte aux lettres de l’Assedic. « Ouf ! Une chose de régler », me dis-je.
Hier, nous étions donc le 10 octobre et cette personne m’appelle de Métropole en me disant qu’elle avait bien fait son actualisation sur Internet et que malgré cela, elle n’avait pas encore reçu son allocation. Et comme la bourse de l’ANT est versée très tardivement ; pour certains, cette bourse est versée après les 3 mois, alors qu’on en a besoin lorsqu’on est en Métropole. Elle se retrouvait donc sans un sou.
Je me rends donc à l’Assedic où j’explique le cas de cette personne. « Nous avons étudié le dossier et il y a eu une erreur, nous sommes en train de la réparer », me dit-on. Mais, bien sûr, l’employé est incapable de me dire quel a été le problème, ni quand l’allocation serait versée. Donc, en attendant, on fait comment ?

Il est vrai que j’ai un peu haussé la voix avec le jeune agent de comptoir, très aimable, il faut le dire, comme beaucoup d’autres. Mais, malheureusement, on n’a jamais les responsables en face de soi.
Ce sont toujours aux administrés de payer les erreurs de nos chères administrations, payées par nos impôts et qui sont censées être à notre service.

Sophie Périabe


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Messages

  • à la fin de mon congé parental , je reprends donc le chemin du demandeur d’emploi ! inscription assedic , ANPE avec rendez-vous inutil à la clef... bref je me demène et trouve une offre en contrat CAE qui m’interresse. Je me rends à l’ANPE pour verifié mon éligibilité à ce type de contrat . L’hotesse me repond bien gentiment que je suis effectivement éligible . Là je prends contact avec les employeurs , je passe l’entretien , je decroche le poste ( aux anges !) je cours dans tout les sens pour regler la paperasse ( et ce n’était pas rien !) et là au moment de signer le contrat , mon employeur me demande ( simple formalité ) de lui fournir mon historique ANPE où il est mentionné que je suis éligible ! jusque là tout va bien ! Or ce matin je me pointe à la première heure à l’anpe et v’la ti pas que la même hotesse me répond que je ne suis pas éligible.... pfffffffffff !!! il ne faut pas que j’omette qu’ entre temps j’ai refusé un poste !!!! donc au final je me retrouve sans emploi GRACE à L’ANPE..... c’est un non sens !


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