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Une étude de la CFDT sur le pouvoir d’achat dans les DOM
11 février 2011, par
Comment expliquer les écarts de prix entre La Réunion et la métropole ? Une étude commandée par la CFDT (Confédération française démocratique du travail) pointe du doigt les marges des entreprises.
« Nous avons besoin de changer de modèle économique », il est nécessaire d’évoluer vers « une démocratie économique et sociale ». C’est ainsi que le cabinet Syndex a conclu le compte rendu de son étude sur le pouvoir d’achat à La Réunion, hier. Une étude commandée au niveau national par la confédération CFDT et l’UIR-CFDT Réunion.
La restitution de cette étude a eu lieu à l’hôtel Bellepierre et n’a pas manqué de faire réagir les acteurs économiques invités, tant le sujet de la vie chère outre-mer est sensible. Intitulé “Le pouvoir d’achat dans les DOM, incidence de la structure des prix et des coûts, tome 1 : La Réunion”, le rapport fait le tour de la question sur la fiscalité (octroi de mer), l’organisation des marchés, l’inégale répartition des richesses et tente d’esquisser quelques scénarios possibles pour l’avenir. Rien de vraiment nouveau.
Mais l’étude a le mérite de confirmer ce que l’on sait déjà : les prix sont élevés, et ni l’éloignement, ni la taille du marché, ni la fiscalité ne suffisent à l’expliquer. Le cabinet Syndex n’hésite pas à dénoncer « les marges bien supérieures à ce qu’elles sont en métropole » et parle même « d’effet de rente ».
Comment expliquer cet effet ? Là encore, la réponse du cabinet Syndex est sans surprise : « une concurrence oligopolistique », une organisation économique avec des « circuits longs » (une multiplicité d’acteurs), ceci ajouté à l’octroi de mer et au fret. Tout ceci a des répercussions sur les prix.
Des profits et des exonérations
Certes, les entreprises sont petites à La Réunion et doivent faire face à des charges, argument qui sert souvent à justifier les prix élevés. Mais le cabinet Syndex l’a rappelé, les groupes s’organisent volontairement en « constellations d’entreprises » (le groupe Caillé cité en exemple) notamment pour bénéficier des exonérations.
On sait aussi par exemple que les TPE/PME ne doivent pas dépasser le seuil de 550.000 euros de chiffre d’affaires annuel pour bénéficier de l’exonération de l’octroi de mer pour les intrants. Pour le cabinet Syndex, ceci peut favoriser la « recherche de marges » plutôt que la croissance et n’encourage pas « la transparence économique ».
Tous les produits consommés ne sont cependant pas à mettre dans le même panier. L’étude révèle que l’écart des marges entre La Réunion et la métropole, pour les services (télécommunications, immobiliers, banques), atteint 50%. Étonnant, quand on sait que les services ne sont pas soumis à l’octroi de mer. Cet écart se réduit à 4% pour l’agroalimentaire. En moyenne, le taux de profit est supérieur de 17% à La Réunion par rapport à la métropole, avance le cabinet Syndex.
La croissance n’a pas réduit les inégalités
Syndex n’a pas pu mener son étude plus loin : « Nous n’avons pas eu de réponse des acteurs économiques sur la structure des coûts. L’IEDOM ne nous a pas non plus fourni un échantillon des comptes des entreprises », ce qui pose la question de la « démocratie économique » dans cette île.
Il ressort de cette étude que nous vivons dans « une société profondément inégalitaire, avec une croissance qui n’a pas réduit les inégalités ». Plus de la moitié des foyers fiscaux réunionnais déclarent moins de 9.400 euros par an, le risque de pauvreté s’accroît pour les moins de 20 ans… peut-on lire dans ce rapport.
C’est cette population qui subit de plein fouet l’évolution des prix et les « dépenses contraintes » lourdes, dont on ne peut se passer dans l’île (loyer, télécommunications, transport, énergie). Les travailleurs, notamment les bas salaires, ne sont pas épargnés. L’UIR-CFDT invite les autres organisations syndicales à élaborer ensemble des solutions à la vie chère (création d’une instance régionale pour la négociation des salaires, d’un fonds économique et social, etc). Cette étude du cabinet Syndex a été menée en 2009, après « l’aventure COSPAR ».
Edith Poulbassia
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