Plusieurs heures d’affrontements suite à la levée du barrage du Port-Est

Violences au Port

4 décembre 2018, par Manuel Marchal

Le recours à des blindés et à des dizaines de gendarmes pour forcer un barrage quasi-désert a débouché sur plusieurs heures d’affrontements hier au Port. L’objectif de cette opération n’a pas été atteint. Le port reste fermé car les dockers n’ont pas repris le travail. Le maire du Port n’a pas été aperçu dans le coin. Quand les communistes dirigeaient la Mairie du Port, les élus avaient une autre position et se dressaient comme des remparts à la répression.

Image Réunion Première.

Hier aux alentours de midi, un important contingent de gendarmes soutenu par deux blindés est arrivé devant le Port-Est pour y lever le barrage devant les grilles du seul terminal containers de La Réunion. Se doutant d’une telle intervention, les gilets jaunes avaient décroché. Les gendarmes se sont alors facilement déployés sur le rond-point.

Vers 14 heures, un affrontement a commencé avec des manifestants. Les gendarmes ont tiré des grenades lacrymogènes dont plusieurs sont tombées dans la cour et des balcons d’habitants de la cité voisine.
Les affrontements se sont prolongés bien au-delà de la tombée de la nuit et ont fait d’importants dégâts.

Le but de l’opération était de provoquer la réouverture du Port-Est afin de pouvoir livrer les marchandises qui y sont stockées depuis 2 semaines. L’objectif n’a pas été atteint, car les dockers n’ont pas repris le travail. Rappelons que la semaine dernière, la CGTR Port et Docks avait averti qu’en cas d’usage de la force pour lever le barrage devant les grilles du Port-Est, les dockers s’engageaient à prendre le relais des gilets jaunes afin de prolonger le blocage du port.
L’intervention des gendarmes a donc eu pour conséquence des affrontements, d’importants dégâts et n’a pas permis de régler le problème.

Il faut remonter bien loin dans l’histoire du Port pour trouver pareil déploiement de militaires contre des manifestants, surtout avec des blindés. Le maire du Port ne pouvait qu’être prévenu d’une telle opération. Il s’est fait remarquer par son silence. Et d’autres temps, quand les communistes dirigeaient la Mairie du Port, les élus avaient une autre position et se dressaient comme des remparts à la répression.

M.M. 

Lutter contre la vie chèreLuttes pour l’emploiA la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Effectivement jusqu’au dernier mandat de Langenier le Maire et responsables de la ville étaient dans les rues aux côtés des manifestants sur leurs justes revendications. Que en même temps de s’opposer aux dérives de certains venant ternir les manifestations, les Portois et de salir la réputation de la ville du Port souvent injustement désignée. Et le Maire de St Denis ? la député HB ? , Vergoz ? et autres … qui avaient appelés à voter Macron ? Le responsable premier de ce qui se passe, c’est que pour un simple motif soit les augmentations abusives du prix des carburants. A été traité par le silence et le mépris par le gouvernement et jusqu’à ces jours par leurs discours et interventions laissent à croire qu’ils n’ont rien compris à la colère. Pouvait on imaginer qu’un jour le montant de ce que perçoit un retraité baisse d’année en année, un smic bloqué, des remboursements pour se soigner diminuer …

  • En 68 à Bruxelles, on avait utilisé un bulldozer… résolu illico presto les blindés !

  • soutien à tous ces hommes et ces femmes qui se battent pour la survie, la dignité, pour l’humanite tout simplement contre cette dictature fiscale et militaire qui s’installe peu à peu car les puissants ont pris la main basse sur tout et c’est la solidarité du peuple et ce mouvement qui grossit de jour en jour qui vaincra car ce gouvernement joue le pourrissement et la division mais les mentalités ont évoluées et les gens ont compris et sont décidés à ne plus se faire écraser donc grand respect aux dockers et merci


Témoignages - 80e année


+ Lus