Rassemblement des gilets jaunes au Port

Violente répression d’une manifestation pacifique de gilets jaunes

24 novembre 2018, par Manuel Marchal

En fin d’après-midi ce 24 novembre, des policiers ou militaires ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser un rassemblement pacifique d’un millier de personnes devant le dépôt de carburant de la SRPP. Des journalistes ont également été la cible d’un tir alors qu’ils s’étaient identifiés.

Image Réunion Première.

Alors que la journée avait débuté sous le signe du dialogue avec la démarche du préfet de La Réunion qui était allé à la rencontre de manifestants devant la préfecture, elle s’est conclue par une violente répression d’une manifestation pacifique au Port.
C’est dans la ville portuaire que des milliers de personnes se sont rassemblées pour partager un pique-nique partage avant de défiler dans les rues de la ville. La manifestation a abouti devant le dépôt d’hydrocarbures de la SRPP. C’est là que sont stockés les produits pétroliers destinés à être livrés aux stations services.

Les manifestants se sont approchés jusqu’à une cinquantaine de mètres de l’entrée de la SRPP, gardée par un contingent de policiers ou de gendarmes, avec des camions en travers de la chaussée pour barrer la route. Ordre a été donné à ces agents de disperser la manifestation par la force. Au moment des sommations, les manifestants n’ont pas reculé, ils ont levé les mains pour souligner qu’ils étaient animés de sentiments pacifiques. Des grenades lacrymogènes ont alors été lancés vers la foule. Pour riposter, des manifestants ont alors lancé des galets. L’affrontement s’est alors déplacé vers la ville du Port.

Placés dans une rue perpendiculaire au dépôt de la SRPP, des journalistes d’Imaz Press et du JIR filmaient la scène à quelques dizaines de mètres. Ils se sont identifiés en tant que journalistes auprès des policiers. Malgré cela, une grenade a été tirée dans leur direction. Témoignages tient à affirmer sa solidarité avec ses confrères, réprimés parce qu’ils faisaient leur travail d’informer la population sur le déroulement d’une manifestation.

La solidarité va également vers les victimes de la répression. Est-ce pour cela que des renforts ont été demandés et obtenus ? Une telle méthode ne va pas dans le sens de l’apaisement. La violence ne règlera rien et ne fera qu’aggraver la situation.

M.M.

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Messages

  • Voilà une semaine que les réunionnais se battent pour essayer d’améliorer leur avenir . Mais ce combat est resté presque stérile jusqu’ici . Il n’y a pas eu de décision favorable à part le gel de la taxe sur les carburant et à peine s’ils ont été entendu .S’ils pensent qu’ils vont sortir grands vainqueurs de ce conflit en maintenant la pression et en menaçant de le faire durer jusqu’ ce que le gouvernement baisse les bras et accepte de leur donner ce qu’ils veulent ils se trompent lourdement .

    comme le conflit est généralisé sur le territoire national, la Réunion servira d’exemple pour la répression et non pas pour faire avancer les choses .Le peuple français voit ce qui se passe à la Réunion et comment les jeunes qui se font prendre par la police sont jugés en flagrant délits et condamnés sévèrement . Il voit également comment les forces de l’ordre interviennent .Mais le message qui est véhiculé par les images c’est attention nous ne céderons, ce n’est pas une manière de faire dans une démocratie, honte vous et nous sanctionnerons sévèrement les coupables . Il n’a pas d’issue à cette logique et il faudra bien que l’on cède d’un côté ou de l’autre . Et ce message est destiné non seulement la Réunion mais tous les français. Et le président Macron n’a pas l’air actuellement de vouloir céder quoique ce soit .

    Comme le conflit a des conséquences très graves sur l’économie de la Réunion déjà gravement touchée par le chômage et la grande pauvreté et que la continuation du mouvement sur plusieurs semaines risque de nous détruire complètement . Il faut peut être commencer à penser à ce qui nous attend demain et comment nous allons guérir nos plaies et nous reconstruire sans avoir forcément une aide de plusieurs milliards comme l’ont obtenu les Guyanais lorsqu’ils ont bloqué leur pays .

    Continuer sur notre lancée actuelle c’est préparer le chemin de l’indépendance car quand on n’a plus rien perdre on est toujours prêt à tout foutre en l’air . je ne pense pas que c’est ce que désirent actuellement les manifestants mais si les choses devaient durer trop longtemps ils pourraient bien le désirer et dire à la France puisque vous ne voulez pas nous permettre de vivre dignement comme les autres Français ,laissez nous prendre notre destin en main nous mêmes.


Témoignages - 80e année


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