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Collectif d’associations contre la baisse des APL
9 décembre 2017, par
Alain Didelot, président Associations familiales laïques, Frédéric Coulama, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, Jean-Yves Sinimalé, président de Droit au logement La Réunion, dirigent des structures qui sont membres d’un collectif aux côtés de Chantiers école et de COORACE. Ils plaident pour un moratoire sur la suppression des emplois aidés, et participent à la mobilisation contre la baisse de l’APL organisée aujourd’hui sous le mot d’ordre #vivelapl.
Une personne doit avoir le droit à un emploi et à un logement pour pouvoir se maintenir dans la société. Or, la politique du gouvernement dans l’emploi et le logement à d’importantes conséquences pour les Réunionnais. Elles étaient le sujet de la conférence de presse organisée hier par les Associations familiales laïques, la Fédération des acteurs de la solidarité et le collectif Droit au logement.
Alain Didelot, président d’AFL, rappelle qu’outre la baisse des APL, les accédants à la propriété ne pourront plus bénéficier d’allocations logement, ce qui remet en cause la situation des plus modestes. Il souligne que l’ARMOS (association régionale des maîtres d’ouvrage sociaux) est très pessimistes quant aux effets de ces mesures, notamment dans la lutte contre l’habitat insalubre via les opérations RHI. Les RHI étaient payées en partie par l’APL, explique Alain Didelot, le risque est que les bénéficiaires ne soient plus solvables.
Tous les bailleurs sont inquiets, car les fonds pour la réhabilitation vont baisser. Les réhabilitations coûteront donc plus cher aux bailleurs, ce qui se traduira par des hausses de loyer pour les locataires.
Frédéric Coulama revient sur le dossier des emplois aidés. La FAS veut alerter sur la disparition d’un modèle économique fiable, le milieu associatif, qui « coûte moins cher grâce à l’implication des bénévoles qui oeuvrent pour le bien collectif ». Frédéric Coulama indique qu’un collectif d’associations a été reçu par M. Borello, délégué interministériel à la vie associative. Si ce dernier leur a dit que les contrats aidés ne seront pas supprimés, le désengagement de l’État est tout de même manifeste. Sa participation dans le co-financement de ces emplois va baisser. « Le résiduel à trouver pour les associations sera plus important. Cela met en cause leur survie », précise Frédéric Coulama qui rappelle que de nombreux jeunes n’ont pas d’emploi, tout comme les travailleurs qui arrivent à un âge avancé. « On est en train de faire disparaître un dispositif qui maintient La Réunion sur le plan de l’emploi ». Les contrats aidés ont été créés pour donner une dignité. Cela permet de travailler, de produire, « on n’a pas d’autre solution aujourd’hui ». Si une association sollicite une Mission locale pour un emploi d’avenir, ce n’est pas possible. S’il n’y a plus de réponse, que fait-on pour ces jeunes ?
Pour la question du logement, Jean-Yves Sinamalé relève « une incohérence totale ». 28.000 demandes de logement social sont dénombrées et « on construit sans tenir compte de la demande ». Il rappelle le plan logement outre-mer qui prévoyait 5.000 logements sociaux par an, la réalité est loin du compte. De plus, 6.300 Réunionnais vivent avec moins de 3 euros par jour. « On construit des logements qui ne sont pas en adéquation avec les revenus. Comme peut-on accéder à un loyer de 600 euros ? »
Il note malgré tout une avancée avec le droit au logement opposable (DALO). Depuis le 1er octobre, une personne devient prioritaire au bout de trois ans d’attente.
L’accès au logement et à l’emploi sont liés.
Ces responsables associatifs demandent le maintien du même volume de contrats aidés jusqu’en 2019. Cela donnerait le temps de réfléchir avec toutes les personnes concernées à une alternative. Avec DAL, COORACE, et Chantiers école, AFL et FAS proposent également le maintien des CDD d’Insertion par l’économie, et du contrat à durée indéterminé solidaire.
Pour la pérennisation de ces emplois, l’éducation populaire est un secteur prometteur, car « les besoins sont immenses ». « On laisse les jeunes dans les cités sans moyen de se cultiver autrement, cela crée de graves problèmes. Il y avait des MJC, des Foyers des jeunes, les associations d’éducation populaire ont du mal à survivre, c’est une régression », déplore Alain Didelot. Une autre possibilité de pérennisation est la reconquête des friches agricoles pour l’autosuffisance alimentaire. « Ces emplois auront un débouché productif, ils ont besoin d’une aide pour démarrer », poursuit le président d’AFL.
Au niveau du logement, DAL milite pour diminuer le coût de production supporté par le locataire. Jean-Yves Sinimalé estime que le prix de l’aménagement foncier n’est pas un argument suffisant pour justifier celui des loyers : « les bailleurs ont la LBU, le fonds de la Région pour aménager les terrains, les communes donnent la caution bancaire aux prêts de ces bailleurs. Ils ont tous les éléments pour faire des logements sociaux moins chers que ce qu’ils font aujourd’hui ».
Le DAL demande aussi de revoir le système des cautions, car la pression pèse trop sur les locataires.
À la différence du gouvernement qui restreint l’accès à la propriété, DAL propose une démarche opposée. Jean-Yves Sinimalé pense notamment aux familles qui paient un loyer depuis 30 ans pour le même appartement. Il plaide pour un dispositif tenant compte de cette ancienneté pour qu’elle diminue le montant du bien à acheter, calculé aujourd’hui en fonction du marché immobilier.
Et de conclure en rappelant que la pénurie de logement est un facteur du chômage massif à La Réunion. Car un logement construit, c’est plus d’un emploi assuré.
M.M.
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