Demain, dernier jour des élections à la Chambre d’agriculture

Voter CGPER !

30 janvier 2013

C’est demain qu’a lieu la clôture du scrutin à la Chambre d’agriculture. Le résultat sera connu au plus tard le 8 février. Les nouveaux élus seront confrontés aux effets du nouveau règlement sucrier européen. Ils devront mener également la lutte contre les déclassements de terrains au profit des spéculateurs. La Liste de rassemblement des agriculteurs de La Réunion de la CGPER est la mieux placée pour défendre les intérêts des planteurs et des éleveurs.

La plupart des promesses tenues, la conquête de la prime bagasse, la bataille pour la prime mélasse, contre l’appauvrissement des retraités… la Liste de rassemblement des agriculteurs de La Réunion de la CGPER se présente devant les électeurs avec un bilan sérieux.

Depuis le 21 janvier dernier, le matériel de vote a commencé à être distribué auprès des ressortissants de la Chambre d’agriculture. Le vote par correspondance se conclura demain. Trois listes briguent la présidence de la Chambre verte : la CGPER, le Mouvement Paysan Solidaire et la CDJA.

Cette élection se déroule à un moment charnière. C’est en effet l’an prochain que se décidera la nouvelle PAC, et donc le nouveau règlement sucrier européen, qui fixe le prix du sucre produit à La Réunion pour être vendu en Europe. C’est ce prix du sucre qui détermine en grande partie le prix de la canne.

Le règlement actuel a provoqué une baisse du prix du sucre de 36% par rapport à la période précédente. Les usiniers étaient tentés de répercuter cette baisse sur le prix d’achat de la canne. C’est là que l’État est intervenu. Avec l’accord de l’Union européenne, l’État a compensé la baisse du prix du sucre à l’euro près. Cela explique pourquoi le prix de référence de la canne n’a pas bougé. Il est de 39,09 euros pour une tonne de richesse de 13,8.

Au cours de ces six dernières années, les planteurs ont obtenu grâce à la CGPER une hausse substantielle de la prime bagasse. Puisque le prix de rachat kilowattheure d’électricité produite avec la bagasse a augmenté, cette hausse a bénéficié aux planteurs : 11,05 euros par tonne de cannes. Cette somme s’ajoute au prix de la canne calculé en fonction de sa richesse en sucre.

Ce nouveau règlement s’appliquera dans un contexte nouveau. Les usiniers ne sont plus réunionnais, ce sont les salariés d’une filiale brésilienne d’une coopérative de planteurs de betteraves français. La stratégie industrielle dépend donc d’intérêts extérieurs.

La pression va également s’accentuer sur les terres agricoles. L’exemple récent montre que des investisseurs totalement étrangers à l’agriculture sont prêts à débourser 20 euros le mètre carré dans l’espoir du déclassement du foncier en terrain constructible. Ce pillage doit cesser, et là aussi, la CGPER est la mieux placée pour défendre les intérêts des agriculteurs.

M.M.

A la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus