Parlez nous des projets auxquels vous allez vous consacrer pendant votre mandat de maire ?

- L’équipe municipale a été élue avec une large majorité le 9 mars 2008 sur un programme. En tant que nouvelle maire issue de cette majorité, c’est tout naturellement que je travaillerai dans la continuité de ce programme, approuvé par la population à 63%.
Les investissements prévus et qui créent de l’emploi seront réalisés (exemple : création de nouveaux logements sociaux). Nous avons été l’une des premières communes à signer avec les services de l’Etat une Convention d’Objectifs Fonciers (COF) sur six ans.
En matière d’eau potable, nous poursuivrons la modernisation et le renforcement du réseau pour une qualité optimum dans tous les quartiers.
L’éducation étant notre grande priorité, de nouvelles écoles verront le jour, une près de la médiathèque, une à Quartier Français…, nous amplifions notre politique d’informatisation des écoles.
Au niveau culturel et sportif, nous continuerons notre politique volontariste et porteur d’espoir pour notre jeunesse. Nous ne visons pas seulement le sport et la culture au quotidien, mais nous prônons aussi l’excellence (Sainte-Suzanne compte parmi ses jeunes des champions du monde, d’Europe, de France, de La Réunion). D’ailleurs, le nouveau centre de moringue et de formation sportive se trouve sur notre territoire à la Marine et sera inauguré en juin. Cette structure est la seule de l’île alliant moringue, boxe française et atelier de musique traditionnelle. L’identité de notre culture réunionnaise n’en sera que renforcée. Avec au mois de juillet l’inauguration de notre médiathèque intercommunale “Aimé Césaire”, la culture au travers de la lecture publique est pour notre petite commune un projet d’avant-garde.
Ce programme, que je ne peux décliner totalement ici, sera réalisé d’ici la fin de notre mandat en 2014.

« L’éducation étant notre grande priorité »

Quelles sont les difficultés rencontrées par les collectivités réunionnaises pour aider la population à faire face aux effets de la crise ?

- La politique menée actuellement par le gouvernement visant à faire des économies sur le dos des collectivités et à subventionner les plus riches (15 milliards de bouclier fiscal, des milliards pour renflouer les caisses des banques) n’augure pas d’un véritable développement pour la population réunionnaise. Les transferts de compétences qui devaient, soi-disant, se faire à l’euro près n’ont pas été respectés. Les annonces faites par le Président Sarkozy concernant la suppression de la taxe professionnelle, sans concertation et sans solution de remplacement, nous inquiète grandement. L’Etat se désengage de plus en plus de ses compétences propres (exemple : l’emploi et le logement), et les collectivités, devant l’urgence sociale de leurs administrés, éprouveront de plus en plus de difficultés si des solutions propres à La Réunion ne sont pas trouvées. Nous comptons sur les États généraux se réunissant bientôt pour que nous puissions faire des propositions et que l’État daigne nous écouter, agir concrètement et non noyer le poisson.

Délivrez nous votre pensée sur le COSPAR et la manifestation du jeudi 5 mars à laquelle vous avez participé ?

- La manifestation du 5 mars est un grand succès et un immense espoir pour faire aboutir nos revendications. Nous sommes pour le rassemblement le plus large des Réunionnais, et le COSPAR, qui rassemble les syndicats, les politiques, les associations, répond pleinement à notre objectif de rassemblement de tous les Réunionnais. Je ne peux qu’y souscrire, étant moi-même syndicaliste. J’espère que l’action du 5 mars, au-delà de toute idéologie, soit un tremplin pour la satisfaction des revendications et du développement durable de notre pays.

Propos recueillis par Jean-Fabrice Nativel