Yvon Virapin répond aux attaques et aux mensonges de Jean-Luc Poudroux contre la Région

23 juin 2005

Lundi dernier sur les ondes de Radio Réunion, Jean-Luc Poudroux, maire et conseiller général de Saint-Leu, a lancé une série d’accusations mensongères contre la politique de la Région en matière d’emploi. Yvon Virapin, vice-président du Conseil régional délégué au développement local, lui a fait parvenir une lettre mardi, en réponse à cette agression aussi inutile que de mauvaise foi. On lira ci-après le texte de ce courrier avec des intertitres de “Témoignages”.

(page 4)

"Monsieur le Maire et Conseiller général,
J’ai l’honneur de vous adresser cette lettre suite aux propos que vous avez tenus sur RFO Radio lundi matin.
Interrogé sur la position exprimée par le Président de la Région sur les contrats d’avenir, vous avez déclaré que vous n’étiez "pas surpris par cette position" en alléguant que la Région ne s’est jamais engagée en faveur des contrats Emplois Jeunes ou des contrats aidés. Cela constitue une contrevérité.
La Région a cofinancé environ 4.400 emplois jeunes dans le cadre “nouveaux services, nouveaux emplois” sur la période ouverte par ce dispositif.
De même, la Région participe actuellement au cofinancement d’environ 1.500 emplois verts.
Laisser donc entendre que la Région n’intervient jamais au profit d’emplois aidés dans l’économie alternative n’est pas exact.

Combien de contrats d’avenir à Saint-Leu ?

Si le Président de la Région a indiqué que la Collectivité ne participera pas au financement des contrats d’avenir, c’est pour deux raisons :

- d’une part, ce dispositif ne relève en aucun cas de la compétence de la Région, il relève principalement de celle de l’État et du Département, puisqu’il s’adresse exclusivement au public des dispositifs d’insertion : allocataires du RMI, de l’ASS ou de l’API. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la convention cadre sur ce dispositif a été conclu entre l’État et le Département ;

- d’autre part, le mode de financement des contrats d’avenir est nettement différent de celui des emplois jeunes, l’aide de l’État étant fortement dégressive.
C’est la raison pour laquelle les communes ne sont guère enthousiastes pour conclure des contrats d’avenir ; peut-être pourriez-vous, Monsieur le Maire, nous indiquer le nombre de contrats d’avenir, conclus à ce jour par la commune de Saint-Leu ?

Éviter des polémiques entre les collectivités

Or, dans le contexte budgétaire actuel et les perspectives financières qui se dessinent, la Région, entend concentrer ses efforts sur ce qui relève principalement de ses compétences en priorisant notamment l’investissement et le développement des activités économiques pour la création d’emplois durables.
S’agissant des emplois aidés, nous pensons qu’une mesure de sagesse serait d’obtenir du Gouvernement la prolongation du dispositif de CES d’au moins six mois supplémentaires à partir de janvier 2005, le temps que des propositions réunionnaises puissent être formalisées, les contrats d’avenir se révélant inadaptés à la situation réunionnaise.
La situation à La Réunion est suffisamment grave pour éviter des polémiques en contradiction avec l’esprit des relations devant prévaloir entre les collectivités.
Loin des propos que vous avez tenus, j’espère que vous saurez y contribuer".


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