Zéro pointé !

17 mai 2008

Alors que des dizaines de milliers de personnes ont défilé ce jour (le 15 mai - ndlr) dans les rues du pays, que des centaines de milliers de fonctionnaires étaient en grève, tout ce que trouve à répondre le Président de la République tient en trois choses :

1. Un mensonge : les fonctionnaires ont été augmentés de 0,6% pour l’année 2008 - après ne l’avoir pas été en 2007 ! - alors que la hausse des prix est officiellement supérieure à 2% chaque année. En clair, il organise l’appauvrissement des fonctionnaires dont les enseignants constituent la moitié des effectifs ;

2. Une atteinte au droit de grève, droit constitutionnel, au nom d’un démagogique « droit d’accueil des élèves » - déjà assuré dans les collèges et lycées d’ailleurs - avec l’instauration de l’obligation de se déclarer gréviste 48h à l’avance et l’organisation de la garderie par des personnels non formés, à savoir les personnels communaux ;

3. Un paradoxe : tenter de faire croire que l’on réduira l’échec scolaire en supprimant des dizaines de milliers de postes d’enseignants (11.200 cette année, 20.000 chaque année pendant les 4 années suivantes).
La réponse du Président de la République à la grève et aux manifestations de ce jour (15 mai) est donc une injure, une insulte, une claque et sera reçue comme telle dans les écoles, les collèges et les lycées. Elle constitue un encouragement à poursuivre le mouvement pour tous ceux qui ont justement comme souci principal la réussite des élèves qui leur sont confiés.

Le SNES-FSU


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus