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Loi Lurel :
14 octobre 2011
Mardi dernier, le projet de loi tendant à prohiber la différence de taux de sucre entre la composition des produits manufacturés et vendus dans les régions d’Outre-mer et celle des mêmes produits vendus dans l’hexagone a été examiné à l’Assemblée nationale. A quelques voix près, le projet de loi aurait pu être adopté.
Nous vous en parlions déjà la semaine dernière. Alors que la Commission des Affaires sociales avait donné un avis favorable, le ministre de la Santé a indiqué que le groupe UMP se positionnerait contre, préférant faire une simple demande aux industriels. Ainsi, nous soulignions d’un trait humoristique la croyance au Père Noël du ministre de la Santé, mais aussi et plus sérieusement le manque de prise en considération de la situation locale, des problématiques auxquelles nous sommes confrontés, et plus particulièrement sur ce projet de loi essentiel dans la lutte, qu’elle soit contre l’obésité ou encore contre le diabète. En bref, un projet de loi qui va dans le sens de la santé publique. Ceci étant, qu’un ministre UMP ne prête pas attention aux enjeux locaux, ce n’est pas vraiment une surprise.
Le projet de loi, déposé par le député Victorin Lurel, n’a pas été adopté par l’Assemblée nationale. Les choses se sont jouées à quelques voix : sur 389 suffrages exprimés, 190 députés ont voté pour et 199 ont voté contre.
Farreyrol et Lebreton aux abonnés absents
Principaux défendeurs des intérêts réunionnais à Paris, on est censés retrouver bien évidemment les députés de La Réunion. Théoriquement, on en compte quatre, mais après l’élection de Jacqueline Farreyrol aux Sénatoriales, cette dernière, déjà en remplacement de Didier Robert, démissionnaire pour cause de cumul, démissionne à son tour, pour les mêmes raisons. Le poste devient donc vacant, et La Réunion perd donc une occasion — et pas des moindres, de se faire entendre.
Huguette Bello et René-Paul Victoria se sont positionnés en faveur du projet de loi. Le troisième député socialiste, aussi maire de Saint-Joseph, Patrick Lebreton, n’a quant à lui pas siégé.
Cumul ou primaires socialistes, allez savoir les raisons de son absence, mais comme dit l’adage, « Les absents ont toujours tort ». Ainsi, celui qui aura réussi l’exploit de faire exploser les taux de participation aux primaires sur son territoire aura aussi réussi l’exploit de participer au rejet d’une loi pourtant importante pour La Réunion.
Proposée par un député du même camp politique, une loi qui porte sur un territoire qui l’a élu, pour lequel il a, comme tous les candidats, promis de défendre les intérêts, rien à faire : Patrick Lebreton avait visiblement mieux à faire.
Ainsi, si les primaires sont un bel exercice démocratique, il n’en demeure pas moins qu’assumer les responsabilités que le peuple donne à quelques personnes en est aussi un.
Finalement, dans cette histoire, le projet de loi Lurel porteur d’un certain espoir pour les questions de santé publique dans les DOM s’est joué à dix voix. Et rien qu’à La Réunion, deux personnes ont manqué l’occasion de se positionner favorablement. Deux députés sur quatre, soit la moitié des voix que nous avons pour porter nos intérêts. Juste ça.
La traduction d’un malaise démocratique
Bien sûr, il ne s’agit pas de tirer à boulets rouges sur Patrick Lebreton. D’une part, parce qu’il n’était pas le seul à être absent, seuls 397 députés ont pris part au vote sur 577 représentants que nous comptons au total. D’autre part, parce que nous savons pertinemment que le problème est plus profond, qu’il relève d’un « système ».
Le temps, comme à chaque approche des élections présidentielles, est propice à l’analyse de notre société dite démocratique. Car on se rend bien compte des dysfonctionnements de ce système : l’impression de voir toujours les mêmes personnes au pouvoir, partout, tout le temps, le sentiment d’impuissance dans notre propre société, la lenteur de l’administration publique, le manque de femmes, le manque de jeunes ou encore la bataille entre le pouvoir du peuple et le pouvoir de l’argent…
Ainsi, les cas Farreyrol et Lebreton sont une traduction, en plus, finalement, du malaise démocratique.
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