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Violences faites aux femmes :
10 novembre 2011
Disputes, crises de jalousie, séparation, refus de divorce, violences conjugales... les femmes punching-ball seraient deux fois plus nombreuses à La Réunion qu’en France hexagonale. Du coup, le taux d’hommes violents serait plus élevé sous le soleil... la faute à la crise, à la précarité, à la société, au système patriarcal, à l’image de plus en plus dégradée de la femme devenue corps-objet publicitaire, la faute à la fatalité, la faute à personne ? Le sujet choque l’opinion publique, indigne la femme émancipée, mobilise dans les marches blanches, rassemble les féministes et continue à faire couler de l’encre. Parlons-en...
Pour pouvoir mettre des mots et définir cette violence chiffrée, apparaissant sans cesse sous forme de statistiques qui agrémentent les pages des faits divers de nos médias locaux, les violences faites aux femmes désignent des violences en situation de couple ou hors du couple. Selon les champs d’observation sur lesquels l’Observatoire régional de la santé a travaillé pour son enquête, les violences peuvent être verbales (menaces de mort, injures), économiques (spoliations, contrôle des biens matériels, interdiction de travailler), matérielles (dégradations volontaires, confiscation ou vol de documents) ou encore, physiques (coups avec ou sans l’utilisation d’un objet, strangulations, séquestrations, agressions sexuelles, viols, actes de tortures ou de barbarie). Ces violences peuvent aller loin... parfois jusqu’à l’homicide.
Plus loin que de simples désignations, ces mots recouvrent des réalités encore trop subies, par ces femmes à qui l’ont rend toujours hommage lorsqu’il est trop tard...
À La Réunion, 15% des femmes se déclarent victimes de violences contre 9% en France hexagonale. Ce sont en moyenne trois plaintes par jour qui sont déposées et dans 80% des cas, c’est pour des violences physiques.
De la violence faite aux femmes, certains parleront de phénomène de société, de fléau régional, de problème universellement reconnu... l’essentiel est de ne pas tomber dans la fatalité. La lutte contre la violence faite aux femmes s’inscrit dans la lignée des combats historiques menés pour le respect, l’égalité et les droits des femmes. Il faut admettre que ce problème est pris en considération même si les efforts en la matière doivent redoubler d’intensité. Plus loin, de nombreuses pistes de réflexions doivent être approfondies.
Gérer les conséquences de ces violences est une chose, mais il ne faut pas oublier de traiter les causes, en d’autres termes, le problème à la racine.
Pour répondre à ce fléau, la lutte contre les violences faites aux femmes a été décrétée « grande cause nationale » en 2010. Cette priorité s’est traduite dans la loi du 9 juillet 2010, qui donne des moyens supplémentaires afin de prévenir les violences. Mais force est de constater que le compte n’y est pas encore notamment en ce qui concerne les finances.
Le travail des associations dans l’accompagnement et la prise en charge des ces femmes est primordial. Au niveau local, ce sont les militantes de l’Union des Femmes Réunionnaises (UFR) qui ont été les pionnières dans ce domaine. Aujourd’hui encore, elles continuent un travail commencé il y a des années. Une permanence quotidienne est tenue pour venir en aide aux femmes victimes de violences conjugales. L’UFR reçoit un appel de femme chaque jour et assure une prise en charge complète et un suivi des victimes : de la prise d’un certificat médical, à la prise de contact avec un avocat, ce sont également une écoute et un soutien que ces femmes peuvent trouver auprès des associations.
Beaucoup de femmes n’osent pas rompre le silence
Malgré des avancées dans la prise en charge des femmes victimes de violence, l’un des obstacles réside dans le fait que beaucoup n’ose pas faire la démarche et rompre le silence. Conditionnée dans des schémas sociaux et parentaux qui les placent dans cette position d’infériorité, la femme soumise a du mal à quitter ce statut pour une émancipation assumée. Les représentations de nos femmes véhiculées par l’image, en particulier par la publicité, révèlent la difficulté de sortir des schémas types imposés par des millénaires de discriminations et de stigmatisations des femmes. Le combat des associations féministes et les luttes, en matière de droit des femmes, en général, révèlent des problèmes d’éducation directement liés à la conception des premières représentations quant à la place des femmes.
En attendant de changer les perceptions, à la fois celle des hommes sur les femmes et celle des femmes sur elles-mêmes... il est primordial de rompre le silence !
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