Visite de Nicolas Sarkozy dans un centre pénitentiaire :

Entre démagogie et populisme

16 septembre 2011

Le président Nicolas Sarkozy était en visite dans un centre pénitentiaire de Réau, ce mardi 13 septembre 2010. Le futur candidat à l’élection présidentielle de 2012 fut fidèle à sa ligne de conduite, à savoir, démagogie et populisme.

L’art de la démagogie
Mauvais chiffres de la délinquance, incapacité à résoudre le problème de la sécurité en France, le chef de l’État a dû avouer l’incompétence de son gouvernement et de ses ministres successifs au ministère de l’Intérieur.
En effet, il est aujourd’hui indispensable de rappeler que les nouvelles solutions du chef de l’État pour résoudre le problème de la délinquance sont avant tout un aveu de l’échec avéré des précédentes décisions visant à faire diminuer les violences.
Il y a plus d’un an, lors d’un discours controversé à Grenoble, Nicolas Sarkozy avait prôné la fermeté face "au mineur délinquant de 2010 qui (dit-il) n’a rien à voir avec celui de 1945". Ce sont ces mêmes paroles qui ont introduit le discours du chef de l’État ce mardi. C’est dans cette ligne de fermeté à l’égard de la jeunesse que le président de la République a présenté un nouveau plan anti-délinquance qui devra "permettre que les auteurs de délits puissent accomplir, pendant quelques mois, un service citoyen dans le cadre d’un établissement d’insertion de la défense". Les années passent et les effets d’annonces également. Seuls les problèmes de sécurité demeurent.
« Le problème sécuritaire est avant tout social »
La baisse des effectifs dans les commissariats et les casernes du pays ne favorise en rien la résolution d’un problème sécuritaire qui se veut avant tout social. Le chef de l’État n’a semble-t-il pas compris qu’un agent de police et un enseignant n’ont pas vocation à servir l’État de la même façon. Il faut par-là comprendre que l’Éducation de la jeunesse doit être dispensée en amont des sanctions éventuelles, sans quoi, les mineurs, qu’ils soient délinquants ou pas n’assimilent pas les valeurs qui fondent la société et qui assurent son unité.

L’art du populisme
C’est une pratique courante de Nicolas Sarkozy depuis son arrivée à l’Élysée en 2007. Président de la crise, du chômage et de l’échec, Nicolas Sarkozy a encore promis des places supplémentaires dans les prisons du pays. À l’inverse de Victor Hugo qui déclarait "celui qui ouvre une porte d’école, ferme une prison", Nicolas Sarkozy préfère lui, supprimer 16.000 postes d’enseignants accompagnés de fermeture de classes et d’ouvrir 30.000 places de plus en prison d’ici à 2017.


« Celui qui ouvre une porte d’école, ferme une prison »


Au-delà du fait que cette annonce soit une triste perspective d’avenir — si l’on peut s’exprimer en ces termes, pour la jeunesse française, force est de constater que le chef de l’État a la folie des grandeurs en terme de place dans le milieu carcéral. Folie au combien regrettable lorsque des milliers de postes de fonctionnaires sont supprimés chaque année dans le secteur de l’enseignement, de la santé ou encore de la magistrature même.

Nicolas SarkozyNou lé Kapab - numéro 3

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