
Hommage à la femme de Bruny PAYET
1er juillet, parLa section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Interview de Gilles Leperlier, président de l’AJFER
21 octobre 2011
Pourquoi votre déplacement à Mayotte ?
- C’était un voyage en compagnie du député européen, Elie Hoarau, et le président de l’ARCP, Jean-Hugues Ratenon, pour apporter dans un premier temps notre solidarité à la population mahoraise en lutte depuis plusieurs semaines. Mayotte a la population la plus jeune de la République avec 54% de la population qui a moins de 25 ans. Il était important d’être sur place pour comprendre la situation des Mahoraises et des Mahorais. Ce déplacement a été également l’occasion de rencontrer et d’échanger avec les acteurs de la lutte sur place. Nous avons pu rencontrer le président du Conseil général, le président de la CGPME et les représentants de l’intersyndicale de Mayotte et enfin le président de l’Association des consommateurs.
Quel bilan tirez-vous de vos différentes rencontres ?
- Au fil de nos différentes rencontres, nous nous rendons compte très vite que le mécontentement de la population ne se limite pas au prix des ailes de poulet. Le fond de la grève, c’est la dénonciation du mal-vivre dans la société mahoraise dû à un rattrapage social qui ne se fait pas et une capacité d’achat qui ne cesse de diminuer. Ce sont toutes les problématiques des biens et services, de la communication, des services bancaires, de l’emploi et de la formation qui sont posées. C’est tout le système qui est remis en cause par la population et c’est ce que refuse de voir le gouvernement.
La ministre de l’Outre-mer était en visite à Mayotte la semaine dernière, comment a été perçue sa visite ?
- La ministre a été totalement à côté de la plaque. A la veille de son arrivée, Mayotte a connu la plus grande manifestation qu’elle n’avait jamais connue depuis 30 ans avec plus de 15.000 manifestants. La ministre est restée sur la « petite terre », n’est intervenue qu’à la TV et n’a pas apporté de solutions à la crise. Les bons d’achat de 5 euros du gouvernement et le RSA à 25% ont été perçus comme du mépris et de la mendicité dans la population. La seule réponse à la mobilisation de la part du gouvernement est la répression avec des renforts de CRS et de gardes mobiles. L’État ne joue pas son rôle, l’État se place en tant que médiateur dans les négociations alors qu’il doit être acteur, car il en va de sa responsabilité.
Déjà un décès et deux blessés, quelle situation sur place aujourd’hui ?
- Faute de réponse adéquate de l’État, la situation est en train de s’aggraver. Les acteurs sociaux, les élus et les collectivités sur place ont des solutions d’urgence à mettre en place et qui ne coûteraient pas grand-chose à l’État et permettraient de sortir du conflit.
Nous étions logés à quelques mètres de la place principale où se tiennent depuis des semaines les rassemblements. A plusieurs reprises, nous avons traversé les rassemblements et les barrages de route sans qu’il n’y ait aucun problème, aucun débordement. Quand on respecte les manifestants, tout se passe dans le calme et la dignité.
Que s’est-il passé mercredi matin à Mayotte lors des affrontements tragiques qu’on a connus ?
- Nous tenions une conférence de presse dans un café-terrasse à quelques mètres des rassemblements. Les manifestants étaient rassemblés dans le calme, encadrés par une cohorte de gendarmes. Au moment de notre conférence de presse, dans la terrasse du café, nous avons reçu des déflagrations de bombes lacrymogènes et des balles de flashball. Quelques minutes plus tard, au giratoire, en face du café, un homme a été touché par un morceau de bombe assourdissante et a été transféré en urgence à l’hôpital de Mamoudzou. Immédiatement, un Mahorais est venu nous montrer le morceau de bombe qui avait touché l’homme (voir photo). Il décéda par la suite à l’hôpital. Juste après, un autre homme a été touché, en face de nous, par une balle de flashball, est tombé et a été lui aussi transféré à l’hôpital. Je tiens à transmettre toutes mes condoléances à la famille de la victime et mon soutien aux familles des deux jeunes blessés depuis le début de la mobilisation. La réaction des forces de l’ordre a été démesurée, disproportionnée et abusive.
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès de Nadia Payet, veuve de notre camarade Bruny Payet. Témoignages adresse ses condoléances à (…)
Mézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
Face à l’urgence de la situation de la maltraitance animale à La Réunion, l’association CIANA a lancé un appel aux décideurs, afin de "travailler (…)
Mézami,médam, zé méssyé , la sossyété, lé pa toulézour wi gingn in bon akèye. Défoi oui, défoi non, sirtou dann in sossyété wi koné pa bien lo (…)
Cinq mois après le lancement du plan « Anti-bandes », composante majeure du plan d’action départemental de restauration de la sécurité au (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Une fois de plus, des femmes sont la cible d’une forme de violence lâche, insidieuse et profondément inquiétante : les attaques à la seringue dans (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)