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Université
16 décembre 2011
Le Conseil d’administration de l’Université de La Réunion qui s’est tenu ce mardi 13 décembre a rejeté le Budget 2012 prévu dans le cadre du passage de l’université à la Responsabilité Compétence Elargie (RCE). Son passage à l’autonomie est donc reporté à 2013.
La loi LRU, relative aux libertés et responsabilités des universités, votée en 2006, impose aux universités de passer sous le régime de l’autonomie avant le 1er janvier 2013. Quand le Ministère de l’Enseignement supérieur inscrivait en octobre dernier l’Université de La Réunion dans la liste des universités pour passer au régime RCE, il était loin d’imaginer la résistance de notre université et de son Conseil d’administration.
Il faut dire que depuis quelques années, l’Université de La Réunion n’a montré aucun signe d’hostilité, au contraire, elle a même fait figure de bonne élève dans les directives d’économie du gouvernement. Depuis 2007, l’Université de La Réunion se retrouve avec un budget bien en deçà de ses besoins et les conséquences ont été désastreuses pour elle. On se souvient des suppressions de postes, des fermetures de filières, dernièrement encore, dans le Sud, avec les fermetures au Tampon, ou encore l’ouverture des écoles d’ingénieurs et de médecine sans un seul euro supplémentaire et au détriment des formations existantes. Petit à petit, la LRU détruit notre université.
L’autonomie des universités, c’est la concurrence entre les universités. Quelle est la place de l’Université de La Réunion, quand l’université voisine est à 10.000 km ? Comment peut-on garantir l’avenir de notre université sans prendre en compte les spécificités de notre situation ?
D’un point de vue purement financier, du coût du salarié au coût de la chaise de bureau, les prix à La Réunion n’ont rien à voir avec ceux pratiqués en métropole. L’éloignement et l’éclatement des unités de formation de notre université, qui sont indispensables à l’égalité des chances de tous les étudiants réunionnais, supposent des coûts supplémentaires au fonctionnement de l’université.
D’un point de vue démographique, La Réunion n’a pas encore effectué sa transition démographique. La population réunionnaise continuera d’augmenter jusqu’à atteindre aux alentours de 2025 le million d’habitants. Les statistiques nous montrent que l’Université de La Réunion devra atteindre d’ici 2020 le double de ses effectifs actuels et accueillir 20.000 étudiants. Cela suppose donc des investissements importants afin d’offrir aux jeunes Réunionnaises et Réunionnais l’accès à l’enseignement supérieur.
Enfin, d’un point de vue géographique, le développement de la zone océan Indien devra passer par une formation de masse et de qualité. L’Université de La Réunion doit jouer un rôle central dans la création et la mise en réseau d’une université de l’océan Indien.
Face à cela, le gouvernement et Sarkozy font le choix de la rigueur et condamnent l’avenir des jeunes Réunionnais et de La Réunion. Avec Sarkozy, l’éducation n’est pas une priorité, au contraire, c’est le parent pauvre de la République. Le président de l’Université et son Conseil d’administration ont eu raison de s’opposer au passage au RCE. L’Université de La Réunion est enfin entrée en résistance face à la politique désastreuse du gouvernement UMP pour sauver notre université et La Réunion. Mieux vaut tard que jamais.
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Messages
20 décembre 2011, 08:35, par F.G.
Il ne faut pas oublier que le CA et le président de l’Université étaient volontaires pour le passage aux RCE (certes, sous conditions) : ils ont voulu jouer le jeu de Sarkozi et, comme de nombreux observateurs le leur prédisaient, ça n’a pas marché ! Maintenant, espérant un (salutaire) changement de gouvernement, et à l’approche des élections à l’Université, ils se posent en résistants... bien tardifs !
"Mieux vaut tard que jamais" conclut, en effet l’article. Mais la politique de ce CA a été, et nous ne l’oublions pas, de fermer de nombreuses filières, notamment en Sciences Humaines (penser, réfléchir, notamment à notre culture, ça ne l’intéresse pas), de nombreux Masters (toujours en Sciences Humaines, mais pas seulement) pour faire le jeu du gouvernement... à qui faire confiance alors pour l’avenir de notre Université ?